Chapitre 22 : Le veritaserum

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  Lorsque j'ouvris les yeux le lendemain matin et que je tournai la tête sur le côté dans le but de voir la lumière du jour à travers la fenêtre, je vis Drago qui m'observait de ses grands yeux bleus. Il était allongé à côté de moi et semblait inquiet. Tout me revint alors en mémoire, j'avais couché avec lui. J'avais couché avec quelqu'un pour la première fois.
J'avais toujours les yeux plongés dans ceux de Drago, lorsqu'il s'approcha lentement de moi pour poser son front contre le mien.
- Je suis désolé, murmura-t-il, je n'ai pas su résister. Je comprendrais que tu m'en veuilles. Je suis horrible...
- Tu n'es pas horrible, le contredis-je.
- Si et je suis un hypocrite, dit-il en s'écartant de moi pour se rallonger sur le dos. Je n'ai pas arrêté de te dire à quel point la première fois était importante et je te l'ai volée, continua-t-il. Tu es si jeune...
- J'ai dix-huit ans.
- Ce n'est pas une raison et je t'ai tout de même pris ta première fois.
Il semblait souffrir d'une manière que je ne comprenais pas. Dans mon souvenir, ce qu'il s'était passé la veille avait été l'un des meilleurs moments de ma vie.
- Tu regrettes ce qu'il s'est passé entre nous ? Demandai-je.
- Bien sûr, lâcha-t-il dans un profond soupir.
- C'était ma première fois comme tu le dis, expliquai-je, j'essayerais de mieux m'en sortir la prochaine fois.
Il se redressa en sursaut pour me transpercer de son regard acier. Il semblait aussi étonné que furieux.
- J'espère que tu plaisantes ? Tu penses ne pas avoir été à la hauteur et tu penses que je regrette pour ça ?! S'écria-t-il. Je regrette juste de t'avoir volé cet instant ! Je ne me le pardonnerais jamais.
- Moi je ne regrette rien, déclarai-je en me penchant au dessus de lui. Si c'était à refaire, je le referais.
- Bien sûr que non !
- Bien sûr que si, le contredis-je. Tu es la personne qui me connait le mieux. Nous avons partagé tellement de choses ensemble que ce qui s'est passé hier soir n'était pas vraiment étonnant. Ce serait forcément arrivé à un moment donné.
Ginny avait eu raison depuis le début, Drago n'avait jamais été un frère ou un ami pour moi, il était bien plus, et ce depuis toujours.
- Je n'ai pas eu peur un seul instant hier, continuai-je, parce que j'étais avec toi et que je savais tu allais prendre soin de moi. Cette maison que tes parents vont m'offrir, nous allions y habiter ensemble n'est-ce pas ?
- Evidemment !
- Eh bien voilà ! Ce ce n'était pas arrivé hier, ce serait forcément arrivé plus tard.
- Justement j'aurais préféré que cela arrive plus tard ! S'exclama Drago d'un air torturé en portant ses mains à son visage, comme pour se cacher.
- Cela ne change rien, répondis-je dans un murmure.
Je m'essayai à califourchon au dessus de lui me fichant totalement de mon état de nudité et attrapai ses mains pour les retirer de son visage. Son regard était toujours un peu perdu, mais il semblait néanmoins un peu plus confiant. Je collai alors mes lèvres sur les siennes, avec l'espoir qu'il ne me repousse pas. Drago répondit à mon baiser et attrapa mon visage dans ses mains pour que je ne m'éloigne pas de lui. Nous nous embrassâmes pendant quelques secondes, avant qu'il ne rompe le contacte.
- Tu me jure que tu ne m'en veux pas ? Demanda-t-il d'une voix hésitante.
- Bien sûr que non, dis-je en levant les yeux au ciel.
Pour la première fois depuis que je m'étais réveillée, un sourire sincère étira les lèvres de Drago. Il me serra alors contre lui avec force, comme si il ne voulait plus jamais se détacher de moi.

Nous ne nous séparâmes que lorsque nous entendîmes de l'agitation dans le long couloir derrière ma porte de chambre.
- Il va falloir qu'on se lève, dis-je alors en m'écartant de lui.
- Je n'en vois pas l'utilité, dit-il un sourire espiègle sur le visage.
J'étais heureuse de le retrouver tel qu'il était, mais il semblait avoir oublié que nous n'étions pas seuls dans le manoir.
- Et qu'est ce qu'il se passera si tes parents nous trouvent comme ça ? Insistai-je.
Cette possibilité sembla l'effrayer car il descendit aussitôt du lt, revêtit son caleçon et son tee-shirt de la veille et me lança ma nuisette. Je sentis son regard peser lourdement sur moi lorsque je rejoignis la salle de bain. Je lui lançai alors un regard interrogateur tandis que je me brossais les dents. Il se contenta de faire un bref geste de la main signifiant que ce n'était pas important. Je terminai de me laver les dents, me rinçai la bouche et le fixai d'un air sérieux.
- Si il y a quelque chose. Dis-moi.
Un air amusé s'inscrit sur son visage.
- C'est juste qu'hier je trouvais ta nuisette très... Elle me plaisait beaucoup, mais maintenant je n'ai qu'une idée en tête : te l'enlever, avoua-t-il. Mais je ne le ferais pas !
Je ne pus que sourire.
- D'ailleurs l'elfe n'est pas venu te mettre de nouvelles serviettes de bain, fit-il.
- Et heureusement ! M'exclamai-je scandalisée de ne pas y avoir pensé plus tôt. Je ne sais pas ce qu'on aurait fait s'il était rentré dans ma chambre alors que tu étais encore là.
- D'autant plus qu'il essaye de me tuer, ajouta Drago.
- Il n'essaye pas de te tuer, dis-je en levant les yeux au ciel. Mais son attitude est très louche, il faut qu'on en parle à tes parents ce matin.

Drago était partit prendre une douche dans sa chambre, tandis que j'avais revêtu une robe de chambre pour sortir demander à l'elfe une serviette. Ce fut dans la cuisine que je le trouvai en compagnie de Narcissa et Lucius qui s'arrêtèrent aussitôt de parler quand j'entrai.
- Hermione ! Comment vas-tu ? Me demanda Narcissa d'un sourire éblouissant.
- Tu n'as pas jugé bon de te doucher ? Me lança Lucius en fronçant les sourcils d'un air moqueur.
- J'aurais aimé, mais je n'ai plus de serviette de bain, répliquai-je en toisant l'elfe d'un air entendu.
Ce dernier eu un instant de surprise avant de transplaner.
- Comment ça se fait ? Demanda Narcissa.
- Mulin a trouvé bon de venir laver mes serviettes de bain à une heure du matin, expliquai-je.
Lucius ouvrit de grands yeux ronds.
- A une heure du matin ? Répéta Narcissa.
- Mais qu'est ce qu'il lui a prit ? Ajouta Lucius.
- Je pense qu'il est allé m'en remettre là, et quand j'aurais enfin pris ma douche, Drago et moi devons vous parler de quelque chose à son sujet.
- Dis-nous maintenant, qu'est ce qu'il se passe ? Insista-t-elle.
- Je veux attendre Drago.
J'entendis des pas dans mon dos et je sus que Drago était là, avant même que je n'ai tourné la tête dans sa direction. Il avait encore les cheveux mouillés.
- Drago est là, alors dites-nous ce qu'il se passe avec cet elfe, fit Lucius d'un air sérieux.
- Il cherche à me tuer, déclara Drago d'un air grave en s'asseyant sur l'une des chaises hautes de la cuisine.
- N'exagère pas ! Il espionne Drago, ajoutai-je en fixant Narcissa et Lucius.
Les parents de Drago se lancèrent un regard incrédule avant de reporter leur attention sur nous. Je pris alors une profonde inspiration et leur expliquai tout. Je leur détaillai, avec l'aide de Drago, tous les moments où le comportement de Mulin avait été étrange, tout particulièrement la veille. Nous avions bien sûr mentit sur la fin de la soirée. Pour la version officielle, Drago était retourné dormir dans sa chambre.
Ses parents restèrent silencieux et ne semblèrent sortir de leur hébétude que lorsque l'elfe apparu de nouveau dans la cuisine.
- Vous pouvez aller prendre votre douche s'il vous le souhaitez, Mlle Granger, me lança-t-il avec politesse.
- Mulin, déclara Narcissa. Pourquoi es-tu allée changer les serviettes d'Hermione au milieu de la nuit ?
- Je voulais qu'elle en ait des propres pour son anniversaire, répondit-il aussitôt.
- Ouai c'est ça ! S'exclama Drago en lui lançant un regard mauvais.
- Nous allons te soumettre au veritaserum, trancha Lucius. Donc si tu as quelque chose à dire c'est le moment.
- Je m'y plierais sans problème, Mulin est un bon elfe de maison, couina-t-il
Je lançai à Drago un regard choqué. Avions-nous vraiment été parano ? Où l'elfe faisait-il semblant de ne rien avoir à se reprocher ?
- Je vais en chercher, nous en avons dans le placard de la salle des potions ! S'exclama Drago.
Il n'attendit pas de réponse et monta en courant à l'étage supérieur.
- Va vite prendre ta douche, me lança Narcissa, nous n'attendrons.
Même si elle me souriait, je vis tout de même qu'elle avait l'air un peu inquiète. Dans un sens, cela me rassurait, Drago et moi n'étions pas fou. Mais d'un autre côté, cela voulait dire que Narcissa trouvait l'attitude de l'elfe aussi étrange que nous. Je filai alors à mon tour à l'étage prendre cette fameuse douche. Juste avant que je n'entre dans la cabine, j'entendis frapper à ma porte.
- Je prends ma douche ! Criai-je.
- Je n'entends pas l'eau couler, répondis Drago. Je rentre. Ne t'en fais pas je ne regarde pas.
Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit que la porte s'ouvrit sur un Drago qui fermait les yeux. Il chercha le fauteuil de la salle de bain à tâtons, l'attrapa, le positionna de manière à me tourner le dos et s'assit enfin dessus. Je me retins de soupirer et entrai tout de même dans la cabine de douche. Je savais que je pouvais lui faire confiance, jamais il ne se retournerait.
- Tu n'as pas trouvé de veritaserum ? Demandai-je en faisant couler l'eau.
- Si je l'ai descendu en bas, mes parents nous attendent. Dépêche-toi ! Je t'ai apporté une serviette, ajouta-t-il en la secouant au dessus de sa tête.
- L'elfe m'en a remis !
- Je n'ai pas confiance, imagine qu'il les ais empoisonné !
- Drago, n'exagère pas.
Il insista cependant et quand je sortis de la cabine de douche, je consentis à prendre la serviette qu'il me tendait. Quand je l'eus nouée autour de moi, je lui dis qu'il pouvait alors se retourner et il se précipita vers mes serviettes accrochées contre le mur pour les inspecter. Le voir les étudier de près m'agaça et je les attrapai alors dans un geste triomphant.
- Tu vois ! Il ne m'arrive rien !
- Je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose c'est tout, répondit Drago d'une voix douce. Surtout maintenant que...
- Maintenant que quoi ? Demandai-je en le fixant le cœur battant.
Pour seule réponse il s'approcha de moi pour me serrer contre lui. Mon coeur s'emballa et j'eus une terrible envie de l'embrasser, mais il ne sembla pas en avoir envie car il me relâcha quelques secondes plus tard.
