C'est lorsque la voiture à démarrée que je me suis mise à pleurer. J'ai pleuré de douleur, de haine et de blues. J'ai pleuré en souvenir de toute mon enfance, de mes amis, de mes repères, de toute ma vie. Papa avait ouvert la fenêtre, puis pour ne pas entendre maman pleurer, avait allumé la radio. J'ai regardé le paysage défilé sous mes yeux, impuissante. J'aurais voulu crier, arrêter la bagnole et sortir en courant. Mais j'étais là assise sur mon siège, immobile, attendant mon nouveau départ.
-
Le voyage me fût long. Très long.Trop long. Petit à petit, le paysage changeait, les quartiers et les champs de betteraves se transformaient en forêts et champs de blé.Les nuages gris laissaient place au soleil brillant, faisant refléter les rivières et les lacs qui défilaient sous mes yeux.
Je ne devait pas mentir, c'était vraiment beau.
« Granten » avait dit mon père en entrant dans le seul village que nous avions vu depuis plus de trente kilomètres. DE LA POPULATION, m'étais-je dis,.ou pas. Des tas de jolies maisons un peu éparpillées, mais pourtant aucun habitants.Les routes étaient faites en pavés, des dizaines de petits chemins partaient de partout, pleins de jolies fleurs, pleins de grands arbres et pleins de collines.
« Mais on habitent au fond de ce trou à rats ? » disais-je dis, agacée du voyage.
« Veronica. Arrêtes. » répliqua ma mère.
« On arrive bientôt » finis par dire mon père en me lançant un clin d'œil à travers le rétroviseur.
Après avoir monté une grande colline, surplombant le hameaux, j'ai découvert la maison. C'était une grande bâtisse, recouverte en grande partie par du lierre grimpant, une clôture blanche fraîchement peinte, ainsi que la dernière façade de la maison en L, et je fus charmée, indéniablement.
-
Après avoir déposer lescartons dans ma nouvelle chambre, qui soit disant passant, m'avait elle aussi séduite, je suis descendu découvrir le jardin.
L'herbe était haute et m'arrivait aux genoux, mais c'était agréable. Un grand saule pleureur recouvrait la terrasse où une table ronde et deux chaises battaient en duel. Je suis rentrée dans une maisonnette qui donnait sur le champ, où se trouvait des meules de foin, sur deux étages. En descendant, j'ai découvert une grange. La porte me fût difficile à ouvrir, puis après plusieurs tentatives, elle me cogna dans un grand élan. Une Pick Up Chevrolet, vieille de plus de soixante-ans, stagnait là. Il y avait un tas d'étagères comportant des outils, sûrement destinés à la réparer. Tous étaient recouvert d'un large centimètre de poussière, me faisant penser que personne n'avait rien touché depuis des années.
-
-« Alors chérie, ça te plais... ?»
-« Hum. »Dis-je, à peine audible.
Mes parents se regardèrent,puis ma mère pris la parole.
-« Tu sais Nica.. Tu devras t'habituer.. »
Elle me servit un peu plus d'eau, en me regardant discrètement. Je sera les dents, je ne pouvais accepter cette remarque. Ils m'avaient enlevée à mon univers.
Mon père repris dangereusement ;
-« Tu t'habitueras,dit-il, d'ici quelques semaines tu auras pris tes marques et tu te referas de nouveaux am.. »
Je me levais rapidement,faisant grincer ma chaise contre le parquet.
-« Je ne veux pas M'HABITUER. JE NE VEUX PAS CHANGER DE VIE ! VOUS M'AVEZ DÉTRUITE ! »Criais-je au bord des larmes.
-
Couchée sur mon lit, entourée de sacs et de cartons, je regardait par la fenêtre, admirant la prairie sur laquelle donnait ma chambre. La lune se reflétait parfaitement sur le lac qui me paraissait si loin.J'aurais voulu sortir et courir jusque cette étendue d'eau,m'allonger et pleurer seule. Mais je restais la, les yeux rouges et bouffis par des larmes de souvenirs.
-
Le jour se levait pour la première fois dans mon nouveau chez moi. Le soleil hivernale éclairait parfaitement la pièce, et je ne pus m'empêcher de sourire. Il était vrai que tous me manquait, mais pourquoi ne pas me laisser une chance de tous reconstruire ?
-
Je fis un tour par la salle de bain qui donnait sur notre large terrain,m'attacha les cheveux puis descendit à la cuisine.
«Première nuit... Le silence campagnard change du brouhaha de la ville, pas vrai ? » dit ma mère en embrassant mon front.
Je n'avais pas spécialement envie de parler. En faite, je n'avais pas du tout envie.
« hm »hochais-je rapidement.
J'attrapais une brioche et une canette d'ice-tea et remontais sans dire un mot.Prenant mon courage à deux mains, j'installais ma chambre. Plus je déballais mes affaires, plus les larmes me montaient. C'est comme si je tournais la page. Pour de bon.
J'eus soudainement besoin d'air, j'ouvris la grande fenêtre mansardée et m'asseyais sur la banquette. L'air frais m'envahit, et sécha mes larmes. Au loin, j'aperçus quelqu'un ouvrir la petite maisonnette de briques et y entrer. La curiosité me tenta, je m'empressais de mettre mes chaussures et de m'y rendre.
J'ouvris la porte de bois, qui se referma directement derrière moi. Un garçon, grand, mince, se retourna vers moi. Mon regard croisa le sien, ce fût, instantané.
«C'est toi qu'a emménagé là ? » Sa voix rauque résonna dans la petite pièce remplit de meules de foin.
Ils'adossa à un mur et sortit un cuter de sa poche, venant tailler un bout de bois minuscule.
Me voyant muette, il sourit et haussa les sourcils.
« Je vois..T'es bavarde hein. J'ai l'habitude. Personne me parles..au début »
Il m'inspecta de ses grands yeux verts, passant une main dans ses cheveux ébènes.
Je pris la parole, intriguée.
«Ouais.. c'est moi qui viens d'emménager ici.. et toi.., je m'adossa au mur en face, tu.. es d'ici ? »
Il remis la statuette et son cuter dans sa poche puis s'approcha de moi.
«Je suis ton voisin. Il sourit encore une fois de toutes ses dents parfaites, en me tendant sa main. Je suis Kayn. Kayn Droot »
Je lui sourit à mon tour. « Je suis Nica. Véronica.»
Il regagna la porte et se tourna vers moi avant de s'enfuir dans la nature : « Enchanté, Blondie. »
Et sortit. Je restais clouée sur place. La porte se ré-ouvrit.
Il passa sa tête à travers l'encadrée : « Blondie, c'est à cause de tes cheveux »
Je levais les yeux aux ciels : « Évidemment ».
CZYTASZ
Jamais deux sans toi
Romans-" Rien n'est banale " -" Je le suis, Kayn. " -" Crois moi Nica... Tu ne l'es pas " Un bouleversement pour elle, une nouveauté pour lui. Une amitié naissante pour un amour constant, Un changement de vie pour deux adolescents.
