Chapitre 31

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PDV Romane

    Demain nous partions pour le camp d'entraînement. N'étant pas allée en cours aujourd'hui pour cause de fièvre, j'en avais profité pour préparer mes affaires. D'ailleurs, Loïs m'avait harcelé par messages. Il avait dû m'en envoyé une cinquantaine ce week end. Même si les avais lus, je ne lui avais pas répondu pas.

     J'avais bien réfléchi ce week end et Martine était venue me parler. Je sais que Loïs dit souvent des choses à la hâte et qu'il ne pense pas aux conséquences. Mais le voir m'harceler de messages comme ça, plus l'explication de Martine, j'avais donc arrêté de lui faire la gueule.

    Enfin... je ne lui avais toujours pas dit. Après tout, c'était une vengeance.

     Désormais allongée dans mon lit en train d'écouter de la musique, j'entendis mon portable vibrer. Je le pris et vis que c'était un message de mon cher Loïs.

~ Pourquoi tu n'étais pas là, aujourd'hui ? C'est à cause moi ? Tu vas bien ? Répond moi s'il te plait... ~

Je souris face à son message et décidai de lui répondre :

~ J'avais de la fièvre. Non. Oui. Et oui je te réponds. ~

Mon portable vibra directement.

~ Tu veux que je t'apporte des médicaments ? Tu veux quelque chose en particulier ? Tu viens demain alors ? ~

Je souris une nouvelle fois. Il pouvait vraiment être adorable quand il le voulait.

~ Loïs, j'ai des médicaments chez moi, tu sais. Non merci j'ai tout, ne t'inquiètes pas. Oui. ~

Le téléphone vibra de nouveau.

~ Ok tant mieux... Alors à demain. Je t'aime. ~

Mon cœur prit une légère accélération au vu de ces derniers mots. Hum. Il est malin. Très malin...

**

     Mon réveil sonna et résonna dans toute ma chambre. Je me levai puis m'étirai, avant d'allumer les lumières. Je regardai l'heure sur mon réveil et vis qu'il était déjà neuf heures dix.

Hum. Neuf heures dix...
Nous sommes mardi... Il est neuf heures dix...

Mince ! L'entraînement !

    Je filais directement dans la salle de bain pour me préparer.  Quelques minutes plus tard, je claquai la porte, puis partis directement en courant. La gare se trouvait à trente minutes de chez moi et il fallait donc, que je prenne le bus. Arrivée à la station, je pris le premier qui arrivait et m'installai sur un siège vide. Et enfin, j'allumai mon portable.

- Cinq appels manqués de Loïs.
- Deux appels manqués de Ben.
- Un appel manqué de Clément, plus deux messages.

Merde. Merde. Merde.

    J'essayais d'appeler les garçons, mais personne ne me répondait. Enfin arrivée à la gare, je cherchai immédiatement du regard les garçons, mais étrangement je ne vis personne. Ah. J'avais donc bien loupé mon train. Je râlai, désespérée, et décidai donc d'appeler une nouvelle fois, Loïs. Mais soudainement, des mains se posèrent sur mon visage.

Loïs.

    Je me retournai pour le dévisager comme si c'était un parfait inconnu.

— Mais tu fais qu...

— Tout le monde est déjà parti. Mon père m'a dit de t'attendre ici, afin que nous prenions le train suivant. Tu m'expliques pourquoi tu es en retard ? me coupa-t-il immédiatement, les sourcils froncés.

— Disons que j'ai oublié de mettre mon réveil et que je me suis endormie tard... dis-je tout bas, en me grattant nerveusement la nuque.

— T'es vraiment pas possible toi, reprit-il, en posant sa main sur ma tête.

    Loïs m'offrît un tendre sourire. Son sourire était sincère et je pouvais lire dans ses yeux, combien il était content de me retrouver. Je l'avoue. Je ne pus résister et me jetai donc aussitôt dans ses bras.

— Tu m'as manqué, me chuchota-t-il.

— Moi aussi.

    Il m'embrassa le front et je lui souris en retour. Nous décidions plus tard d'aller changer nos billets à l'accueil ; le changement fait, notre train n'allait pas tarder. Arrivant enfin, quelques minutes plus tard, nous montions dedans et prirent place.

**

    Nous étions enfin arrivés. Le coach nous avait fait envoyer un taxi pour nous amener à l'hôtel. Enfin arrivés là-bas, nous nous dirigions vers l'accueil. La secrétaire, toute souriante, nous expliqua que toute l'équipe, avec celle de mon père, était allée s'entraîner sur le terrain de foot derrière l'hôtel. Nous décidions donc d'aller nous changer, respectivement dans nos chambres.

— Ah oui, attendez ! nous rappela précipitamment la femme.

— Monsieur Turner et monsieur Wilson ont réservé une chambre spéciale pour vous deux, reprit-elle.

— Non, c'est une bl...

— Merci beaucoup. Ça nous convient parfaitement,
me coupa Loïs, en m'attrapant par le bras.

     Ils le font vraiment exprès ces deux-là.

— C'est drôle. Moi ça me dérange pas tu sais, reprit Loïs, amusé de la situation.

    Je soupirai, pendant qu'il ouvrait la porte de notre chambre. Ok. Ils se fichent de nous. Ils avaient pris la chambre à thème romantique, je présume. C'est-à-dire tout en rose et rouge, avec des pétales sur le lit, une petite musique douce, des tableaux chelou, trop chelou.

— Bon ok, ils se foutent vraiment de notre gueule, intervint, en rigolant légèrement.

    Nous soupirions en même temps, ce qui nous fit sourire. Plus tard, nous décidions d'aller nous changer, pour enfin rejoindre les autres. Nouvelle tenue sur nous, nous partions donc vers le terrain. Et arrivés dehors, j'entendis déjà des cris.

— Allez plus vite !

— Bougez vos petites fesses ! Ce n'est pas comme ça que vous aurez des petites amies !

Je reconnus de suite cette voix de pure guerrier.

Mon père.

     Je vis l'équipe The Shadows sur les bancs, entrain de regarder cet entraînement, si puis-je appeler cela comme ça. Quand mon père fait un truc, il le fait vraiment à fond. Même un peu trop des fois.
Loïs rigola et décida d'aller voir son père, qui était avec l'autre équipe. Quant à moi, je franchissais la barrière, et me dirigeai déjà vers mon paternel.

— Coach ! Il y a votre fille ! s'exclama soudainement un garçon, que je ne connaissais juste de tête.

     Mon père arrêta de crier comme un malade pour se tourner vers moi.

— Ma chérie ! cria-t-il, avant de courir vers moi.

Je sens que cet entraînement va être mémorable....

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant