Oublie-moi [Camren]

Chapitre 1

Je suis dans le ciel. Une espèce de coton blanc immaculé m'entoure, quelque soit l'endroit où je regarde, je vois des nuages coupés de temps à autre par le bleu sombre d'un ciel nocturne. J'entends Sa voix derrière moi, sa voix rauque et puissante. Je ne veux pas me retourner, je sais qu'Elle est derrière moi, alors je cours, je cours aussi vite que possible. Je tente vainement d'y échapper, de Lui échapper. Je ne sais pourquoi, je ralentis, mes jambes s'enfoncent dans les nuages jusqu'aux genoux mais je dois continuer, je ne peux pas me laisser attraper, je ne dois pas me laisser attraper. Je la vois, Elle est en face de moi à présent. Ses magnifiques yeux bleus/verts me transpercent. Je dois résister. Je me noie dans ses yeux, je ne peux pas respirer. Je ne peux lutter contre Elle...

Encore une fois, je me réveille en sueur et en larmes dans mon lit à cause de ce foutu cauchemar. Cette fille me hante, comme toutes les nuits depuis que je l'ai rencontrée. Je me lève difficilement et regarde l'heure sur mon téléphone posé sur ma table de chevet. Trois heure du matin. Génial. Je vais dans la cuisine pour prendre un verre d'eau. En retournant dans ma chambre, je croise le miroir et me détaille.

Comme d'habitude, j'ai d'énormes cernes sous mes yeux rouges et bouffis à cause des larmes et de mon manque évident de sommeil. Mes longs cheveux châtains sont totalement emmêlés et ont l'air d'avoir été coiffés à l'aide d'un pétard. Je vais me recoucher espérant réussir à me rendormir pour quelques petites heures, déprimée, en pensant à la journée qui allait suivre.

Mon réveil sonne, je l'éteins immédiatement. Je ne dormais pas, je n'avais pas réussi à me rendormir après mon cauchemar. Je me lève encore une fois, je suis épuisée et j'ai des courbatures un peu partout. Je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche, l'eau brûlante détend peu à peu mes muscles et je me relaxe enfin, je reste sous l'eau pendant un moment avant de sortir et m'habiller pour aller en cours. J'enfile un jean noir avec un sweat à capuche noir également. Je porte des baskets noirs et blanche. Je maquille mes cernes et me brosse les dents puis je vais dans ma chambre pour préparer mon sac avant de me diriger vers mon prochain enfer.

J'attends mon bus, les mains dans les poches avec mon casque sur les oreilles pour éviter toute possibilité d'interaction sociale. Quand celui-ci arrive, je m'assieds tranquillement en soufflant et profite des dernières minutes de répit qu'il me reste avant d'entrer dans cet enfer que la plupart des gens nomme Lycée.

C'est parti pour une nouvelle merveilleuse journée au lycée, notez l'ironie. Comme à mon habitude, je baisse la tête et marche vers mon casier aussi vite que possible. Je commence à prendre mes affaires, soulagée qu'Elle ne m'ait pas encore repérée mais lorsque je le referme, je sursaute en La voyant en face de moi, celle qui hante mes nuits, pourrit mes journées et a volé mon cœur. Lauren Jauregui.

« Alors Cabello, on ne dit pas bonjour, on dirait que je ne t'ai pas assez bien dressée, commence-t-elle avec un sourire en coin, je vais devoir y remédier. »

Elle me saisit violemment par les cheveux et place son visage juste au dessus du mien.

« Et bien, et bien. J'attends.

-Arrête, s'il te plaît arrête », je geins.

Elle me jette au sol, me relève par le col et me plaque contre les casiers, je grimace de douleur. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. Je sens son souffle contre ma peau.

« T'ai-je permise de me tutoyer ? Cabello, n'oublie pas quelle est ta place. On va la refaire d'accord.

-Bon-bonjour...

-Bonjour qui ? Elle me presse un peu plus contre le casier.

-Bonjour Mlle Jauregui.

-Je préfère. Aujourd'hui tu te mets à côté de moi en histoire, on a contrôle et j'ai pas pris mon cours. Si j'ai pas une bonne note tu vas en baver. »

Elle s'en va enfin avec sa meilleure amie Dinah Jane Hansen, qui comme tous les jours a assisté à la scène sans rien dire, en me regardant juste d'un air désolé. Je regarde Lauren s'éloigner, je regarde ses longs cheveux bruns tomber en cascade jusqu'à sa taille. Sa taille fine et marquée, ses hanches, ses fesses oh mon dieu oui ses fesses... Pourquoi a-t-il fallut que je tombe amoureuse d'elle ?

15/07/2016

-C