Chapitre 13

Depuis le début
                                    

Au bout de quelques instants, je me redresse pour le faire rentrer. Il me prend alors dans ses bras et m'explique que si elle ne me plait pas, il veut la virer. Je lui donne ma version des faits et lui dit de faire ce qu'il veut.

Deux minutes plus tard, il la met à la porte. Je me demande bien comment nous allons faire pour manger sachant que l'on est tous les deux des boulets dans ce domaine. Mais je me sens un peu plus à ma place.

Je le remercie et lui propose de finir de préparer le petit déjeuner en mettant la cafetière en route et en versant des céréales dans un bol. Il n'arrête pas de me regarder en observant mes faits et gestes avec un petit sourire au coin des lèvres.

Je m'assois en face de David, qui me touche les pieds avec les siens sous la table du bar. Il sait que cela me rassure. Nous mangeons tranquillement en parlant un peu des plats que l'on sait faire, normalement on devrait pouvoir s'en sortir. Cela a le don de nous faire rire.

A la fin du déjeuner, je propose à David que l'on travaille chacun de notre côté. Je sais que depuis quelques mois, il évite de travailler à la maison et fait donc le minimum vital. Mais je pense qu'il a besoin de cela pour que l'on trouve une stabilité. D'ailleurs, il accepte volontiers, mais pas plus d'une heure pour le moment.

Chacun de notre côté, nous nous dirigeons vers notre bureau. Je me mets à regarder rapidement les mails avant de commencer les TDs pour la semaine, j'en ai deux à relire et un à finir. Je travaille alors sur mes travaux en écoutant un peu de musique pour me détendre.

Au bout d'une heure, David entre dans mon bureau en frappant. Il se place derrière moi, alors que j'imprime mes dernières copies. Il m'embrasse alors la nuque en me disant que mon parfum lui a particulièrement manqué pendant cette petite heure. Je me retourne en fermant pour ordinateur pour le prendre dans mes bras.

Il me soulève pour me faire sortir et m'emmener dans le salon. Il me fait basculer en arrière et se met sur moi en continuant à m'embrasser. Il me caresse à travers ma robe tandis que je caresse son dos.

Tout à coup, sans savoir, j'ai l'impression de voir Emilien, je le repousse alors de toutes mes forces pour pas qu'il me touche. Il se met alors à genou et me dit de me calmer, qu'il ne fera rien de plus. Les larmes commencent à me couler sur le visage. David se rapproche et me prend calmement dans ses bras.

- Oh Alexie... Je suis là, ça va aller, me dit-il d'une voix très calme.

Il continue à me rassurer pendant un moment jusqu'à ce que je me calme. Je sais qu'il me hante, mais je ne pensais pas que cela allait être comme cela. Je suppose que je suis peut-être folle d'être dans cet état.


Tout à coup, je sens l'estomac de David grogner. J'explose de rire. Il rigole aussi nerveusement. Je me lève quand il me libère de ses bras. Je me dirige vers la cuisine pour nous préparer une petite omelette.

Il me suit du regard et finit par me rejoindre pour mettre la table. Tandis que je fais cuire le tout, il sent au-dessus de mon épaule et m'embrasse dans le cou en plaçant les mains au niveau de mes hanches.

- Mmm... Cela a l'air bon ! Dit-il avec une certaine joie dans sa voix.

Je finis de mettre le tout dans deux assiettes en essayant de ne pas trop salir le plan de travail. Je sers le tout sur la table et vient m'assoir à côté de David. Pendant le repas, nous parlons un peu de tout et n'importe quoi.

Quand nous finissons, David dit que c'est à lui de faire la vaisselle. Je le regarde alors faire avec ses muscles en action à travers sa chemise. Je bave un peu, et heureusement qu'il ne me voit pas, sinon je serai gênée.

Il finit par tout sécher et ranger dans les placards avant de venir me voir. Il me prend les mains pour les embrasser et m'entraine dans le salon en me proposant un peu de café. J'accepte et m'affale dans les cousins des canapés, tandis que David revient avec nos cafés.

Nous recommençons à parler en rigolant beaucoup comme à notre habitude. Ces petits moments de complicité m'ont vraiment manqué ces derniers mois. Je regrette beaucoup de m'être enfuie. Je me dis que j'aurai pu avoir David depuis tellement longtemps.

En même temps, nous n'avons pas encore abordé les sujets qui fâchent. Mais je pense qu'actuellement aucun de nous ne veux casser ce qu'il se passe. On est comme sur un petit nuage, notre petit nuage rien qu'à nous.

Au bout d'un certain temps, je pose ma tasse de café et la sienne sur la table basse. Je ne sais pas pourquoi, mais dans un élan de désir, je le prends par la main et le tire vers la bibliothèque. Je plaque mes lèvres contre les siennes. Elles sont humides comme je les aime. Pour une fois, c'est moi qui mets un terme au baiser en entrainant David sur un fauteuil au milieu des livres. Une fois installée, je prononce ces quelques mots :

- Je pense être prête pour...


Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant