Chapitre 14 : Retournement de situation

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Le ciel noir, rempli d'étoiles plus brillantes les unes que les autres, défilait à une vitesse folle à travers la vitre passager de la voiture sous les yeux de Beth, gorgés de larmes. Elle posa une main sur son front pour maintenir sa tête qui paraissait d'une lourdeur improbable. Les images des minutes précédentes ne cessaient de se répéter dans l'esprit de la jeune blonde. Elle quitta le ciel étoilé des yeux pour regarder Daryl, qui quant à lui avait le regard rivé sur la route tout en cramponnant le volant. Elle ne parvint pas à déceler quoi que ce soit sur son visage, si ce n'est qu'il semblait particulièrement renfermé. La jeune femme détourna ses deux yeux bleus pour admirer le paysage défilant par la vitre, plongé dans la pénombre. Elle finit par s'endormir, tombant de fatigue. Quelques heures plus tard, la conduite fluide de Daryl cessa d'exister laissant place à plusieurs à-coups.

- Bordel !

Daryl frappa violemment sur le volant avant de poser sa tête sur ce dernier. Beth se réveilla en sursaut, il faisait désormais jour. Elle réalisa rapidement que la voiture perdait peu à peu sa vitesse pour finalement s'arrêter. Elle tourna le regard vers son compagnon qui, se sentant épié, releva la tête en direction de la jeune femme. Il semblait désespéré, ce qui n'échappa pas à Beth qui sentit immédiatement, une fois de plus, les larmes lui monter aux yeux en observant l'expression du visage de Daryl.

- Comment on en est arrivés là ? dit-elle la voix tremblante

- Eh bah je m'suis pas arrêté de rouler pendant que tu...

Beth lui coupa la parole.

- Non mais je veux dire, comment on en est arrivés là ? C'est vrai quoi, t'y crois ? Une minute on dort tranquillement, la minute d'après la ferme est entourée d'une horde de rôdeurs, on monte dans une voiture et tu défonces un garage en démarrant, ajouta-t-elle la gorge nouée

- Beth...

- Il faut pas s'étonner que les gens deviennent fous, dit-elle en laissant une larme s'échapper, il faudrait plutôt s'étonner s'ils ne le devenaient pas. Tu te rends compte tout ce qu'on peut perdre en un instant ? Ca sonne comme une mauvaise blague pas vrai ?

Daryl acquiesça légèrement en observant la jeune femme essuyer ses larmes. Beth s'empara de la main de l'arbalétrier et glissa ses doigts entre les siens. Il la regarda en fronçant les sourcils.

- Quoi ? demanda-t-elle avec un regard étonné

Il ne répondit pas.

- Sérieux Daryl... C'est peut-être pas correct mais le problème c'est qu'il y a que toi et moi. Tu peux être celui qui me fait du mal si ça te chante, mais alors tu dois aussi être celui qui me consoles parce qu'on est tout seuls et que j'ai besoin de ça. J'ai besoin de toi.

Daryl se contenta de baisser les yeux vers les deux mains entrelacées, et de resserrer légèrement sa main contre la sienne. Il verrouilla les portières.

- On partira plus tard.

La jeune femme acquiesça et observa son compagnon s'endormir peu à peu. Elle décida de surveiller les alentours mais finit par se rendormir à son tour, épuisée. Beth fût brusquement réveillée par un rôdeur frappant à sa vitre. Elle détacha sa main de celle de Daryl : ils n'avaient pas bougé. Elle ouvrit les yeux difficilement avant de regarder avec haine le mort. La jeune femme re-positionna une de ses mèches des cheveux, souffla un bon coup puis fit descendre doucement la vitre avant de planter son poignard dans la tête du rôdeur avant de remonter la vitre. Elle soupira.

- Eh bah...

Elle sursauta à l'entente de la voix de Daryl puis se tourna vers lui.

- On y va ? demanda-t-elle

And we'll be good. (Bethyl)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant