Chapitre 9 ~

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-Tu passes cette inconnue de l'autre côté de l'équation et c'est gagné !

-J'ai compris, merci, répondis-je en continuant de travailler l'exercice qui me posait problème.

Ed me laissa finir à mon rythme. Il s'écarta de mon bureau afin de s'adosser plus confortablement au dossier de la chaise. Chose promise chose due. Edward était venu chez moi ce samedi pour m'aider à réviser mes cours de physique. Cela faisait plus d'une heure que nous potassions sur les problèmes qu'il avait dénichés dans un livre d'annales de son frère ainé.

-Tu vois que tu y arrives. Finalement ce n'est pas si difficile, déclara-t-il franchement.

Je répondis par une moue semblable à un sourire peu convaincu.

-C'est sûrement que tu expliques bien monsieur le professeur.

-N'importe quoi ! Je ne fais rien de particulier. Tu te débrouilles très bien, il te suffit d'y réfléchir quelques minutes pour ensuite te lancer aisément et trouver la solution.

-Si tu le dis.

J'étais sceptique comme toujours. Je n'étais en aucun cas convaincu par mon « talent ». Cela s'expliquait par le fait que j'avais échoué à la dernière interrogation et que notre semaine de BAC blanc approchait à grand pas.

Edward envoyait un sms pendant que je terminais de rédiger l'exercice. Une fois fini, il se pencha de nouveau vers la table et nous entamions le problème suivant.


J'étirai les bras, mes articulations craquèrent soulageant les courbatures qui naissaient tout juste dans mes membres restés trop longtemps immobiles. Ed avait de nouveau conclut bien avant moi. Il étendait étendu oisivement sur mon lit. Allongé à trois quart sur la couette grise comme un nuage chargé par la pluie et ornée de larges bandes noire, il avait laissé ses jambes pendre dans le vide évitant de poser ses baskets sur les draps propres. Je quittai le bureau et me baladai dans la chambre afin de me dégourdir un peu les jambes. Mon ami ne releva pas la tête.

-Tu as enfin posé ton stylo, s'exclama-t-il avec un sourire satisfait.

Il allait pouvoir cesser toute révisions.

Après tout il était vrai qu'Ed n'avait pas spécialement besoin de travailler pour réussir. Il excellait dans la majorité des domaines. Ses seules faiblesses étant la biologie et la littérature, domaines qui pour ma part ne me posaient pas de soucis. Nous nous équilibrions bien, c'était utile pour les devoirs maison et les révisions. Faiblesse était un bien grand mot pour des notes qui avoisinaient les trois quarts de la note maximale que l'on pouvait obtenir. Il n'avait donc pas vraiment à se plaindre contrairement à tous les étudiants qui travaillaient comme des fous pour obtenir la moyenne.

On toqua à la porte. Nous tournions la tête de façon synchrone lorsque ma mère entra dans la pièce. Elle affichait un sourire rayonnant.

-Je vous ai apporté des rafraichissements les garçons, annonça-t-elle tandis qu'elle se dirigeait vers la table basse disposée au milieu de la chambre, un plateau dans les mains.

Un doux fumet de gâteau sortant du four la suivait sur son parcours. Elle se pencha en avant pour déposer sa délicate attention. Edward n'avait pas attendu pour s'approcher, il arborait un sourire gigantesque sur les lèvres.

-Merci Sylvie ! C'est très gentil de ta part, s'exclama-t-il.

J'adressai un léger signe de reconnaissance à ma mère, un faible hochement de tête accompagné d'un regard prolongé.

MétamorphoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant