Chapitre 1

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*** Hades énervé qui pose nu pour vous mesdames et messieurs, ici, en média ***

J'étais assis sur mon trône fait de squelettes et des plumes noires, Cerbère veillant sur mon royaume. Je soupirais en repensant à Perséphone qui venait de repartir chez sa mère, me laissant plus seul que jamais. J'avais hésité à la tuer ou à la torturer, il y a bien longtemps que je ne l'aimait plus, elle me trompait, avec mes gardes, avec des morts et je me souviens même d'une fois où je l'ai vu coucher avec Cerbère. Comme quoi, la zoophilie peut toucher n'importe qui. Puis de toutes façons nous sommes immortels et je n'aurais reçu que le mécontentement de Perséphone et des autres membres de l'Olympe.

Je commençais à m'ennuyer terriblement, j'aurais aimé avoir à régner sur le ciel ou la mer comme mes frères, mais non, j'avais simplement hérité des enfers. A vrai dire cet endroit macabre m'allait plutôt bien. J'aimais voir ces petits êtres sans défenses à ma merci, toutes ces jeunes filles rêvant juste de me toucher et tous ces hommes qui aurait voulu soit mon pouvoir, soit ma beauté.

Oui, sans me venter j'étais plutôt beau, un corps bien battit et un visage presque parfait, plus mes ailes d'ange déchu quand j'étais en colère. Mais ça, c'était quand je me contrôlais, si non, je ressemblais à un monstre, aucune définition corporelle exacte, juste de la chair rouge et des muscles sur un tas d'os.

Je me rendait alors aux Champs Elysées voir si une jeune demoiselle ne pourrait pas assouvir mes désirs de monstre. Effectivement, j'avais ma proie en vue, une simple mortelle qui pleurait adossée à un arbre. Ces vêtements étaient déchirés et ce n'est pas moi qui allait arranger les choses. Je m'approcha alors d'elle pour m'accroupir en face. Elle releva la tête et je pouvais voir dans ses yeux la crainte, et sans plus attendre je me jetais sur ces lèvres avant de m'imaginer dans une chambre. Quand je les rouvris nous y étions, et la petite me supplia, "pas encore" me disait-elle, me faisant rire.

Une fois mes affaires finies je me rhabillais, laissant sa chair en décomposition sur les draps, je n'y étais pas allé de main morte en tout cas ! Jeu de mot, sachant que toutes les parties de mon corps de monstre pouvaient être décrites de mortes. Que croyez-vous ? Que j'allais seulement la violer ? Grossière erreur, surtout que les fragiles et pures qui résident aux Champs Elysées sont mes préférées.

Habituellement je n'ai pas le droit de toucher aux morts des Champs Elysées, dommage, je suis le roi des enfers et je me contre-fiche de toutes ces règles !

Un rire sadique s'échappa de mon œsophage déchiré à cette pensée.

J'avais d'ailleurs des millions de fois demandé aux anges d'arranger mon apparence de monstre quand j'étais sous ma forme de roi, mais aucun ne voulait s'approcher de moi. Triste.

Je retournais alors à mon trône, pour décider des prochaines morts. Au final, quand la liste me parut assez longue j'arrêta pour décider d'aller faire un tour au Tartare. La plupart des gens qui y souffraient étaient des hommes, bien sûr certaines femmes n'échappaient pas à la règle. En général c'était celles qui faisaient le mieux l'amour. Je désigna du doigt quelques hommes à mes esclaves pour que ceux-ci aillent nettoyer le sang séché qui résidait sur les instruments de tortures, car plus il y en avait, moins ils fonctionnaient bien. Puis se fût le tour de choisir mes prochaines maîtresses. Des formes voluptueuses, le ventre plat, des cheveux longs, grandes, la peau bronzée, c'étaient mes seuls critères.

- Maître, l'un des morts ne souffre pas, il réussit tout sans broncher, peut importe l'effort physique. me prévînt l'un de mes esclaves.

- Transférez-le ici, alors, on verra bien s'il continuera ainsi.

- Mais... maître... Le problème c'est qu'il y est déjà.

C'était rare, mais assez régulièrement un homme arrivait à tout subir, je le transformais alors et le soumettais à moi et c'est comme ça que j'avais de nouveaux esclaves.

- Bien. Amène-moi à lui alors.

- Oui, maître.

J'adorais voir le respect que mes esclaves me portaient. Ce sentiment de puissances qui vous empare et vous tord les tripes ainsi que ce sourire narquois qui nait au coin de vos lèvres...

En seulement quelques minutes nous y étions arrivé, pourtant le Tartare est vraiment gigantesque. Effectivement un mortel se faisait fouetter en tapant la discussion avec mes esclaves, nu et debout, comme si c'était normal et que cela ne lui faisait rien. Quand je tapa dans mes mains pour qu'il ne se fasse plus frapper, il se retourna. Et c'est là que je vis. Je vis une beauté incomparable. Des cheveux longs, un corps mince et fébrile, de légères courbes au niveau du buste et du bassin ainsi qu'une chatte. Oui, une chatte. C'était une femme.

- Je t'attendais. dit-elle simplement.

Dans toute l'histoire des enfers, aucune femme n'avait réussi ce miracle. Mais elle, oui. La première femme à réussir cet immense périple. Je la regarda avant de commencer à lui tourner autour. Elle n'avait rien d'exceptionnel, elle était très mince, squelettique et ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit anorexique, de taille moyenne, une peau blanche comme la lumière et des cheveux blonds. Je dois l'avouer, même moi qui préfère les brunes, elle est magnifique. Mais il était juste impossible qu'elle ai réussi, non, pas elle, pas une femme et encore moins si elle a son gabarit. Je m'approcha de son dos, me collant à elle, et je pris son bras. Sa peau était si blanche que ses veines ressortaient, me facilitant la tâche. Et je mordis dans la veine du cœur, prêt du poignet. Je la sentis se tendre et remonter sur la pointe des pieds pour ressentir moins la douleur, collant ses fesses à mon entre-jambe sans le faire exprès. Ses veines devinrent noires, ça y est, elle m'appartenait. Durant la diffusion de mon sang dans le sien, elle n'avait cessé de se coller encore plus, m'excitant au plus au point. Et bien sûr, ce ne fût que quand le sang était devenu complétement noir et qu'elle avait sentit mon érection qu'elle avait voulu se décoller de moi. Bien sûr, je la rattrapais pour qu'elle soit de nouveau plaquée contre moi, hors de question que l'un de mes hommes me voit dans cet état.

- Trop tard, chérie. lui susurrais-je.

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant