The Boss

Chapitre Onze

Point de vue Liam

J'arrive au bâtiment avec quelques minutes de retard. Je salue rapidement  les clients importants dans l'entrée de l'entreprise et pars dans mon bureau. Je m'y enferme, jette ma sacoche sur le petit canapé et sors mon téléphone pour composer son numéro. Je déteste déjà cette journée avant même qu'elle n'ait commencé. Mais malheureusement pour moi, je suis presque sûr que plus les heures vont passer, moins je vais l'aimer.

- Allo fiston, décroche mon père.

- Salut, je réponds sans grande conviction.

Ma main droite serre mon mobile, l'autre le plaid qui recouvre le canapé sur lequel je suis installé. Je n'en ai jamais autant eu après mon père que maintenant.

- Je suppose que tu es au courant que June a accepté de venir une semaine à la maison.

- Ouais...

- Et je suppose aussi que tu sais que tu vas devoir toi aussi accepter.

Je ne réponds pas alors mon père continue.

- Sur ce coup là tu me fais honte Liam, tu te conduis comme un gamin.

- Non je ne me conduis pas comme un gamin. Je me conduis comme un adulte rationnel. On ne cherche pas à se lier à une femme qu'on ne connaît pas.

- Mais je la connais Liam. J'ai passé beaucoup de temps avec elle. Quand tu auras mon âge et ta belle compagne, tu comprendras ce que ça fait d'avoir une femme qu'on aime à ses côtés.

Je lâche un petit rire avant de lui répondre.

- Tu oublies papa, que jamais je ne connaîtrais ça. Je n'ai aucune envie de passer ma vie enchaîné à quelqu'un.

Enfin je suis presque sûr que personne ne voudra passer sa vie enchainé à moi.

- Tu sais quoi ? Je ne te demande même pas de comprendre parce que tu ne voudras pas mais fais au moins un effort comme ta gentille employée le fait.

Sur ces mots, il grogne et raccroche. Énervé, je lance mon téléphone mobile sur le tapis et l'observe se fendre de plus belle. Attrapant mon fixe, je compose un nouveau numéro et écoute son annonce habituelle. 

- Dans mon bureau. Tout de suite.

____

Point de vue June

Je repose le téléphone sur son socle et me lève pour le rejoindre. Je n'ai même pas pu en placer une.

Non mais quel connard.

J'arrive devant sa porte et frappe. Je n'attends pas sa réponse pour entrer et me retrouve face à mon patron furieux.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Demandais je en croisant les bras.

Son regard passe sur mon visage qu'il semble détailler avant de s'abattre sur sa chaise de bureau, apparement si confortable. Joy m'a confié ce matin que le bureau du patron était resté ouvert et qu'elle en avait profité pour poser sur ce fauteuil de cuir. Si elle est aussi insouciante, jamais je n'aurais osé m'en approcher. Ce siège représente le trône d'un patron et m'y assoir me ferait plus peur qu'autre chose. Mais mon amie n'a apparement pas été déçue puisque "l'odeur si particulière du beau patron trainait sur le tissu, qui paraissait avoir abrité le postérieur de l'homme quelques heures plus tôt". 

- J'aimerais qu'on discute de cette histoire de cohabitation, m'annonce Liam en s'appuyant contre son bureau.

C'est quoi le rapport avec le travail là ?