La Meute Du Vent : Mortelle étreinte

Chapitre 1

Elena

La chaleur qui émanait de la petite tasse blanche réchauffait peu à peu mes mains engourdies. J'avais le regard plongé dans celle-ci, observant attentivement son contenu hypnotisant. Peut-être espérais-je y trouver les réponses à mes questions. Mes yeux furent alors happés par les premières lueurs du soleil, venant se refléter dans la baie vitrée de la cuisine. Une longue et pénible nuit s'était encore écoulée. Je revoyais sans cesse les mêmes images, me retrouvant toujours face à elles, impuissante. Depuis la mort de ma jumelle, ma louve avait choisit de faire de mon esprit sa prison et se refusait à sortir. Me tourmentant parfois tellement que j'en venait à regretter son existence.

Je faisait partie de la Meute des Ombres, il m'étais donc obligée de vivre à leur côté. Kyle McFeel, Alpha de notre Meute, avait dessiné et construit cette demeure spécialement pour elle. Au rez-de-chaussée se trouvait la cuisine donnant sur un grand salon entouré de baies vitrées, une salle de sport ainsi que la chambre de l'Alpha et de son second, Travis. Au premier étage, se trouvaient les autres, ainsi que le bureau de surveillance.

Lorsque ma louve s'était renfermée, ce fut comme un coup de poignard pour mon père. Ne supportant plus la vue de sa propre fille, la nomination au poste de  gardienne du territoire sonna comme une évidence. Mon seul et unique rôle était de rester constamment figée devant les écrans de surveillance du domaine.

Une fois le contenu de ma tasse fut entièrement disparût, je sus qu'il était à présent temps de rejoigne mon poste de contrôle. Mais contre toute attente, l'Alpha me barra le chemin.

- Bonjour ma fille, me lança t-il sans pour autant me regarder.

Je lui répondit d'un signe de la tête, lui témoignant en temps qu'Alpha et père. Selon nos coutumes, c'est lors de ses 21 ans qu'un loup devient pleinement mature. Il ne restait que quelques semaines avant ma cérémonie d'accomplissement, quelques semaines avant de pouvoir prétendre au titre de nouvel Alpha femelle. Il était néanmoins évident que mon père ferait tout pour s'y opposer.

- Les choses ne peuvent plus durer, tu ne fais plus parti des nôtres. L'accomplissement arrive à grand pas et tu comprends aisément que je ne peux accepter que tu m'accompagnes ou pire,  prennes ma suite. Lâcha t-il avec une assurance sans faille.

- Je comprend en effet, lui répondis-je sincèrement.

- Je savais que tu répondrais cela mais en sera t-il de même pour la chose suivante ? Si je venais à mourir Elena, tu deviendrais la nouvelle Alpha et cela m'est inconcevable.

Il s'approcha alors lentement, d'un pas assuré. Et avant même d'avoir pus réfléchir aux mots prononcés, il saisit d'une main assuré ma gorge. Mon père avait décidé de me détruire avant que je ne puisse lui nuire. Je luttais de toute mes forces, mais il était bien plus puissant. Sans l'aide de ma louve, je n'avais aucune chance. Lasse de me débattre et à bout de souffle, je finis pas cesser de lui résister. Mon esprit commençait alors à sombrer, peu à peu, dans une étrange sérénité.

- Non ! Hurla une voix familière qui me semblait pourtant si loin.

La main qui enserrait mon cou cessa soudainement et je pus alors apercevoir le visage de mon sauveur : Travis. Officiellement mon bêta et plus qu'officieusement mon meilleur ami. Je n'eus pas le temps de lui adresser ma gratitude, puisqu'il me fit signe de partir. Mon instinct de survie eut raison de mon humanité, choisissant alors l'issu la plus sûre : la fuite.                                                          Je savais quel sort tragique attendait mon ami. En désobéissant à son Alpha, Travis avait provoqué un combat à mort avec son Alpha. Et chacun d'entre nous savait que mon père n'était pas devenu Alpha sans raison. Il était l'un des métamorphes les plus puissant de la région, et avait gagné l'intégralité de ses duels.                                                                                                                                      J'avais très peu de temps avant qu'ils ne me rattrapent. Je courais à toute vitesse à travers la forêt depuis maintenant une vingtaine de minutes quand des loups se mirent à hurler. Ils allaient arrivés et je devais trouver un endroit où me réfugier. Je me cachais dans une crevasse quand le bruit des pattes, frappant violemment le sol, se mirent à résonner sous leur course effrénée. Je me rappel avoir pensé que si je survivais ... cela tiendrait du miracle.