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« J'aimerais que ce que je m'apprête à vous dire reste personnel, j'aimerais que tout ce que je vais avouer aujourd'hui ne soit jamais déformé, ne se retrouve jamais bafoué. J'aimerai que vous me croyiez.
Je l'aimerais vraiment, mais je sais que ce ne sera pas le cas. Vous ne pourrez pas vous en empêcher n'est-ce pas ? Ce sera plus fort que vous. Comme à chaque fois.

Pourtant, je vais le faire, j'ai besoin de m'expliquer encore ; même si ce sera la dernière fois. J'ai besoin de vous raconter notre histoire.

Et je ne vais pas la commencer par l'éternel Il était une fois, car même si, au départ, elle a des allures de contes de fée, elle n'est pas plus extraordinaire qu'une autre. Elle est même un peu plus compliquée.
Elle a des hauts, des bas, des entrechats. Elle n'est rien de ce que vous avez pu imaginer au cours de toutes les années qui ont précédées.

Vous avez toujours été loin de la vérité de toute façon, parce que vous refusiez simplement de la voir.

Alors je m'excuse d'avance pour les détails que je vais mentionner. Vous n'êtes sûrement pas venus pour ça, ça ne vous intéresse peut-être pas, mais ils sont importants pour moi, tous ces détails ; et ce que je vais dire, il faut que je le dise en entier, ou pas du tout.

Alors je vais le dire en entier. Je vais être franc et le plus vrai possible. J'ai besoin de me souvenir de cette histoire... Et j'ai besoin que vous cessiez une bonne fois pour toute vos articles mensongers dans la presse.

C'est fini maintenant.
Vous devez arrêter.

Alors voilà... notre histoire, elle a commencé quand Eleanor m'a demandé de l'accompagner à la patinoire.
Je me souviens que c'était un lundi, qu'on était en décembre, et que j'avais froid rien qu'à l'idée de devoir poser un pied en dehors de mon petit appartement londonien. Les premiers flocons étaient tombés la veille, je sortais d'un rhume carabiné qui m'avait valu trois jours d'arrêt... et puis la patinoire...

Ce qui était drôle, en fin de compte, ce n'était pas tant l'invitation, parce que ma meilleure amie m'embarquait toujours dans ses escapades loufoques. C'était d'ailleurs comme ça que je m'étais un jour retrouvé à courir derrière un black cab en dernière année de fac...
Non, ce n'était vraiment pas l'invitation qui m'avait rebuté en fait, mais le lieu. Elle savait pertinemment que je détestais la glace pour y être déjà tombé des dizaines de fois.

Alors allez savoir pourquoi j'ai accepté ce jour-là.

Le destin, certains diront, le fatum, les étoiles ou le sort, appelez ça comme vous le souhaitez au final ; pour moi, ce sera toujours un seul mot : Harry.

C'est le nom que j'ai donné à mon miracle.

Ce qui est sûr en tout cas, c'est que je ne revenais pas moi-même de mon accord quand elle a sonné à la porte. Pour preuve unique, lorsqu'elle j'ai ouvert le battant, j'étais toujours en jogging.

_T'es pas habillé ?

Eleanor dans toute sa splendeur.
Alors j'ai levé les yeux au ciel, parce que j'étais d'humeur taquine en plus d'être à la bourre, et j'ai simplement répondu que c'était elle qui était en avance.

_Moi ? On avait dit quatorze heures Louis ! Il est et quart !

Là, j'avoue que j'ai juste souris. Je ne pouvais pas faire autrement, parce qu'on ne peut nier seulement lorsqu'on a pas les justifications sous le nez. Donc, j'ai capitulé.

C'était de ma faute de toute façon, j'avais accepté.

Alors j'ai ravalé mon envie de protester ou d'annuler, j'ai soupiré, et je suis aller me changer pendant qu'elle me racontait sa matinée. Je crois me souvenir qu'elle avait retrouvé une amie le matin, pour s'acheter une robe de réveillon. Ou des chaussures.

Wasn't Expecting That.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant