A devil in my smile.

Chapitre 2.

Une de mes larme s'échappe sur ma joue avant que je ne l'efface d'un geste de la main, me raclant la gorge pour pouvoir être assez compréhensible en parlant. Étrangement, la voix qui a éclaté dans l'air il y a quelques secondes, m'est totalement inconnue ou du moins je ne m'en souviens pas vraiment. J'aurai espéré que ce soit mon nouveau voisin, j'ai besoin d'un endroit où me réfugier et près de lui je me suis senti ailleurs tout à l'heure, comme dans un autre monde. Je pousse alors un long souffle avant de me retourner, reconnaissant immédiatement ce visage malgré le temps passé.

« Vous ne pensez pas que j'en ai assez souffert pendant plusieurs années ? Vous êtes obligé de m'envoyer une lettre et de venir me voir ? »

Crié-je en plantant mon regard sombre dans le sien, ressentant de la haine à présent, lui en voulant d'avoir rouvert les blessures du passé. Je la regarde alors s'asseoir sur une branche à terre puis prendre son visage entre ses mains.

« Je ne vais pas vous embêter longtemps. Je voulais juste comprendre pourquoi mon fils m'avait caché vous aimer. »

Seul un signe de mes épaules suffit pour lui répondre. En effet je n'en avais aucune idée, il avait sûrement peur de les décevoir, il ne m'avait jamais fait part de ses ressentis envers cela. Voyant que je ne peux pas l'aider, elle se lève finalement et pose sa main sur ma joue, me regardant longuement dans les yeux avant de disparaître de ma vue.

Après être resté un moment ici à observer les insectes se balader sur le bois, je rejoins finalement ma maison, finissant par trébucher à force d'être plongé dans mes pensées. Mes yeux se ferment un court instant, à bout de force avant de se rouvrir sur les pieds d'une personne à côté de moi. Je relève alors légèrement la tête et remarque cet homme à côté de moi, accroupi. Mais que fait-il dehors si tard ? En croisant son regard j'aperçois comme de l'inquiétude, en effet un liquide coule de ma lèvre, c'est en tombant. Je le laisse presser ma main pour m'aider à me lever puis le regarde un instant avant qu'il ne m'emporte chez lui.

« Restez ici ! »

Me dit-il d'un ton autoritaire avant de me pousser délicatement sur l'une des chaises entourant la table ronde. J'ai l'impression d'être un petit enfant qui va se faire soigner par sa maman, c'est désespérant mais amusant à la fois. En voyant le bouclé revenir avec une trousse à pharmacie, je souris puis le regarde d'un air sage et innocent, ma peau devenant brûlante en sentant le pouce du garçon essuyer quelque peu le sang sur ma lèvre inférieure avant qu'il ne dépose une compresse pour faire complètement disparaître cette trace rouge sur le bas de mon visage. Il s'y prend tellement bien, est-il médecin ? Non je ne pense pas, c'est assez plaisant d'avoir cette rêverie en tête mais il donne plus l'impression d'un lycéen.

« - Vous n'avez pas trop mal au moins ?

- Non, ça va, c'est gentil. »

Il faut avouer que j'ai prit un léger temps pour lui répondre mais j'étais bien trop occupé à savourer la douceur de ses doigts me soignant. Je lui offre alors un doux sourire puis regarde une tasse sur la table, fronçant les sourcils en voyant que finalement il y en a point une mais deux. Je n'ai même pas le temps de lui poser une question sur la présence de cette boisson qu'il prend déjà la parole, ayant sûrement remarqué cet air interrogateur sur mon visage.

« Comme vous étiez dehors si tard, je me suis dit que vous aviez sûrement froid alors je nous ai préparé un bon chocolat chaud. »

Un simple sourire chaleureux se dessine sur mon visage en guise de remerciement. Je m'empare alors en silence de la tasse avant de boire une gorgée, ce chocolat étant exquis. La seule personne qui le faisait aussi bien auparavant c'était ma mère, mais bon, quand j'ai eu terminé le lycée je me suis enfui de chez moi, j'en avais assez d'être considéré comme un fou à ses yeux et à ceux de cette horrible personne qui lui sert de mari.