Chapitre 7.

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Le visage crispé et le corps tendu, je m'avance vers la porte et l'ouvre d'une main tremblante. Mon regard se pose directement sur le bouclé alors que par grande surprise, ses yeux évoquent plus du chagrin de le colère. Sans même que le son de ma voix s'étende dans l'air, il entre dans ma demeure et se jette soudainement dans mes bras. Je ne comprends pas mais le serra contre lui, sentant une goutte d'eau couler dans mon cou, surement ses larmes. Je savais qu'il allait me sauter au cou, oui, mais pas de cette façon là. Je resserre mon étreinte et me recule finalement pour chercher des explications. Mon pouce se balade sur sa joue alors que son regard est baissé au sol.


« Pourquoi est-ce que vous pleurez ? »


Demandé-je d'une voix la plus douce du monde, ne voulant pas le brusquer. Je l'accompagne à petits pas jusque dans le salon et m'assieds sur le divan en l'attirant sur mes genoux. Mes bras l'entourent pour venir le câliner, balançant mon corps d'avant en arrière pour le bercer. Son corps tremble contre le mien. Il enfouit sa tête au creux de mon cou, à nouveau, et y frotte doucement son nez. Des mots tentent de sortir d'entre ses lèvres mais sa voix se casse à chaque fois. Il est trop chagriné pour parler, visiblement. Je continue alors de lui faire de douces caresses, essayant de le rassurer pour lui montrer qu'il peut me faire confiance et se confier. Et puis il faut avouer qu'en voyant son visage dans cet état, ses joues trempées par ses larmes, mon coeur se serre. Une boule se forme au niveau de ma gorge alors qu'à fleur de peau, je retiens les quelques larmes qui tentent de rouler de mes yeux à la vue de sa tristesse. Finalement quelques petites minutes après, sa voix résonne au creux de mon oreille.


« Je... Il a dit à ses amis de m'annoncer notre rupture... »


Mes yeux s'ouvrent en grand. Je ne pensais pas que les paroles du blond envers ses amis étaient celles-ci. Je suis sous le choque, mais je ne dois rien laisser paraître. Je lui chuchote de douces paroles pour qu'il se calme, ce qu'il fait au fil du temps. Son corps ne bouge plus, les larmes ne coulent plus, mais ses doigts continuent de se serrer dans mon dos. La chaleur de ceux-ci se baladant le long de ma colonne vertébrale me fait frissonner. Depuis ma dernière relation je n'avais jamais autant apprécié une étreinte. C'était agréable. Je dépose mes lèvres contre son épaule, lui retirant de petits soupirs de sa bouche. Entendre ces fins sons me fait sourire et planer. Finalement il recule son visage de mon épaule pour plonger son regard dans le mien. Suite à son chagrin, ses yeux restent brillants mais il est beaucoup plus paisible et m'offre même un léger sourire.


« - Vous devriez aller dormir.

- Je crois oui... »


Répond t-il immédiatement avant de se redresser pour quitter mes genoux. Il me lance un petit regard, me faisant comprendre que je dois l'accompagner jusqu'à ma chambre. En effet, je dois également lui prêter des affaires, il est venu sans rien. J'attrape sa main dans la mienne et me dirige vers la pièce. Une fois dedans, je m'approche de mon armoire et m'empare d'un de mes jogging et un petit pull, les lui tendant en le regardant de haut en bas. Il est déjà en sous-vêtement et mon corps frissonne à cette vue, tandis que lui rougit sur-le-champ. C'est tellement mignon. J'embrasse sa joue et le regarde s'habiller puis fais quelques pas pour sortir de la chambre. Mais sa main attrape mon poignet pour m'arrêter, visiblement. Je fronce les sourcils et me retourne vers lui. Son magnifique sourire me fait comprendre qu'il ne veut pas être seul, je le comprends également dans son regard. Cette pensée me fait quelque peu rire, mais sa petite bouille me fait fondre. Je lui fais signe que j'arrive et sors de la pièce pour rejoindre discrètement le grenier. J'observe Niall et lui chuchote quelques paroles, indiquant que le bouclé dort ici et qu'il doit sortir du grenier seulement quand je le préviens. Si Harry tombe sur lui c'est ma mort assuré, mais pour le moment la chance prend possession de ma vie. Celui-ci acquiesçant, je le regarde d'un air satisfait et descends les escaliers en bas tandis que Niall referme la trappe en évitant de faire du bruit. Je discuterai avec lui demain, quand tout sera calme et que l'on sera seuls. Je rejoins à nouveau la chambre et me mets en simple caleçon, pour moi il ne fait pas très froid en ce moment. De plus la couverture est assez épaisse et chaude. Je me glisse dans le lit, à ses côtés et l'accueil dans mes bras quand ce dernier s'y blottit. Son corps est déjà chaud, la couette polaire a dû déjà faire des siennes. Je serre mes bras autour de lui et ferme mes yeux, Harry ayant déjà fait la même chose. Mais il ne dort pas encore, je le remarque en entendant la douce mélodie qu'est sa voix.

A devil in my smile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant