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Je pousse un hurlement en sentant des mains me secouer et j'ouvre les yeux pour voir ma tante Ingrid, perchée au-dessus de ma tête, en me regardant avec inquiétude tandis que je regarde autour de moi pour m'habituer à la réalité.

-Ella réveille toi, tu as juste fait un cauchemar. Tu veux que je te ramène un verre d'eau ? Ou si tu te sens mal, j'appelle le lycée pour leur signaler ton ...

Je l'interromps gentiment.

-Non t'inquiète, c'était juste un mauvais rêve.

Elle m'analysa de haut en bas et me lança un regard suspect.

-Ok et dépêche toi, mon sucre d'orge. Je prépare le petit-déjeuner.

Elle part en sautillant, son enthousiasme m'arrache un sourire. Elle ne se doutait pas une seconde que je revivais la fameuse nuit de leurs morts, chaque soir.
Je soupire et touche le pendentif autour de mon coup et dit en chuchotant :
Tu me manques maman et toi aussi papa, je vous aime tellement...
Je me lève et file sous la douche, je me sèche les cheveux rapidement et me tourne vers le miroir de la salle de bains pour me regarder. Depuis la mort de mes parents, je détestais me regarder en face, tout ce que vois, c'est une fille brune de taille moyenne avec de grand yeux marron entouré de noir avec de grands cernes sous les yeux et une très longue chevelure brune au reflet doré.
Je mis un peu de mascara histoire de ne pas traumatisai mes nouveaux camarades avec mon apparence de zombie ambulant et partit vers la cuisine.
En descendant les escaliers, je vis tante Ingrid déposait mon chocolat chaud et plein de gâteaux sur la table.
-Tante Ingrid, je rêve où tu veux que je devienne obèse ?!

Elle me fit un grand sourire et un petit clin d'œil.

-Mais oui ! Tu as découvert mon plus grand secret. Je rêve tous les soirs de toi obèse en train de me complimenter sur mes merveilleux gâteaux.

Je souris, je devais tellement à Ingrid. Elle n'avait pas hésité une seconde pour prendre ma garde alors qu'il ne me restait plus personne. Elle m'avait accueillie dans la maison de mes grands-parents qu'elle avait hérite avec maman et je m'étais installé dans l'ancienne chambre de ma mère. Les draps avaient toujours son odeur.

-Ella ?? Tu m'écoutes ?

Ma tante me sort de mes pensées et ce qui m'inquiète le plus c'est qu'elle devient sérieuse en me regardant en sachant que je n'avais vu Ingrid sérieuse ou soucieuse.

-Ecoute Ella, prends ça .

Elle me donne une petite bouteille avec une forme bizarre.Le mélange à l'intérieur était bleu?!
Prends le tout jours, c'est très important ! N'oublie surtout pas, mélange avec de l'eau ou une autre boisson pour que sa passe mieux.

-Ok mais c'est quoi ce truc ?

-C'est Euh ...Des vitamines !!!

Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais sûr qu'elle mentait , je ne dis rien en observant la petite fiole. On partit pour mon nouveau lycée et on finit par s'arrêter devant un grand bâtiment . Je sortis de la voiture rabats ma capuche sur la tête, dis au revoir a Ingrid et mis mes écouteurs. Une fois rentrée, je sentais déjà dans mon dos les regards curieux des autres, mais pas une fois, je ne me retourne. Arrivée à l'accueil,on me donne mon emploi du temps et la combinaison de mon casier.
En y mettant mes affaires, des frissons me parcoururent le dos et un silence soudain m'inquiète dans ses couloirs pleins. Je me tourne et vois une bande composée de quatre garçons et trois filles. C'était tellement cliché le groupe de populaire qui arrivent avec une démarche au ralenti ,il ne manque que la musique. Je n'en pouvais plus et j'éclate de rire sans pouvoir m'y empêcher ,c'était tellement nul !
Mais je ne sais pas,j'étais peu être pas discrète avec mon rire, car les sept se retournent vers moi, en me fusillant du regard ! Je rencontre un premier regard gris magnifique et c'est comme si le temps s'arrête ma respiration se coupe et la sienne aussi. J'eus une folle envie de m'approcher de lui, de le toucher mais une brûlure sur ma poitrine me retiens qui brisât le charme et je réussit à détourner les yeux du plus beau garçon au monde pour fixer mon pendentif qui me brûlait.
Du calme, ma fille,tu n'es pas encore prête...
Je sursaute en entendant la voix de la mère dans ma tête et je retiens difficilement, des larmes qui débordaient de mes yeux, je ferme violemment mon casier et cours aux toilettes pour reprendre mes esprits quand une pensée me traversa l'esprit
Je suis folle.

Âme soeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant