Oublie-moi [Camren]

Chapitre 20

Point de vue de Camila

Je retourne en cours vraiment énervée, elle peut pas me dire qu'elle m'aime, qu'elle aime une fille et être totalement homophobe. Assume ta vie un peu, merde quoi. Je vais à ma place, sous le regard curieux des autres élèves qui se demandent sûrement ce qu'il s'est passé. En même temps, je demande à aller aux toilettes et j'ai été très vite rejointe par Lauren. En plus je reviens avec un sentiment d'agacement bien visible sur le visage, je comprends vraiment qu'on puisse se poser des questions.

Lauren arrive peu après moi et ne me prête aucune sorte d'attention. Elle a l'air en pleine réflexion, au moins je n'aurai pas à l'engueuler en plein cours. Elle m'énerve mais je ne peux pas m'empêcher de l'aimer. Mes sentiments pour elle n'ont pas changé, en plus elle a dit m'aimer. Il reste de l'espoir pour la voir changer non ? J'espère vraiment qu'il reste un peu d'espoir...

Le reste de la matinée passe rapidement, il est bientôt l'heure de manger. Dem me propose de manger avec elle mais je refuse poliment, j'aimerais être seule. Je vais dans un coin assez isolé dehors. Je m'assieds et souffle un grand coup, j'entends des bruits de pas derrière moi. Quand je me retourne, je distingue une silhouette, mais avec le soleil derrière cette personne je ne la reconnais pas .

« Salut Cabello, tu voudrais pas t'amuser avec moi? »

Je reconnais la voix d'Austin. Il s'approche de moi et pose sa main sur ma joue. Je m'empresse de la retirer en sifflant :

« Vas te faire enculer par un chameau Mahone.

-Fais pas ta coincée Camila, je sais que tu en meurs d'envie », dit-il en s'approchant encore un peu plus de moi.

Je recule jusqu'à me retrouver contre le mur, cette enflure n'est qu'à quelques centimètres de moi. Il presse son corps contre le mien en m'empêchant de bouger, je tente de me débattre en vain. Il est trop fort, je n'arrive pas à bouger. Je sens quelque chose contre ma cuisse, dites-moi que c'est pas ce que je crois que c'est ?! Putain de merde.

« Lâche moi putain de connard de merde ou j'explose toute ta putain de descendance en te filant un coup de genoux dans les couilles tellement fort que tes putains de boules de prépubère en chaleur te ressortiront par la bouche.

-Calme toi poupée, tu parles tu parles mais je sais qu'au fond tu en as envie, tu fais juste genre. T'as vu comment tu te sapes ? Je sais que tu fais genre d'être toute sage mais t'es une coquine en vrai. Et crois moi je vais bien en profiter.

-Sérieux, tu veux pas, je sais pas moi... trouver une personne consentante espèce de putain de malade de merde ?!

-Débats-toi tant que tu veux, personne ne va venir t'aider ma jolie. »

Je me débats encore plus mais il me tient fermement les poignets au dessus de la tête avec sa main gauche. Des larmes de rages se forment aux coins de mes yeux face à ma propre impuissance. J'ai peur, j'ai vraiment peur. Sa main droite frôle la peau de mon cou jusqu'en haut de mon chemisier. Elle se dirige ensuite vers les premiers boutons de mon chemisier et commence à les défaire dévoilant une partie de ma poitrine. J'ai tellement honte, je ne peux pas me défendre, j'arrive pas à bouger ou à dire quoi que ce soit. Les mots restent coincés au fond de ma gorge, j'ai vraiment peur, pitié que quelqu'un me vienne en aide...

15/07/2016

-C