Brothers Without Limits. ( Terminé ) [ EN RÉÉCRITURE ]

❝ 2- WILLOW ❞

Alec Benjamin - Let me down slowly
" Pourrais-tu trouver une façon de me laisser tomber doucement ? "
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Je tombe à n'en plus finir, ma tête tourne encore et encore sans s'arrêter, la chute semble durer une éternité.

J'entends toujours la même voix, la sienne, rebondissant entre les parois de mon esprit, hurlant que tout est de ma faute.

Ma chute prend fin dans un océan de noirceur et de ténèbre dont je connais bien l'apparence.

Je suis figée, je suffoque, tout est si glacial et froid.

Je hurle à l'aide, mais personne ne m'entend, je suis prisonnière de mon propre cauchemar, pourquoi ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas dormir paisiblement sans ces rêves atroces qui laminent mon esprit ?

J'émerge, secouée par les fines mains de ma grand-mère et la voix de ma soeur demandant si j'ai mal.

Je me redresse tant bien que mal contre la tête de mon lit, en reprenant contenance de mes multiples émotions.

— Je suis tellement d-deso-... Bégayé-je en essayant d'articuler bien chaque mot alors que ma grand-mère me coupe en me prenant dans ses bras.

— J'ai eu tellement peur, ma chérie, répète-t-elle.

Je lui fis un faible sourire et tent de la rassurer en lui disant que tous va bien, pour l'instant. Même si non ça ne va pas, pas du tout même, mais ça je ne lui dis pas. Elle est capable d'encore un grand discours sur le fait d'accepter la perte d'êtres chers, je ne sais même pas comment elle fait pour tenir elle-même, ça doit être si dur.

Elle a perdu un fils et une belle fille, Maya et moi avons perdues un père et une mère, peut-on s'en relever sans dommages ?

Après que ma soeur et ma grand-mère soient sorties de ma chambre, je reste plusieurs minutes immobile.

Je me rappelle de chaque moment que j'ai passé avec eux, avant. Ces cauchemards ne me quittent pas et reviennent de nuit en nuit, chacun plus horribles les uns que les autres.

En attente sur mon lit, la tête contre le dossier de celui-ci, je regarde le mur en face de moi avec le blanc des yeux, sans réfléchir à autre chose qu'à mon passé désastreux.

En me levant, je décide de le diriger vers mon bureau, le seul endroit où j'ai envie de me rendre après avoir eu un putain de cauchemar - ça ne cessera dont jamais de me hanter.

Sur mon bureau, j'attrape un stylo, accompagné d'un petit post-it jaune - une habitude classique chez moi. Et je commence à écrire une phrase, n'importe laquelle, pourvu qu'elle relâche un peu mon esprit, si renfermé.

《 Le jour où j'ai chutée dans cette eau turquoise, mon âme s'est envolée vers les épais nuages qui parsemaient le ciel bleu. 》