Chapitre 14 Pourquoi revenir ?

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Je haissais Kaleb, au plus profond de moi.

Les gardes de Mark s'approchèrent pour resserer mes sangles, plus fort qu'elles ne l'étaient déjà.

La douleur était tellement insoutenable, que je finissais par ne plus rien ressentir, le vide total dans ma tête, et toujours cette voix, cette putain de voix.

J'allais devenir fou, en réalité, je l'étais déjà. Tout ces gens me regardaient, les yeux exorbités, apeurés. Ils avaient l'air de me considérer comme une bête enragée.

Les larmes coulaient le long de mes joues. Je regardais la baie vitrée en face de moi, les yeux embués. La silhouette d'une jeune fille s'approcha de la vitre, et posa lentement sa main dessus, mais un gadre la réprimanda.

    ⁃    Erza.. murmurais-je

Mark souriait dans un coin, et leva une fois de plus la main pour faire signe aux gardes de resserer un peu plus. Le garde s'approcha, et commença à attraper la sangle.

Je mit ma main sur la sienne, et je croisa son regard, à travers son masque, il eu un mouvement de recul, mais je le tînt fermement.

Il n'arrivait pas à se débattre, je resserais mon étreinte petit à petit, il était terrorisé.

D'un coup, les gardes saisissèrent leurs armes futuristes, et les pointèrent sur moi; mais Mark leva le doigt, en signe de désacord.

    ⁃    Laissez le.

Le garde criait de douleur. Je ne contrôlais plus rien. Tout en serrant, je regardais Kaleb droit dans les yeux, et poussa un hurlement.

    ⁃    ERZA !

Tout les hommes se retournèrent en cherchant la jeune fille. Mark s'approcha de la baie vitrée, puis souris. Erza n'avait pas décollée sa main, et des perles d'eau coulaient le long de son visage.

    ⁃    Faites la entrer, ordonna t-il.

La porte s'ouvrit, laissant apparaître la jeune fille complètement anéantie. Ses vêtements étaient en lambeaux, et des égratinures recouvraient tout son misérable corps. Mais son visage était intact, seul ses larmes coulaient.

Sa présence me calma aussitôt.

Je ne me débattait plus, ne criais plus. Tout les hommes présents me regardèrent, visiblement soulagés.

Quand nos regards se croisèrent, elle tenta de courir vers moi, mes les gardes la retînt.

Je lâcha mon emprise de l'homme que je tenais, celui ci s'enfuya en courant de la salle.

Mark fit signe de me détacher. Kaleb, lui était toujours terrorisé. Je n'avais plus aucune haine contre lui. Je ne comprenais plus rien, tout s'était éffacé, tout était oublié, je ne me souvenais plus de rien.

Les gardes me poussèrent sur le sol, et je m'écroula.

Ils sortirent de la salle, ainsi que les médecins. Il ne restait plus que Mark, Kaleb et Erza.

Mark s'approcha lentement de moi, et s'accroupit devant moi. Il attrapa mon poignet, et regarda longuement la gourmette de Sym.

Il s'approcha de mon oreille, et murmura une phrase que j'entendis à peine :

    ⁃    Que ça te serves de leçon.

Il se leva, et pris Kaleb par l'épaule, puis ferma la porte derrière eux.

Erza se précipita vers moi en criant.

Elle s'agenouilla à mes côtés, puis posa ma tête sur ses genoux, et me caressa longuement mes cheveux, comme elle l'avait fait dans la camionnette durant le trajet de Brekville.

    ⁃    Où était-tu..?  dis-je d'une voix rauque.

Elle sourit, et passa sa main sur mes joues mouillées.

    ⁃    Derek a disparu. Il m'a laissé seul à Brekville, à bout de force. Quand je me suis reveillée et que j'ai vue que tu n'étais plus là, je me suis dirigée au camp.

Je ne pouvais pas le croire.

    ⁃    Erza, tu avais une chance de t'en sortir, qu'est ce qu'il t'as pris de revenir... ici ?

Je me mit à tousser violemment, je me tournai et cracha du sang.

Erza remit ma tête sur ses genoux, et me regarda tendrement, elle ne disait rien.

Nous nous fixions, sans rien dire. La douleur et la peur se lisaient dans nos regards.

    ⁃    Erza, en revenant ici tu as signé ton arrêt de mort.

Elle esquissa un sourire triste, puis se pencha vers moi pour déposer un baiser sur mes lèvres.

Je ferma les yeux, puis les rouvris, le regard remplit d'incompréhension.

- Je sais Aram, j'en suis consciente. Mais on le signera ensemble.

ImmuniséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant