Oublie-moi [Camren]

Chapitre 37

Point de vue de Camila

J'ouvre difficilement les yeux, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est mais la nuit est toujours bien présente et la fête est bel et bien terminée, je me redresse en faisant bien attention de ne pas réveiller Lauren qui est encore endormie contre moi. Je me lève dans ce que je reconnais comme étant la chambre d'ami de la maison de Dinah. J'ai la bouche pâteuse et des courbatures un peu partout mais étonnement je n'ai pas mal à la tête, j'enfile des sous-vêtements propres, le short en jean et le débardeur blanc à motifs noirs que j'ai préparé hier. Je me dirige le plus silencieusement possible vers la cuisine pour prendre un verre d'eau.

Je m'assieds seule derrière le bar avec mon verre d'eau et souffle doucement, je regarde l'heure, il est quatre heure du matin. Je pose mon verre sur le comptoir et prends ma tête entre mes mains, je commence à me sentir mal, il fait beaucoup trop chaud et l'atmosphère est plus lourde que ce que je peux supporter. Ma respiration est de plus en plus difficile, ma gorge se serre et l'air ne parvient que très difficilement à mes poumons. Je dois récupérer mon sac dans la chambre où j'ai dormi, je me lève douloureusement et me dirige laborieusement vers la chambre où Lauren est toujours endormie. Plus j'avance plus ma respiration est sifflante et douloureuse, ma vue se brouille légèrement. Je fini par m'asseoir dans les escaliers à bout de souffle. Je ferme les yeux un instant en essayant de calmer ma respiration, même si il m'arrive de temps en temps de faire des crises d'asthme sans vraiment de raison apparente, je ne les gère toujours pas très bien. Je tousse assez fort, mes yeux pleure et je commence à paniquer. J'ai l'impression que mes poumons sont en feu et les seuls moments où la douleur qui me traverse la poitrine est supportable sont ceux où je n'essaie pas de respirer. Je repose mon dos contre le mur et inspire profondément en réprimant la douleur. Peu à peu, l'air me parvient plus facilement et la douleur est moins forte.

Lentement je vais dans la chambre en faisant le moins de bruit possible, pour ne pas réveiller Lolo. Je prends mon inhalateur dans mon sac et inspire un grand coup avant de prendre deux bouffées du médicament. Je le range dans ma poche arrière avant de partir de la chambre. Je m'assieds de nouveau devant le bar et finis le verre d'eau que j'avais entamé un peu plus tôt. Il fait sombre, ce qui n'est pas vraiment pour me déplaire, les seules sources de lumières viennent de la piscine à l'extérieur qui est éclairée la nuit et qui amène un peu de lumière à l'intérieur grâce à la grande baie vitrée, ainsi que celle de la lune qui passe par la petite fenêtre de la cuisine ouverte.

Je regarde l'heure à nouveau, cinq heure moins le quart, je devrais repartir me coucher si je ne veux pas être trop fatiguée demain mais pour le moment je n'ai pas très envie. J'ai vraiment trop chaud à l'intérieur alors je décide d'aller dans le jardin un moment avant de revenir me coucher. Plus j'avance, plus j'ai la sensation de faire une énorme bêtise et que je ne devrais pas y aller, comme si en allant par là-bas j'étais en danger. Je chasse cette idée ridicule de mon esprit et continue ma route, quel danger je cours franchement ? Je reste dans le jardin je vais pas me promener dans une ruelle sombre en pleine nuit. Plus je m'approche de l'immense baie vitrée et de la douce lumière bleu qu'il s'en dégage, plus j'ai un mauvais pressentiment.

« Camila ? »

Je sursaute de surprise en entendant la voix rocailleuse et endormie de Lauren derrière moi. Je souffle de soulagement après m'être fait une frayeur inutilement. Je me retourne et vois ma chérie avec un très large t-shirt d'homme qui lui va comme une robe.

« Ça va pas bébé ? » me demande la brune en baillant.

Je tressaille intérieurement de joie à l'entente du surnom dont elle m'a affublée.

« Si si ne t'inquiète pas, retourne te coucher j'arrive, je vais juste prendre l'air quelques minutes.

-T'es sûre que tu veux pas que je reste avec toi ?

-Non non, tu as l'air épuisée et je reviens dans peu de temps.

-Si tu veux... »

Elle m'approche et colle ses lèvres aux miennes dans un chaste baiser puis retourne se coucher.

Je me retrouve une fois de plus seule dans cette grande pièce à lutter contre un sentiment de paranoïa qui n'a aucune raison d'être. 

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12/08/16

-C