Chapitre 38 : Jekaterina

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Je rentre dans ma chambre en inspirant un bon coup.

Arslan mérite de mourir... il le mérite...

Soudain le Maître du Jeu entre dans ma chambre, je sursaute et me tourne vers elle, remarquant son sourire cruel.

Elle me tend une hache et un couteau.

- Lequel choisis-tu ?

Je me mets à trembler, me rendant compte de ce que je suis en train de faire.

Non, Arslan a osé me frapper, il a osé me faire du mal, il mérite de mourir...

Je déglutis difficilement et tend le doigt vers le couteau. Le Maître du Jeu me le donne en riant doucement.

- C'est la première fois qu'on me demande ça, tu sais ?

J'hoche la tête et me tourne vers la porte, elle pose ses mains sur mes épaules, toujours en riant.

- Allez, courage, c'est pas comme s'il allait te tuer en retour !

Je frissonne, et serre les poings.

Je peux le faire, je suis forte...

Je m'avance d'un pas mécanique jusqu'à la porte et pose ma main dessus.

Je ne peux pas faire marche arrière... j'ai décidé de me venger, et je le ferai !

Je me mords la lèvre et l'ouvre violement en me mettant à marcher.

Marche, marche, et ne réfléchis pas !

C'est une mouche, voilà tout, je pars tuer une mouche, c'est rien les mouches ? ça fait chier et ça fait du bruit, trop de bruit !

Je ferme les yeux et m'arrête devant sa porte.

- Allez, soufflais-je, tu rentres, tu le poignarde, tu sors et tout est fini !

J'inspire doucement et range mon couteau derrière mon pantalon avant de rentrer.

Je rentre, je le tue, je sors et c'est fini !

Il est assis sur son lit, le regard dans le vide, quand je fais un pas vers lui, il rit et se lève en se craquant les doigts.

Je pose ma main sur mon couteau, mais sans le sortir.

- Enlève ta main de là, me dit-il doucement, discutons un peu comme de bons amis avant de s'entretuer.

Je me racle la gorge.

- Je ne suis pas venue pour discuter.

Il se tourne vers moi en souriant.

- Ah bon ?

Je fronce les sourcils.

- O-oui...

- Je suis plus fort que toi, tu viens pour me tuer, mais c'est toi qui va finir avec un couteau planté dans la gorge.

Je serre ma prise sur le manche de mon couteau.

- Tu... tu ne sais pas de quoi je suis capable, soufflais-je.

Il fait un pas vers moi et je recule.

- Tu trembles, Jekaterina, aurais-tu peur de mourir ?

Il continue de s'avancer vers moi, je reste immobile et il pose sa main sur ma joue.

- Ne me touche pas, soufflais-je.

- Pourtant, tu adores quand les mecs te touchent, non ? quand ils... te caressent, t'embrassent, et te donnent du fric à la fin.

Loup-Garou [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant