𝖼𝗁𝖺𝗉𝗍𝖾𝗋 𝖵

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𝒗. dans la gueule du loup.


Lorsque j'étais petite, quand j'entendais des choses que je ne voulais pas entendre, je me bouchais les oreilles avec mes mains et je m'accroupissais sur mes pieds. Lorsque je voyais des choses que je ne voulais pas voir, je fermais simplement les yeux et je n'osais pas les ouvrir. Mon enfance s'est écroulée dans l'un des quartiers les plus influentes et riches de la Russie. Il y avait toujours des personnalités importantes et des journalistes, alors ma mère me disait toujours que je devais faire attention à ce que je faisais ou à ce que je disais.

Maintenant, lorsque j'entendais des choses que je ne voulais pas entendre, je fixais tout simplement la

personne, ne sachant comment réagir ou bien quoi dire. Malheureusement, je ne pouvais plus fermer les yeux comme je le faisais lorsque j'étais petite, parce que j'avais grandi et que j'avais depuis longtemps tué cette enfant en moi. Et s'il y a bien une chose que grandir m'a apprise, c'est que je me sens seule.

J'étais seule lorsque je me suis misérablement effondré entre la porte, suppliant mon père de rester.

J'étais seule lorsque je me suis finalement décidé d'aborder la conversation avec les filles de ma classe, mais qu'elles n'ont pas voulu parler avec une « personne » comme moi. J'étais seule lorsque mon frère est parti... et surtout, je suis seule maintenant.

Mon cœur battait à la chamade, l'adrénaline pulsant dans mes veines. Le calme revint peu à peu dans

l'habitude de la voiture, seulement interrompu par le bruit régulier du moteur qui s'apaisait. La route sur laquelle il s'était engagé s'étendait devant nous, vide et désertique. "Nous les avons semés ?" demandai-je en me tournant légèrement vers lui.

"Je crois bien," dit-il en regardant par le rétroviseur. "Tiens, mets le GPS à l'adresse ****"

En respirant correctement, j'ai pris son téléphone et remarque que le signal était faible dans cette

zone isolée, "Tu es vraiment un fauteur de trouble, tu sais ?" dit-il et mes sourcils se froncèrent.

"Est-ce de ma faute si une organisation criminelle est à mes trousses ?" répondis-je. "Tourne à droite,

heu— à gauche, non," dis-je rapidement déplaçant le téléphone pour trouver le signal, agacé par cette série de malchance. "Je t'ai dit à droite ! Pas à gauche !"

"Non, tu m'as dit à gauche !"

"Qu'est-ce que tu attends de faire demi tour, alors ?!"

"Comment puis-je faire demi tour sur cette route, Hava ?!" cria-t-il, comme s'il criait sur une petite-

fille de sept ans. "Donne-moi ça !" dit-il en essayant de prendre le téléphone de mes mains.

"Non, toi, tu gardes les yeux sur la route ! Je ne veux pas faire d'accident, t'as compris ?"

"Putain, tu es vraiment une casse tête, tu sais ça ?" dit-il en coupant le moteur et s'immobilisa sur le

côté de la route. "Tu es tellement une je-sais-tout !"

"Excuse-moi ?" dis-je en me tournant vers celui-ci. "Et toi, alors ? Tu es une personne qui croit avoir

CÉRASTE +18 (Sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant