Oublie-moi [Camren]

Chapitre 25

Point de vue de Lauren

Pourquoi je l'ai emmenée ici ? Ça fait une heure que je suis sur mon lit à penser, à réfléchir, à me donner mal à la tête pour elle. En fait, je pense que je pense à elle comme ça depuis que je la connais mais avant c'était plus simple, je savais quoi faire, enfin je pensais savoir quoi faire. Maintenant, je doute, depuis que je la connais je doute à propos de tout...

Flashback

Je me gare devant chez Camila, elle s'apprête à sortir quand, je l'appelle :

« Camila, comment savoir ? »

Je vois à son regard qu'elle comprend exactement ce que je veux dire avec cette simple phrase, et pour toute réponse, elle colle ses lèvres aux miennes et m'embrasse avec toute la passion et l'amour qu'elle a pour moi.

« Quelque chose d'aussi agréable ne peut être que bon. Réfléchis et demande toi si c'est vraiment mauvais pour toi. »

Fin du flashback

Je réfléchi encore et toujours à ses mots. Ils tournent encore et encore dans ma tête...

« LAUREEEN !! »

Un frisson me parcourt. Putain non pas ça, pas maintenant. Je sais que si je n'y vais pas, il va être encore plus en colère et ça va être pire mais je suis tellement fatiguée. D'un pas timide, je me dirige vers l'endroit d'où mon père, si je puis le nommer ainsi, m'a appelée.

Il me regarde et comme d'habitude, il pue le whisky. Je ne sais pas à quoi je vais avoir droit aujourd'hui, mais ça ne me plaît pas du tout...

***

Je suis en boule dans un coin de ma chambre, je pleure. Pour une fois il ne m'a pas touchée, mais je n'en peux plus. J'en peux plus d'entendre dire que c'est de ma faute et que si il me fait tout ça c'est parce que je l'ai mériter. J'en peux plus qu'il me répète sans cesse que c'est de ma faute si on ne voit plus la famille éloignée, que c'est de ma faute s'il n'a pas un rond, j'en peux plus sentir l'odeur de whisky emplir mes narines à chaque fois qu'il me parle, j'en peux plus qu'il aille s'excuser auprès de ma mère en lui promettant de ne plus jamais recommencer et surtout qu'elle soit tellement amoureuse de ce putain de chômeur alcoolique qu'elle le croit à chaque fois. Je pleure. J'en ai marre de moi, de pleurer comme une gamine, de faire souffrir la personne que j'aime.

C'est ma putain de chance. Je me lève en vitesse et sèche mes larmes, je prends mon sac et y fourre un maximum de vêtements et mon ordi ainsi que la petite boîte métallique que je cache sous mon lit depuis quelques années. Je saisis mon téléphone et sors par la fenêtre en faisant le moins de bruit possible. C'est dans ce genre de moment où je bénis les maisons de plein pied. Une fois dehors, je me mets à courir aussi vite que je le peux. Je ne sais pas encore où mais pour l'instant, le plus important est de partir très vite. Je n'ai pas pris ma voiture sinon Il l'aurait entendu et je n'aurai pas pu partir.

Une fois assez loin de la maison, je reprends mon souffle, prends mon téléphone et réfléchi. J'appelle Dinah :

« Dinah, je...j'ai...

-Calme toi et dis tout à Queen D.

-J'ai fugué, je suis dehors et je sais pas quoi faire.

-Ok tu viens à la maison.

-Merci t'es la meilleure ! »

Maintenant, je dois réfléchir à la suite, je dois trouver un autre endroit où aller, Dinah est la première personne chez qui mes parents vont me chercher...

Putain mais je suis totalement folle...

15/07/2016

-C