8. Pharell

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La nuit fut très courte. Les rires résonnèrent jusqu'au lever du soleil. Et l'énergie vibrante qui entourait toute la maison de l'Alpha de La Nouvelle-Orléans était électrisante. Nana et moi avions fait les fous une bonne partie de la nuit et avions même atterris dans la piscine à un moment. Je crois que pas mal de monde avait eu droit au traitement d'ailleurs. C'était ça d'avoir des Mains aussi idiotes les unes que les autres. Même en robe, Mackenzie n'y avait pas échappé.

La maison reprit vie aux alentours de midi. Nana et moi étions encore au lit. J'allais aller voir Elorn pour avoir une conversation avec lui. Cette simple pensée était barricadée derrière des couches et des couches de pouvoir. Nana ne sentait rien, n'entendait rien. Et mieux valait que ça reste ainsi jusqu'à ce que je lui ai touché deux mots sur ça. Ce qui arriverait bientôt, mais avant, je voulais avoir la bénédiction de son père. Une douce lumière s'échappait des rideaux entrouverts. Nous étions tellement crevés hier que nous n'avions pas eu la force d'enlever tous nos vêtements. J'étais encore en boxer et Nana portait encore son tanga. Elle avait simplement enfilé son haut de pyjama à la va-vite.

Sa respiration était encore douce et régulière, preuve qu'elle dormait, pressée contre mon flanc. J'embrassai son front doucement et elle s'éveilla en poussant un léger soupir. Elle cligna des yeux et me vit. Son sourire fut endormi, mais authentique. Beau. Comme elle.

Elle frotta son nez contre mon épaule et vint se presser un peu plus contre moi, sa cuisse se posant juste sous mon sexe. Heureusement que je restais relativement calme. Je posai ma main sur sa jambe, aimant l'effet que cela me faisait. Ça réveillait toujours un peu plus ce qu'il y avait entre nous. Et cela faisait énormément de bien. Je n'aurais su dire si nous étions vraiment liés en ce moment, mais je savais que je pouvais la sentir. Je pouvais lui murmurer des choses.

Mon portable vibra quelque part dans la pièce. Sûrement dans la poche de ma veste qui se trouvait par terre dans l'entrée de la chambre.

_ Pharell ? souffla Nana.

J'embrassai sa cuisse et sortis du lit à contrecœur. Elle se redressa sur son coude, repoussant ses mèches rebelles. Je souris et attrapai son appareil photo sur la table. Elle fit la moue quand je la pris en photo. Je le reposai et choppa mon portable au dernier moment.

_ Tu peux m'expliquer ? grogna Wayan.

Je haussai un sourcil et écartai un instant le portable de mon oreille. Le front de Nana se plissa. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais je secouais la tête. Je sortis de la chambre en boxer et me baladais dans le couloir vide.

_ Qu'est-ce qu'il se passe ? soufflai-je. Il y a un problème ?

_ Il y a un putain de problème ouais ! s'écria Wayan à l'autre bout du fil. Pourquoi la toile est dans cet état ? As-tu songé que la puissance que Nana te donnerait se refléterait sur tout le monde ?

Je tapotai mon menton et souris comme un idiot.

_ Tellement puissante cette Nana, ronronnai-je.

Wayan grogna fortement.

_ C'est quoi ces conneries, Pharell ? Ce n'est pas le moment de faire ce genre de bêtise.

_ Bêtise ? répétai-je en fronçant le nez. Premièrement, je ne fais pas de conneries. Tout ce que je fais est calculé et prévu. Deuxièmement, Nana n'est pas une bêtise. Si tu répètes ça, on ne sera plus copain toi et moi.

_ Arrête ça, cracha Wayan. Qu'as-tu fait ? Pourquoi cette énergie sur la toile ?

_ Parce que Nana est liée à moi, que tu le veuilles ou non, rétorquai-je. Maintenant, tu attendras ce soir vingt-deux heures pour qu'on puisse discuter en tête à tête. Je prendrais le vol de dix-huit heures. Sois là.

DE SANG ET D'ARGENT T6  Once given never forgotten [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant