Liaison dangereuse 3. Un prof pour l'éternité...

Chapitre 15

« Un rire sincère est un rayon de soleil dans une maison » de William Thackeray.

Quand je rentre des cours le lendemain soir. David m'attend dans le hall. Il est ravi de me revoir, je le sens quand ses lèvres retrouvent délicatement les miennes.

Nous nous posons dans la cuisine. Linda nous sert du café, alors que David caresse mon visage. Je sais qu'il a besoin de me sentir quand l'on a été séparé un petit moment. J'apprécie ces petits instants, donc je le laisse faire sans rien dire.

Malgré la présence de Linda, de Fred ou d'Adrien, j'arrive à avoir des gestes intimes avec David. Ce qui était impossible avant. Surement parce que je n'ai pas honte d'être avec lui. Je suis plutôt fière de lui, d'être avec lui, d'être celle qu'il choisit chaque jour un peu plus.

Nous nous racontons rapidement notre journée. Je ne lui parle toujours pas des réflexions des élèves envers moi. Je ne veux pas qu'il se préoccupe de cela, déjà qu'il est au courant pour mon prof agressif. Donc je refuse de plus m'aventurer sur les insultes que je prends à longueur de journée. Je me cache et je le vis parfaitement bien en arrivant au dernier moment en amphi.

Il me raconte alors ses rendez-vous avec différents enseignants et sa doctorante adorée. Il râle encore de longues minutes à son sujet. Cela me fait beaucoup rire, mais je n'essaye même plus de la défendre, sachant comment elle enseigne.

- Tu as vu Mia en rentrant ? Je demande. Je crois que l'on n'avait pas à lui interdire de voir cet ami...
- Elle est dans sa chambre. On a parlé et elle comprend. Je lui ai proposé de rencontrer ce garçon quand elle retournera au lycée. Je refuse qu'elle... Enfin...

- Je lui en parlerai, dis-je à David en venant l'embrasser.

Je sais très bien que David ne veux pas que sa sœur perde sa virginité avec un connard. Puis, je ne pense pas que ses parents lui en aient parlé. Sur ce point, il ressemble à mes parents.

J'aurai bien voulu qu'à l'époque, l'on me parle de tout cela. C'est ainsi que je pense que je ferai mieux d'en parler avec elle. Cela m'étonnerait que David lui parle.

David finit par enlever ses lèvres des miennes, quand l'on entend l'ascenseur arriver dans l'appartement. Main dans la main, nous rejoignons le psychologue dans le hall, tandis que Fred repart aussi rapidement qu'ils sont arrivés.

Après avoir réalisé des salutations, nous nous dirigeons vers le salon. Le Docteur Martin s'assoit dans le fauteuil et David et moi de chaque côté du canapé pour éviter de nous toucher, comme l'exige le psychologue.

- Alors quoi de neuf les amis ? Demande ce dernier.

- C'est qui frangin ? Questionne Mia depuis l'étage.

- Reste en haut. Je viens te chercher plus tard !

- Vie privée, je suppose ? Rigole-t-elle tandis que je me mets à glousser.

- Oui ! Retourne dans ta chambre, s'il te plait.

Le Docteur nous regarde en nous questionnant. Il n'a pas vraiment l'air inquiet, mais plutôt déstabilisé.

David soupire en me lançant un petit sourire pour me dire que c'est à lui de parler et pas à moi pour une fois. En même temps, il n'aime pas trop parler ni de lui, ni de la famille. Quand le psychologue lui pose une question, il l'évite ou reste très vague.

- Ma sœur vit chez nous pour quelques temps. Euh... Elle s'est fait virer de son lycée pour dix jours. Mais mes parents... Enfin...

- Je vois David. Alexie est au courant ?