Liaison dangereuse 3. Un prof pour l'éternité...

Chapitre 38

« La meilleure manière de ne pas avoir peur d'être volée est de ne rien posséder. » de Bernard Werber.

Steph me prend alors dans les bras en silence, tandis que Fred me caresse doucement le dos comme pour me rassurer. J'essaye de ne rien laisser transparaitre. Mais je me laisse faire dans les bras de ma meilleure amie.

Elle me demande alors ce qu'il va se passer. Je lui explique rapidement que l'on va aller devant un conseil de discipline et qu'ils savent que c'est moi qui frappée en première.

- David va te défendre, essaye de me rassurer Steph.

Mais je sais très bien qu'il ne peut rien faire, on s'est mis d'accord sur cela. Je ne veux pas mettre en danger sa place au sein de la faculté. Puis, je suis encore au début de mes études, je peux me réorienter facilement. Intérieurement, je me rassure un petit peu.

- Bon, tu veux que l'on aille faire du shopping, me demande Steph.

- Et Richard ? Je la questionne.

- Alex... Tu ne vas pas bien. Je veux...

- Je vais rentrer. Ne t'inquiète pas. Puis, il y a Fred, dis-je en forçant le sourire et donnant un coup dans l'épaule de ce dernier.

Elle me reprend dans les bras pour me dire qu'elle s'inquiète quand même et que si je peux lui envoyer un texto sur ce que David a à dire, elle serait un peu rassurée. Je lui promets de le faire avant de prendre la clé de ma voiture.

Je m'installe derrière le volant, alors que Fred s'assoit à la place passagère. Il me regarde comme pour me demander ce que je ressens.

- Ca va aller, je lui dis simplement.

- Alexie... Je suis sûr que David voulait te parler et que tu as refusé...

- Je ne veux pas mélanger la fac et notre vie privée.

- Tu lui as dit qu'elle t'a insulté ? Tu lui as que cela dure depuis le début de l'année ? Tu lui as dit que tu paniques depuis ce midi, car tu n'as pas de nouvelle ? Râle-t-il de manière très dure.

Je baisse la tête pour regarder le volant. Je sais très bien que je ne lui ai rien dis, car je ne veux pas qu'il s'en mêle. Fred a toujours eu du mal avec ma vision des choses. Il pense qu'un homme doit protéger sa compagne et que cette dernière doit lui donner de la matière pour prendre la défense de son amour.

Je démarre la voiture, alors que Fred lâche un soupire. Il n'aime pas trop que j'ignore ses questions. Mais je reveux voir David, en dehors de la faculté. Je veux rentrer chez moi sans parler, mais cela est rarement possible avec Fred.

En effet, Fred veut toujours parler, il veut toujours m'aider. Mais parfois, j'aurai besoin de mon intimité, même en dehors de chez nous. Or, David ne me laissera jamais seul. Il a un besoin de contrôler cela et je le savais quand je me suis, entre guillemets, "engagée" dans notre relation, envers lui.

Je prends la direction de l'appartement. Fred recommence alors à parler de sa famille pour éviter le silence. A plusieurs reprises, il essaye de me faire rire, mais je n'y arrive pas... J'ai la tête complétement ailleurs et il n'a pas l'air de comprendre que je voudrais avoir la paix pour une fois.

Comme je n'ai pas vraiment respecté les limitations de vitesse et que c'est une heure où il y a très peu de circulation, je me gare rapidement dans le sous-sol de notre immeuble.

- Je peux prendre l'ascenseur seule jusqu'en haut, tu sais, je dis à Fred avant de prendre mon sac et sortir de la voiture.

- Ok, je descendrais à mon étage. Désolé d'être tout le temps sur ton dos, s'excuse-t-il après avoir fermé sa porte de la voiture.