- Qu'est ce qu'il y a ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Je secouai la tête pour lui dire qu'il n'y avait rien, mais en réalité je détestai cette sensation d'abandon que je ressentais à cause de lui. J'adorais qu'il me prenne dans ses bras, mais si c'était pour ensuite me relâcher, ce n'était pas la peine. Car j'avais l'impression que rien ne s'était passé entre nous. J'avais l'impression qu'il agissait comme depuis toujours, sauf que tout avait changé entre nous à présent. Nous nous étions embrassé cette semaine, et hier nous avions couché ensemble. C'était affreux cette sensation de doute qui s'insinuait en moi. Et si maintenant que j'avais couché avec lui, je ne lui plaisais plus ? Et si il se comportait exactement comme les garçons qu'il avait décrit ? Comme ceux qui ne m'accorderaient plus d'importance une fois le fameux acte passé ? Je secouai la tête pour chasser cette idée. Drago n'était pas comme eux, du moins pas avec moi. Je ne m'étais pas rendue compte que Drago était sortit de la salle de bain, et quand je rejoignis ma chambre je constatai qu'il n'était pas là non plus. Il avait dû redescendre m'attendre en bas dans la cuisine avec ses parents. Je m'habillai alors rapidement.
Quand j'entrai dans la cuisine, Drago tenait le petit flacon entres ses mains, Mulin était assis sur l'une des chaises hautes face à Narcissa et Lucius qui étaient plantés face à lui, baguette en main. Fallait-il vraiment s'inquiéter de l'elfe ? Vu la posture des parents de Drago on ne pouvait que répondre oui.
- Vas-y fais-le boire, lança Lucius sans bouger, la baguette toujours pointée sur Mulin.
Drago déboucha le flacon et le tendis à Mulin. Ce dernier l'attrapa d'une main tremblante et en versa le contenu dans sa bouche. Il déglutit difficilement et nous observa tour à tour d'un air effrayé.
- Pourquoi es-tu allé chercher les serviettes de bain d'Hermione hier ? Le questionna Drago.
- Pour les laver, répondit l'elfe.
- Il ne faut pas poser les questions comme ça, m'exclamai-je en levant les yeux au ciel. Car je suis sure qu'il les a vraiment lavées.
Drago se contenta de me faire un signe de main en direction de l'elfe et je pouvais presque l'entendre dire "vas-y puisque tu es si intelligente, pose lui une question de la bonne manière". Je réprimai un sourire et re-concentrai mon attention sur l'elfe.
- Pourquoi es-tu venu dans ma chambre ?
- J'ai entendu un claquement de porte, j'ai cru que vous étiez sorti de votre chambre, répondit alors l'elfe en baissant les yeux. J'étais sensée déposer quelque chose sur votre lit pour vous faire une surprise.
- Une surprise ? Demanda Narcissa. Et qu'est ce que c'était ?
- De belles couvertures pour les carnets de Mr Malefoy et Mlle Granger.
- Mais qu'est ce qu'il raconte ? S'exclama Drago. Pourquoi ne les as-tu pas déposées dans ce cas là ?
- Parce que Mlle Granger était là. Je suis un elfe de maison, je n'ai pas le droit de faire de cadeau. Je suis donc allé chercher ses serviettes de bain, c'est tout ce qu'il m'ait passé par la tête sur le moment.
Narcissa lança un regard profondément attendri à l'elfe tandis que Lucius lui adressait un regard dédaigneux et que Drago semblait septique.
- Pourquoi tu m'espionnais dans ce cas ? Pourquoi tu NOUS espionnais ?
- Pour savoir quel cadeau offrir à Mlle Granger... couina l'elfe.
- Tu mens ! S'écrira Drago en empoignant l'elfe par un morceau du chiffon qui lui servait de vêtement.
- Drago ! M'exclamai-je en lui faisant lâcher prise. Il est sous véritaserum je te rappelle !
Narcissa nous écarta doucement de devant l'efle et planta son regard dans le sien.
- Donc tu n'as pas de mauvaise intention envers mon fils et Hermione ?
- Non, répondit-il d'une voix tremblante.
- Si tu les surveillais c'était pour trouver une idée de cadeau ?
- Oui.
Narcissa paru aussi soulagée que moi, tandis que Lucius lui demanda d'une voix ferme de lui donner les couvertures de carnets. L'elfe disparu quelques secondes et revint quelques minutes plus tard avec un cadeau entres les mains. Lucius l'ouvrit lui-même malgré mes protestations.
- Un elfe n'a pas à faire de cadeau à ses maîtres, expliqua-t-il. Reste à ta place !
- Mais c'est très gentil ! M'exclamai-je. Merci beaucoup, ajoutai-je à l'attention de l'elfe.
- C'est un elfe de maison Hermione, intervint Narcissa.

J'avais passé le reste de la mâtiné assise dans un fauteuil du salon à fixer la cheminé, quand enfin quelqu'un se décida à me rejoindre. C'était Drago.
- Ça va ? Me lança-t-il en s'affalant sur le canapé près de moi.
Je ne lui répondis pas, car il savait très bien comment j'allais, je détestais quand ses parents se comportaient comme ça à l'égard de l'elfe et malheureusement je ne pourrais jamais rien faire pour y changer quoi que ce soit. Mais cette fois-ci, je m'en voulais personnellement. C'était à cause de moi ce qui était arrivé, c'était moi qui avait insisté auprès de Drago pour qu'on en parle à ses parents. C'était donc à cause de moi que l'elfe s'était retrouvé avec du vertiaserum dans la bouche pour tout avouer.
- Ce n'est pas de ta faute, dit Drago qui me connaissait bien. Son comportement était vraiment étrange, personne n'aurait pu deviner.
Voyant que je ne réagissais toujours pas, Drago se leva du canapé et vint s'appuyer contre l'accoudoir du fauteuil dans lequel j'étais assises. Il fit glisser ses doigts sur l'un de mes bras découverts ce qui eut pour conséquences de me donner des frissons.
- Allez Hermione, tu ne vas faire la tête toute la journée, fit-il en déposant ses lèvres sur mon épaule.
Je me dégageai de son contact et lui lançai un regard furieux.
- Il s'est fait engueuler à cause de moi.
- Ça ne te gênais pas quand c'était moi qui me faisait engueuler à ta place hein ! S'exclama Drago en me faisant une grimace.
Je ne pus que rire en repensant à ces bons souvenirs.


Cette après-midi là Blaise était venu chez nous accompagné de ses parents. Nous devions avoir à peine dix ans et nous jouions dans le grand parc, tandis que les parents étaient restés sur la terrasse pour profiter des premiers rayons de soleil d'avril. La vieille tante de Blaise était arrivée pas bien longtemps après, elle semblait très malheureuse. Les parents de Drago et Blaise semblaient essayer de la réconforter. Alors que nous nous étions lancés dans un jeux imaginaire, en tant qu'éleveurs de dragon, Blaise nous avais expliqué que sa tante avait vu mourir son vieux chien auquel elle avait été très attachée. Drago et moi avions demandé à Blaise s'il il était triste mais celui-ci avait déclaré "  les chiens c'est con et ça pu" ce qui nous avait beaucoup fait rire. En fin d'après midi, nous étions retournés sur la grande terrasse du manoir et j'avais remarqué que la tante de Blaise semblait vraiment beaucoup plus triste de près. Je m'étais alors approchée d'elle dans le but de la réconforter.
- Ne soyez pas triste, de toute façon Drago a dit que les chiens c'était cons et que ça puait !
Toute le monde se retourna choqué vers Drago et la tante de Blaise eut un hoquet indigné.
- Mais pas du tout, ce n'est pas moi qui ait dit... tenta Drago.
- Ca va Drago, ca va, trancha Lucius d'une voix las.
Je me rendis soudain compte de ma bourde. Ce n'était pas Drago qui avait dit ça mais Blaise, qui riait d'ailleurs à gorge déployée, tandis que Drago me lançait un regard furieux et que ses parents semblaient mourir de honte.


- Pourquoi tu ris ? Me lança soudain Drago qui n'avait pas cessé de me caresser le bras.
- Je repensais à l'histoire du chien de la tante de Blaise.
- Voilà ! Encore une fois où je me suis fais accuser à tord à cause de toi !
- On était petits.
- J'ai été privé de balais pendant une semaine, me contredit-il d'un air féroce. Allez viens, on va déjeuner, le repas est près, ajouta-t-il en se redressant.
Je consentis à me lever, toujours amusé par ce souvenir, et suivis Drago jusqu'à la salle à manger.

Mon identitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant