Chapitre 18 : L'explication

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Finalement je n'avais plus eu besoin de parler à Ginny. J'étais venue l'attendre dans le but de lui demander conseil sur quoi répondre à Drago, mais comme il était venu me rejoindre... Je n'étais pas restée longtemps avec ma meilleure amie, elle avait un devoir en retard à rendre le lendemain et de toute façon j'avais besoin d'être seule pour réfléchir à comment j'allais engager la conversation avec les garçons, à comment j'allais entamer le sujet Malefoy.

J'avais décidé de rester dans le parc et je m'étais assise dans l'herbe près du grand lac de Poudlard. Je m'étais abritée sous un arbre pour me protéger du soleil encore chaud de septembre. Les humains étaient vraiment des personnes capricieuses. En hiver, nous nous plainions constamment du froid à la recherche d'un peu de soleil, et l'été nous avions trop chaud et cherchions le moindre coin d'ombre. J'étais si près de l'eau que je pu tremper ma main gauche dedans. Même le lac était tiède. Je retirai ma main de l'eau pour attraper le carnet noir dans mon sac. J'en sortis également une plume et un encrier pour écrire.

" Aide-moi... Je ne sais pas comment aborder le sujet avec les garçons ce soir"

Je laissai le carnet ouvert sur mes genoux pour ne pas louper la réponse de Drago et me plongeai dans mes pensées. Fallait-il que je leur raconte tout depuis le début, en leur annonçant que j'avais en fait été élevé par une famille de sorcier pour leur dire, seulement à le fin, qu'il s'agissait de la famille Malefoy ? Où fallait-il que je commence par leur raconter que cette dite-famille était en fait du côté du bien depuis toujours, pour après leur dire que j'avais vécu avec eux depuis ma plus tendre enfance ? Je ne savais pas quel ordre était préférable. J'inscrivis aussitôt ces deux possibilités sur le carnet, pour que Drago me dise laquelle il jugeait préférable.
D'ailleurs, qu'allait-il se passer entre nous à présent ? Bien sûr je ne l'avais jamais considéré comme mon frère, ses parents avaient mis un point d'honneur à ce que cela n'arrive jamais. Ils ne s'étaient jamais comportés avec moi exactement comme ils l'avaient fait avec Drago, ils avaient toujours mis plus de distance avec moi, bien que je ne me sois jamais, jamais sentis rejetée.
De fines écritures apparurent sur le carnet, Drago me répondait.

" Tu devrais sortir de sous cet arbre et te mettre au soleil, tes cheveux sont beaux quand ils sont éclairés"

Je me tournai dans tous les sens pour apercevoir Drago. Où était-il ? Car il était clair qu'il m'observait. Et d'ailleurs, ne pouvait-il pas simplement répondre à ma question ? Mes cheveux étaient bien la dernière chose qui me préoccupait aujourd'hui. Pourtant j'eus l'impression de ressentir de la satisfaction en sachant qu'il me regardait, qu'il me voyait d'où qu'il soit.

" Où es-tu ? "

" Près du lac, mais du côté de la forêt, je travaille sur un devoir de botanique"

Je levai aussitôt les yeux pour observer le contour du lac et enfin je vis une silhouette blonde dans la forêt, les pieds dans l'eau du lac.

" Oui, je te vois. Tu as en effet l'air en plein travail" Écrivis-je en riant.

" Tu m'as distrait. Il faut dire que t'observer est une occupation préférable à la botanique"

Je me sentis rougir en lisant sa réponse et je remerciai Merlin de ne pas avoir Drago en face de moi à cet instant précis.

" Tu n'as pas répondu à ma question au sujet des garçons. Par quoi je commence ?"

" C'est toi l'élève la plus intelligente de Poudlard non ? Tu trouveras.

Ce qu'il pouvait être agaçant quand il s'y mettait ! Ne pouvait-il pas m'aider pour une fois ? Me donner un seul petit conseil.

" Tu me rejoins ?" Écrivit-il sans attendre ma réponse.

" Non, je suis censée trouver une solution pour parler à Ron et Harry. Et comme tu ne comptes pas m'aider, je ne vois pas l'intérêt de te rejoindre.

Je vis Drago retirer ses pieds de l'eau et se lever. Il avait toujours son carnet en main et je le vis écrire.

" D'accord, c'est moi qui viens, et si on nous voit, tant pis pour toi "

A ces mots, il referma le carnet et s'avança dans ma direction. Je sautai alors à mon tour sur mes pieds et le rejoignis en courant. Il ne fallait pas qui que ce soit nous voit ! Il avait dû prévoir ma réaction car il revint sur ses pas et m'attendis là où il m'avait observé quelques minutes plus tôt.
Quand j'arrivais enfin à sa hauteur après 5 bonne minutes, il souriait.

- Je savais que tu avais envie de me voir.
- Ce n'est pas drôle Drago.
- Calme toi, dit-il en se rasseyant au bord du lac. Je n'allais pas te rejoindre, je savais que si je menaçais de le faire, tu viendrais toi-même.
Il retira ses chaussures et replongea ses pieds dans l'eau. Il me signe de me joindre à lui et non sans un soupire, je m'essayai à mon tour et retirai mes chaussures. J'adorai le contact de l'eau sur ma peau et je trouvais Voldemort incroyablement cruel de m'avoir jeté ce maléfice. Mes yeux se posèrent aussitôt sur mes trois orteils noircies.
- T'es canon Hermione, fit Drago d'un air amusé en fixant lui aussi mes orteils.
Je lui donnai une tape sur l'épaule.
- Oh ca va, il y a pire ! S'exclama-t-il en levant les yeux au ciel. Comme tes cicatrices derrières les oreilles par exemple.
Cette fois-ci je lui lançai un regard noir. Drago ne semblait pas savoir qu'on ne pouvait pas rire de tout et parfois j'avais vraiment l'impression qu'il avait encore dix ans.
- T'es vraiment trop stupide ! M'exclamai-je en me relevant.
J'essuyai mes pieds du mieux que je pus dans l'herbe et remis mes chaussures.
- C'était pour rire, dit-il d'une voix las voyant que je le prenais mal.
- Eh bien moi ça ne me fait pas rire, répliquai-je.
J'attrapai mon sac et m'enfonçai dans la forêt. Drago me cria de l'attendre alors qu'il remettait ses chaussures, cependant, je ne ralenti pas le pas. Il me rejoindrait quand il me rejoindrait et j'espérai que quand il m'aurait enfin rattrapé il aurait trouvé une bonne formule pour s'excuser.
- HERMIONE !
Mais ne pouvait-il pas se taire ! Bien que nous soyons dans la forêt interdite, il y avait toujours un petit risque pour que nous croisions quelqu'un.
- HERMIONE ! Hurla-t-il de nouveau.
Je me retournai vers lui dans un mouvement profondément agacé, mais je me stoppai nette. Drago était bien là au loin, mais au premier plan se tenait une créature que je n'avais encore jamais vue. Du moins par en vrai, j'en avais seulement entendu parlé dans de rares livres. Je savais à présent où Fred avait trouvé du sang pour ses bonbons qui empêchaient de mentir. C'était du sang d'elfe de l'eau. Mais comment avait-il réussi à s'en procurer ?! La créature qui se tenait face à moi était grande et mince et m'observait d'un air intrigué. Bien que sa peau soit bleutée tout comme ses cheveux, elle était magnifique et les livres que j'avais pu lire ne représentaient pas assez bien cette beauté. Je savais cependant que ces elfes étaient également très dangereux et manipulateurs. Ils étaient par exemple incapable de mentir, si bien que toute vérité, même celle qui n'était pas bonne à entendre sortait de leur bouche. Mais ils étaient également des créatures très fières qui n'acceptaient pas qu'on leur manque de respect. Ces créatures vivaient constamment au contact de l'eau alors que faisait-elle là ? D'autant plus qu'il n'y avait jamais eu de telles créatures à Poudlard. Elles détestaient les humains car elles les trouvaient hypocrites et barbares, d'autant plus les sorciers, qui armés de leur baguette magique étaient à leur sens, encore pire que les moldus. Alors pourquoi cette elfe se tenait-elle face à moi ?
Drago m'avait enfin totalement rejoint et se posta lentement entre l'elfe et moi. Il m'attrapa le poignet pour me rassurer et releva les yeux vers la créature. Visiblement, il savait à qui il avait à faire car il n'avait pas sorti sa baguette. L'elfe nous toisa quelques instants avant de nous contourner et de poursuivre son chemin. Nous nous tournâmes dans la direction que la créature empruntait et nous ne nous détendîmes qu'une fois qu'elle eut enfin disparue.
- C'était une elfe des eaux ? Me demanda Drago à voix basse.
- Oui, répondis-je encore ahurie par ce que nous venions de voir.
- Il n'y en a jamais eu à Poudlard, déclara Drago, de plus ces créatures ne se déplacent habituellement jamais seules. Qu'est ce qu'elle faisait là ? J'ai cru qu'elle te suivait au départ.
- Les elfes se contre fichent des sorciers, ils nous détestent, ajoutai-je. Alors oui, c'est une très bonne question quand tu te demandes ce qu'elle faisait là.
Drago planta son regard dans le mien.
- Je pense qu'il faudrait en parler à quelqu'un. A McGonagall par exemple, lui dis-je.
- Mais oui tu as raison, on va dire qu'on se baladait tous les deux dans la forêt interdite ! S'exclama Drago en levant les yeux au ciel.
- Elle est au courant pour ma condition, elle sait que j'ai toujours vécu avec vous, répliquai-je.
- Je le sais bien. Mais nous n'avons pas le droit d'être ici je te rappelle.
- Mais on s'en fiche ! M'écriai-je. Il y avait une elfe des eaux dans la forêt, continuai-je à voix basse. Tu ne trouves pas ça troublant ? Moi je trouve cela effrayant, elle n'aurait pas dû être ici, je suis sure qu'il se passe quelque chose.
Drago s'approcha de moi et me serra dans ses bras dans un geste réconfortant.
- Il ne se passe rien Hermione, j'en suis persuadé. Peut-être que ces créatures sont là depuis toujours mais que personne ne le sait. Après tout, ce sont des créatures habituellement discrètes.
Un craquement nous fit sursauter et Drago me relâcha.
- On va y aller, dit-il en m'empoignant par le bras.
Il avait beau essayer de me réconforter, je voyais bien qu'il n'en menait pas large lui-même. Je le suivis donc jusqu'à la lisière de la forêt.
- Vas-y en première, je sors dix minutes après.
- Je ne vais pas te laisser tout seul !
- On est à la fin de la forêt, que veux-tu qu'il m'arrive ! S'exclama-t-il en levant les yeux au ciel. Et puis si tu as des doutes, tu as toujours ça pour vérifier que je vais bien, ajouta-t-il en secouant son petit carnet noir.
J'acquiesçai alors d'un signe de tête et sortis enfin de la forêt pour rejoindre le château.

Drago ne voulait pas que je parle de cette elfe à McGonagall, mais il ne m'avait pas interdit d'en parler à mes amis. J'aurais donc deux choses à raconter ce soir.
Pendant le dîner, Ginny semblait incroyablement nerveuse et je lui avais lancé à plusieurs reprises un regard lui intimant de se calmer. Après tout, c'était à moi d'être nerveuse, pas l'inverse. Ron arriva à la fin du repas en se laissant lourdemnet tomber sur sa chaise.
- Ron ! Comment vas-tu ?
- Super, répondit-il avec humeur.
- Tu as toujours mal au bras ?
- Non. Et puis je commence à être habitué à me désartibuler.
Il faisait certainement référence à la fois où ça lui était arrivé à cause de moi, lors de notre chasse aux horcruxes. Je me retiens de lui lancer une réplique cinglante et pris une bouchée de tarte à la citrouille. Ce n'était pas le moment de me disputer avec lui.

Ron avait à peine mangé une part de dessert quand il se leva de table sous le regard étonné de Harry.
- Je vais me coucher, lança-t-il, je suis crevé.
- Attends, Hermione doit nous parler ce soir. N'est-ce pas ? Ajouta-t-il en me regardant.
- Oui et en fait, j'ai deux choses à vous dire.
- Bah vas-y, dis.
- Ron ! S'exclama Ginny choquée par le ton qu'il employait. Tu n'as pas à nous faire subir ta mauvaise humeur.
- Elle veut nous en parler en privé, précisa Harry.
- Je ne suis pas d'humeur à écouter les histoires d'Hermione jusqu'à pas d'heure. Alors soit on y va maintenant, soit je monte me coucher.
Harry lui lança un regard surpris tandis que Ginny levait un sourcil interrogateur vers son frère. Après nous êtres regardés tour à tour, nous nous levâmes de table pour nous diriger dans le parc. Il faisait encore bon le soir et il aurait été bête de ne pas en profiter. En dehors de la mauvaise humeur de Ron, Harry paraissait très intrigué par ce que j'avais à leur dire, mais moi j'avais envie de vomir et mes mains tremblaient encore quand nous nous assîmes enfin dans l'herbe, loin de toutes oreilles indiscrètes. Tous s'assirent en silence et me fixèrent avec plus ou moins de curiosité, Ron, lui, semblait s'ennuyer à mourir. Je décidai alors de parler de l'elfe en premier.
- Ecoutez, tout à l'heure j'étais dans la forêt interdite et j'ai vu une créature qui n'aurait pas dû y être, racontai-je. J'ai croisé une elfe de l'eau.
Je vis Harry ouvrir de grands yeux ronds, tandis que Ginny fronçai les sourcils et que Ron me fixait d'un air profondément ennuyé. J'expliquai rapidement ce qu'était cet elfe à Ginny, tout en insistant sur le fait, qu'il n'y avait jamais eu de telles créatures à Poudlard.
- Surtout que ces elfes ne se déplacent jamais seuls, ajouta Harry. Tu es sûre de ce que tu as vu ?
- Oui bien sûr ! Elle était face à moi et me regardait, puis elle m'a simplement contournée pour reprendre son chemin.
- Ces créatures sont gentilles donc ? Demanda Ginny.
- Pas vraiment, répondis-je. Elles détestent les humains, d'autant plus les sorciers. Ils ne sont pas vraiment fréquentable.
- Comme toi, lâcha soudain Ron qui n'avait pas ouvert la bouche depuis le début.
Harry se retourna surpris vers son ami, tandis que Ginny et moi l'observions choquées.
- Mais qu'est ce que tu as Ron à la fin ?! S'exclama Ginny irritée.
- Elle ment, répondit-il à sa sœur sans pour autant me lâcher des yeux. N'est-ce pas Hermione ? Pourquoi tu ne leur dis pas ce qui c'est vraiment passé dans la forêt.
- Je ne mens pas Ron , j'ai vu cette elfe !
- Eh bien moi je ne te l'ai pas vu ! Tout ce que j'ai vu c'est Malefoy et toi, cracha-t-il d'une voix particulièrement venimeuse.
Ginny et moi le regardâmes bouche bée tandis que Harry levait les yeux au ciel.
- Et oui, j'étais dans la forêt ! J'ai entendu quelqu'un hurler Hermione alors que je rentrais tout juste à Poudlard.
- Ron... fit Harry.
- Non il a raison. J'étais bien avec Malefoy quand j'ai vu l'elfe.
Cette fois Harry se retourna brusquement vers moi et Ron paru étonné que je rétablisse si vite la vérité.
- Il faut que je vous explique quelque chose à propos des Malefoy, continuai-je. Ginny est déjà au courant, mais pas vous. Harry, tu te souviens que Drago a fait semblant de ne pas te reconnaître l'année dernière quand on a été emmenée dans le manoir Malefoy ? Tu te souviens quand Narcissa a dit à Voldemort que tu étais mort alors que ce n'était pas le cas lors de la grande bataille ? Et est-ce que tu te rappelles que Drago n'a pas essayé de te tuer dans la salle sur demande ce même jour ? C'était Goyle qui insistait pour s'en prendre à nous, tu te souviens de tout ça ?
- Où est-ce que tu veux en venir ? Demanda Harry d'un ton brusque.
- Les Malefoy ont toujours été de notre côté, et ce, depuis le début.
- N'importe quoi ! S'exclama Ron.
- Tais-toi Ron ! Laisse-la parler, dit Harry.
- McGonagall ainsi que Dumbledore étaient au courant pour la famille Malefoy. Mais ils n'étaient pas les seuls à être en secret de notre côté. Il en était de même avec la famille Zabini, Nott, Parkinson et Gringrass. Ils nous ont aidé depuis le début.
Harry se tourna vivement vers Ginny qui acquiesça d'un signe de tête, confirmant mes propos.
- C'est pour ça qu'ils n'ont pas été envoyé à Askaban. Leurs procès se sont déroulés dans le plus grand secret et c'est pour ça que vous n'êtes pas au courant.
- Mais pourquoi ? S'exclama Harry. Pourquoi ne pas avoir dit au reste du monde qu'ils étaient finalement du bon côté ?! C'est complètement stupide !
Je lançai un bref regard à Ginny qui m'incita à poursuivre d'un sourire encourageant.
- Pour moi, fis-je alors en expirant profondément.
- Pour toi ? Répéta Ron dont j'avais l'impression que les yeux allaient sortir de leurs orbites. Ce que tu racontes est invraisemblable ! Les Malefoy, comme tous les autres, prônaient la supériorité du sang pure et je sais que c'est toujours le cas.
- C'est vrai qu'ils ne seront jamais grands amis avec des sorciers issus de parents moldus, mais pas de là à vouloir les tuer. Ils étaient de notre côté, insistai-je.
- Pourquoi as-tu dis qu'ils n'avaient rien révélé pour toi ? Insista Harry.
- Je ne suis pas issu d'une famille de moldu, déclarai-je alors que Ginny posait délicatement sa main sur mon épaule. Je ne connais pas mes parents, aux mêmes titres que toi Harry. Enfin, je les connais même moins que toi, je ne sais pas à quoi ils ressemblent, je ne sais rien d'eux et ...
- Quel est le rapport ? Intervint Ron d'un ton brusque.
- Je vis avec les Malefoy depuis toute petite, annonçai-je.
- Quoi ? S'exclama Harry.
- Hein ? S'étrangla Ron.
- Quand je suis allée chez Hermione ce week-end, j'étais chez les Malefoy, intervint Ginny. Ce ne sont pas des histoires. J'ai vu sa chambre, des tableaux et des photos la représentant avec les Malefoy.
- Tu as fait venir ma sœur chez nos ennemis ?! S'écria Ron.
Il semblait au bord de l'explosion, quant à Harry, il semblait complètement abasourdi.
- Je ne comprends pas, tu es arrivée chez les Malefoy à quel âge exactement ? Et où étais-tu avant ?
- Je n'ai aucun souvenir de la période avant d'être chez les Malefoy, répondis-je en baissant les yeux. Je sais juste que j'ai été dans les plusieurs familles du côté des Malefoy, du côté de l'ordre, insistai-je, et finalement, les Malefoy ont finit par m'adopter.
- Donc tu t'appelles Hermione ?....
- Hermione Granger, le coupai-je. Je n'ai aucun lien de sang avec les Malefoy, et Narcissa et Lucius ne voulait pas me retirer la seule chose qui provenait de mes parents : mon nom de famille.
- Narcissa et Lucius ? Répéta Ron avec un profond dégoût. Mais est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ?
- Ce sont presque ses parents, comment veux-tu qu'elle les appelle ! S'exclama Ginny.
- ON PARLE DE MANGEMORTS LA ! Hurla Ron de plus belle.
- Boucle-là, lui lança Harry d'un ton ferme à notre grand étonnement. Continue, ajouta-t-il à mon attention.
- Cependant, ils savaient que Voldemort reviendrait, au même titre que Dumbledore le savait. Ils savaient que Voldemort s'en prendrait à moi car il n'avait pas réussis à me tuer grâce à toi, dis-je en lançant à Harry un regard plein de gratitude. C'est grâce à toi finalement si je suis en vie.
Je vis Ron ouvrir la bouche pour parler, mais Harry l'en dissuada d'un simple regard.
- Les Malefoy m'ont donc fait passer pour une fille de moldu pour que Voldemort ne me retrouve jamais. J'avoue vous avoir mentit pendant toutes ces années, mais je n'avais pas le choix... Tu comprends Harry n'est-ce pas ?
Je ne m'adressais plus qu'à lui car je savais que ce n'était plus la peine d'essayer de convaincre Ron.
- Mais les Serpentard t'ont traité de sang de bourbe, ils ont été plus affreux avec toi qu'avec n'importe qui d'autre, onsista Harry.
- Drago, Blaise, Théodore, Pansy et Daphné étaient au courant pour moi, nous jouions juste le jeux.
- Parce que tu trouvais ça drôle ? S'enquit Harry.
- Non, je ne trouvais pas ça très drôle, mais ils étaient aussi en danger s'ils ne jouaient pas le jeux. Ils étaient censés détester les enfants de moldu, ils étaient censés détester celui-qui-a-survécu donc toi Harry ! Ils ont pris de gros risques pour moi, pour l'ordre, pour toi. Je sais que c'est difficile à encaisser mais...
Nous nous tûmes tous car quelque chose rayonnait dans mon sac.
- Encore ! M'exclamai-je en me dépêchant d'en sortir le carnet pour l'ouvrir.
- Il y a beaucoup de texte ? S'enquit Ginny.
- Oui, il m'harcèle visiblement.
- Vous parlez de qui ? Demanda Harry.
- Je crois savoir pourquoi il devient lumineux et chaud ! S'exclama Ginny. C'est quand tu mets du temps à lui répondre.
- C'est possible en effet... marmonnai-je.
- Vous parlez de qui ? Répéta Harry en récupérant notre attention.
- De Drago Malefoy, répondit Ginny.
Elle lui expliqua brièvement le rôle des carnets jumeaux tandis que je lisais en souriant ce que Drago m'avait écrit.
- Je peux voir ? Me demanda Harry d'une voix hésitante.
Je refermai aussitôt le carnet, étonnée par sa requête.
- Enfin, si vous ne vous dites rien de trop personnel. C'est juste que j'ai dû mal à...encaisser. Je voudrais avoir la certitude que...
- Tu veux être sur que je ne mens pas, terminai-je à sa place. Ne t'en fais pas cela ne me vexe pas, je comprends tout à fait ta réaction avec tout ce que je viens de déballer.
- Ne te sens pas obliger de lui donner Hermione.... Ce qu'il y a écrit ne le regard peut-être pas, fit Ginny d'une petite voix.
- Il peut au moins lire cette page. En noir, c'est Drago qui parle, expliquai-je en lui tendant le carnet ouvert à la dernière page. Comme je ne lui ai pas répondu, il a un peu insisté, dis-je en souriant.
Harry attrapa le carnet et commença sa lecture.

" Si j'apprends que tu as parlé de l'elfe à McGonagall je le saurais ! "

" Tu comptes toujours parler à Potter et Weasley, n'est-ce pas ?"

" Tu as promis de tout leur dire ! Tu n'as pas intérêt à reculer Hermione "

" Je vois que tu es très prise par ton repas, mais si tu pouvais prendre cinq petites secondes pour me répondre..."

" Pansy et Daphné me harcèlent pour savoir ! Pitié sors-moi de là !"

" Je viens de vous voir dans le parc assis en tailleur et vu la tête que tire Weasley j'imagine que tu leur as dit. Tout se passe bien ? S'il y a le moindre problème fais-moi signe hein !"

" Lâche tout de suite ce carnet Potter ! Cette conversation est privée. Merci"

Harry me retendit soudain le carnet et je pus lire la dernière phrase qu'avait écrite Drago.
- Qu'est-ce qu'il peut être agaçant quand il s'y met, grognai-je.
- Alors ? Demanda Ron d'une voix étranglée.
- Je la crois, répondit Harry d'un air pourtant totalement indéchiffrable, tout en se levant.
Ron fit de même et ils entreprirent de s'éloigner.
- Harry, l'appelai-je la gorge nouée.
- Hermione...J'ai juste besoin de temps pour...
Ron le coupa en lui chuchotant quelque chose à l'oreille.
- C'est bon Ron ! Arrête maintenant, lui répondit Harry d'une voix cassante.

Je les regardai monter les marches et passer la grand porte du château, la gorge nouée.
- Ron est un crétin, cela ne m'étonne pas de lui, me dit Ginny. Par contre, je pense qu'Harry a juste besoin de temps pour assimiler tout ce que tu lui as dit. Tu t'y es très bien prise Hermione, ajouta-t-elle en me lançant un sourire timide. Et tu devrais répondre à Drago non ? ...
J'écrivis un bref mot à Drago, en lui disant que les garçons étaient au courant et que bien que cela ne se soit pas super bien passé, cela aurait pu être pire.
- Au moins c'est fait, répondis-je à ma meilleure amie en essayant de dissimuler ma tristesse.




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