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Chapitre 2

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« La première noblesse, la seule, c'est la noblesse du cœur, c'est de ne jamais entacher son honneur. » - Henri-Frédéric AMIEL

Précédemment :

— Tu ne sais pas, Hizya. Tu peux être agréablement surprise et si ça se trouve, tu seras l'une des femmes les plus heureuses qu'on aura jamais vu.

— J'espère vraiment que tu as raison, soupira Hizya, peu convaincue.

— Les hommes biens ne courent pas les rues, mais les hommes changent. Alors, qui sait ? plaisanta Kenza en tirant son amie en direction d'un rayon.

Ne voyant pas le temps passer, elles passèrent énormément de temps dans les magasins avant de rentrer. Hizya rentra chez elle en souriant mais quand elle franchit le pas de la porte d'entrée, elle déchanta en voyant l'expression sérieuse de son frère.

— Je ne l'avais pas dit ? Que t'allais me douiller ? gronda Hakim.

Ah oui, c'était vrai. Le repas.

— Pour ma défense, c'est un oubli involontaire.

— Hizya, c'est toujours la même excuse, râla fortement Hakim.

— Une prochaine fois, promis, rigola-t-elle en partant en direction de sa chambre sous le regard amusé de ses autres frères.

Elle ignora les cris de son jumeau qui jura et se permit même de l'insulter. C'était cette vie qui allait lui manquer, réellement. Kenza suivit son amie en remarquant qu'Amine n'était plus là, elles passèrent encore un peu de temps ensemble avant de commencer le repas.

— Va te préparer, rigola Kenza en voyant son ami pas prêt pour la rencontre avec son futur mari.

— Non, c'est bon, je peux m'en occuper, énonça Hizya en continuant de cuisiner.

— Arrête de faire la têtue et va te changer, tu ne peux accueillir leur famille comme cela.

— Et pourquoi ça ?

— Vraiment Hizya ? demanda, Kenza blasée.

Hizya se regarda puis grinça des dents, elle savait que Kenza avait raison mais cela l'énervait tellement de devoir se préparer, s'habiller, se maquiller comme si elle cherchait à se vendre à cet homme qu'elle ne connaissait pas.

— Ça me soule, soupira Hizya. Je ne suis pas à vendre.

— Je sais, je sais mais... commença Kenza.

— Ce n'est pas mon choix, à moi d'en faire mon opportunité.

— Exactement. Alors ce n'est pas te vendre, c'est montrer ce qui se passe réellement et à quel genre de femme il va se marier s'il a les couilles, sourit Kenza.

Hizya regarda une dernière fois son amie et soupira avant de monter se préparer. Arrivée dans la salle de bain, Hizya se regarda dans le miroir, elle détacha ses cheveux bouclés qui tombèrent en cascade jusqu'au bas de son dos. Elle apprécia ses boucles puis sourit doucement en comprenant qu'elle n'aurait pas besoin de se laver les cheveux. Elle prit rapidement une douche puis s'arrêta de nouveau devant le miroir.


— Kenza a raison, soupira-t-elle doucement. Motive-toi, ma grande.


Elle se nettoya le visage et commença un léger maquillage des yeux. Elle mit un short de sport et un haut large pour retourner dans sa chambre. Devant ses placards, elle soupira comme pour se donner du courage et ouvrit les portes de son armoire, regarda ses habits comme si un réel combat se déroulait entre elle et eux.

Kenza avait raison, la première impression donnerait le ton entre eux, alors la question était de savoir s'il fallait opter pour un style gentillet, mignon. Non. Elle ne le connaissait pas. S'il était un homme froid et dur, elle devait être confiante. C'était une question d'apparence, ce n'était pas juste, c'était cruel mais c'était le jeu. Quand elle saisit un premier vêtement, elle sut que son choix était le bon. Elle allait se donner l'apparence d'une femme hautaine, peut-être même dure, pour se cacher derrière cette apparence. C'était sa meilleure protection. Elle finissait d'enfiler sa veste quand elle entendit quelqu'un toquer à la porte.

Une dette, un mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant