L'amour bête (sous contrat d'édition chez JennInk)

Chapitre 2

Léana

Je sors de la bouche de métro en soufflant doucement, avant de me diriger vers la résidence universitaire d'un pas lent. Je suis épuisée. Je jette un coup d'œil à ma montre et soupire de lassitude en voyant qu'il est déjà plus de vingt-et-une heure et que j'ai un tas de devoir à revoir.

Je ne pensais pas que je serais aussi sollicitée aujourd'hui. Très sincèrement, pour une première journée, c'était intense. Mais je ne regrette absolument pas. J'en viendrais même à remercier ma bonne étoile d'avoir été malade lors de la sélection des stages. Parce que franchement, je sens que je vais aimer travailler au zoo.

J'ai découvert tout un tas d'animaux que je ne connaissais que de nom, et d'autres dont je n'avais encore jamais entendu parler. J'ai pu voir un nombre incroyable de chose fantastique. J'en ai encore plein mes mirettes.

Je monte lentement les escaliers, ne supportant pas l'ascenseur, et souffle de découragement en arrivant devant la porte de ma chambre. Un petit chiffon est accroché à la poignée, signe que ma colocataire n'est pas seule.

Je grogne doucement, passant mes options en revue. Sachant que je dois de nouveau être au zoo à six heures demain matin, ça ferait trop loin d'aller chez papa et maman. La maison familiale serait parfaite, mais à l'opposée du zoo. Je serais alors obligée de me lever à quatre heures du matin pour être à l'heure.

Je garde cette option en dernier recours.

Je pense ensuite aux divers membres de famille qui habite en ville, et spontanément, le nom de ma cousine me saute aux yeux. Je ne pense pas que Hope soit contre le fait de m'héberger une nuit. Nous avons tout de même vécu ensemble pendant plusieurs semaines.

J'envoie donc rapidement un message à ma cousine, lui demandant si je peux dormir chez elle ce soir.

« Colocataire en mode baise. Je peux m'incruste ? »

Je m'adosse au mur, me laissant glisser contre celui-ci, en attendant la réponse de ma cousine.

Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'une telle chose m'arrive. On va dire que ma colocataire est quelqu'un d'exigeant. Je ne compte même plus le nombre d'homme qui sont passés dans son lit. C'est ce qu'on appelle une chaude.

Bien souvent, ça ne me dérange pas, étant donné que dans ses cas-là, je passe ma nuit à la bibliothèque, mais ma journée ma mise sur les rotules. Je ne pensais pas qu'être vétérinaire demandait autant d'énergie. Et je dois avouer que je suis impressionnée par Harvey.

Il n'a pas arrêté de la journée. Toujours à droite et à gauche. Soignant un crocodile, avant de se ruer sur la mangouste, et d'aller voir les fauves, les singes. Nous avons dû parcourir toutes les allées du parc aujourd'hui. Je ne sais pas s'il l'a fait exprès pour me montrer tous les rouages du boulot, ou si c'était uniquement une journée normale. Mais si c'est le cas, je sens que je fais finir totalement épuisée avant la fin du stage.

Mon portable vibre dans ma poche, et je le sors rapidement, espérant une réponse de Hope. Un sourire étire mes lèvres alors que je lis ses mots :

« Notre porte t'es toujours ouverte. On t'attend ! »

Je me redresse d'un bond et frappe deux coups à la porte, et attends quelques secondes. Un petit sourire étire mes lèvres lorsque j'entends les cris derrière le panneau de bois et entre une fois que je suis sûre que les deux acteurs soient visibles dans la chambres.

– Putain ! Léana ! T'as pas vu le chiffon sur la poignée ?

Je pose le regard sur le lit de ma colocataire et lève les yeux au ciel en rougissant, en voyant qu'ils sont trois dans son lit. Nathalie à eu un appétit dévorant ce soir.