Chapitre 22

8.1K 843 43
                                    

Dans le chapitre précédent :

Bref. C'est quand qu'on sait que la mort nous est proche, c'est quand on sait qu'on va bientôt ne plus revoir certaines personnes qui nous sont chers, que nous commençons réellement à apprécier la vie.

Retour au présent :

PDV Zakaria

Tous ces jours-ci je passe mes journées au bar. Je ne trouve rien pour récupérer Leila. Je l'aime et savoir qu'elle est avec cet ... homme et qu'elle a une famille avec me donne envie de vomir. Je ne vois pas ce qu'elle lui trouve. Je suis sur le point de craquer. Avec Maya qui ne fou absolument rien, je suis perdu. J'ai fait tout ce que je pouvais faire. Les conneries d'avant, j'en peux plus. Les menaces et tout le tralala, j'en ai marre. Je veux me caser, faire ma vie, avoir une famille. Et ça je ne le veux qu'avec Leila et personne d'autre. Certes j'ai joué d'elle avant mais j'étais un batard, je n'avais pas vu la personne qu'elle était.

Lorsque je suis rentré dans mon appart vers 21h, je décidai de l'appeler. Après 3 sonneries, elle décrocha.

- Moi : Allo ?
- Leila : Qu'est ce que tu veux ?
- Moi : Salam Aleykoum Leila.
- Leila : Wa Aleykoum Salam.
- Moi : Comment vas-tu ?
- Leila : Dis ce que tu veux et laisse moi en paix.
- Moi : Je veux te voir.
- Leila : Dans tes rêves.
- Moi : Je dois te parler Leila c'est important.
- Leila : Je ne marche pas dans tes conneries là et ne m'appelle plus.
- Moi : Mais ...

Elle me raccrocha au nez. Je lançai le putain de téléphone au mur.
Je dois lui parler, j'ai besoin d'elle.

PDV Leila

- Nayra : C'était qui ?
- Moi : Zakaria.
- Nayra : Il voulait quoi encore lui ?
- Moi : Il veut soit disant me voir pour parler.
- Nayra : Pfff.
- Moi : Mais sa façon de parler a changer par exemple, j'ai trouver ça plutôt bizarre.
- Nayra : Peut être mais il restera toujours un enfoiré. Maintenant vas prendre tes médicaments ma belle et va te reposer.
- Moi : Oui maman hahaha.
- Nayra : Ta mère est dans le salon.

Elle me fait toujours rire Nayra, même quand j'en ai pas envie.

Je montai dans ma chambre après avoir bordé les enfants. J'allais y entrer quand je vis ma mère assise dans le salon. Elle regardait devant elle avec un regard vide. Je décidai d'aller la rejoindre. Je m'assis à côté d'elle, en silence. On était assis là pendant de longues minutes sans rien dire. Ce silence commençait vraiment à m'agacer.

- Maman : Je suis désolée ma chérie.
- Moi : Pour ?
- Maman : Pour ... Pour tout ça. Je ne sais pas. Je sais que je n'ai pas été une bonne mère, que je n'ai pas été là pour toi dans les moments où t'en avais besoin. Je ...
- Moi : Tu n'as pas à t'excuser maman. Jamais. Tu es ma mère. Et juste le fait de t'avoir dans ma vie me suffit. Tu n'as rien fait de mal.

Elle me regarda et me sourit.

- Maman : Viens là.

Elle me prit dans ses bras. Elle tremblait et elle pleurait. Je hais voir ma mère pleurer.

- Maman : Je t'aime ma chérie et je suis fière de toi, de ce que tu es devenue.

C'est quand tu entends ces mots venant de ta mère que tu sais vraiment que tu as réussi dans la vie. Il n'y a pas un plus beau sentiment.

- Moi : Je vais te laisser maintenant. Je me sens un peu fatiguée.
- Maman : Oui vas te reposer. Bonne nuit.
- Moi : À toi aussi.

Je me levai du fauteuil et allais rejoindre Ahmed dans la chambre.

LE LENDEMAIN

On est tous rentrés chez nous vers 12h. Ahmed garait la voiture quand je vis quelqu'un devant la porte. Je regardais bien et je le reconnus.

- Moi : Non mais je rêve !
- Ahmed : Qu'est ce qu'il y a ?
- Moi : Regardes qui est devant la porte.

Il tourna sa tête vers la porte.

- Ahmed : Il fait quoi ici lui ?
- Moi : Descends avec les enfants et passe par derrière. Je vais lui parler.

Il me regarda droit dans les yeux.

- Moi : T'inquiètes pas Ahmed.
- Ahmed : D'accord.

Il descendit de la voiture, prit Fatima par la main et porta Ilies.

Je pris un grand souffle et descendit de la voiture. Je m'avançai vers la porte d'entrée et le regardait en même temps. Il avait changé. Il avait beaucoup de rides, ça se voyait qu'il était fatigué, il était dans un sale état.

- Moi : Qu'est ce que tu veux ?
- Zakaria : Salam Aleykoum Leila.
- Moi : Wa Aleykoum Salam.
- Zakaria : Ça va ?
- Moi : Dis ce que tu es venu faire ici et vas-t-en !
- Zakaria : Écoutes Leila tu me manques.
- Moi : Mdr.
- Zakaria : Regardes comment je suis ! Je suis dans un sale état. Je passe mes jours et nuits dans les bars, je fais du n'importe quoi ! J'ai besoin de toi. Y a que toi qui est capable de m'aider. S'il te plaît ! Tu es la femme de ma vie. Reviens avec moi ! Je te jure je ne ferais plus de conneries !
- Moi : Zakaria vas raconter tes histoires à quelqu'un d'autre.

J'allais partir quand il me tint le bras.

- Moi : Non mais tu es malade lâches moi !

Il me lâcha et se mit à genoux.

- Zakaria : Leila s'il te plaît je t'en supplie. Toi même tu sais que je ne me suis jamais mis à genoux devant quelqu'un.
- Moi : Vas te mettre à genoux devant Allah, vas prier, vas te repentir, c'est mieux pour toi. Tu n'as pas peur d'Allah Zakaria ? Regardes tu ce que tu as fait autour de toi ! Je te conseille d'aller à la mosquée. Allez Salam.

Je me dirigeai vers l'entrée à l'arrière de la maison. Il m'a choqué. Je ne l'ai jamais vu de toute ma vie dans un tel état.

3 MOIS PLUS TARD

Je me sentais mal de jour en jour et je dormais beaucoup plus que d'habitude malgré mes médicaments. Le médecin avait dit que plus le temps avançait et moins cela ferait effet.
Ahmed a dû expliquer à Fatima que j'étais malade, que j'allais partir bientôt. Lui même a eu du mal à l'accepter. Elle a pleuré, beaucoup pleuré. Ahmed encore son sourire mais on voit sa peine à travers. Il s'occupe de moi et des enfants et ça se voit que c'est beaucoup pour lui. Je vois ma famille presque tous les jours, je pense qu'ils savent qu'il ne me reste pas longtemps à vivre.
Je me débrouillai pour me tenir debout, jusqu'au jour où mon corps n'en pouvait presque plus et que j'étais obligée d'aller passer les derniers instants de ma vie à l'hôpital, avec les gens que j'aime.

__________________________

Je sens de la tristesse et de la colère dans l'air 🤔. Bref je crois que vous avez remarqué que le chapitre prochain sera le dernier ! L'histoire de Leila et Ahmed va prendre fin.

Bref le chapitre prochain sera un GROS chapitre plein en émotions (j'aimerai faire au moins 2000 mots). Donc voilà.

Qu'avez-vous aimer de ce chapitre ?

Marié à une fornicatrice | Tome 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant