Je me souviens, enfant, toutes les après-midis et les récréations passées avec mes camarades de classe.
Je me souviens la joie que j'avais éprouvé en participant à leur jeux.
Je n'avais pourtant que très peu d'amis préférant ma solitude et me plongeant dans mon imagination et mes lectures plutôt que le brouhaha que la classe faisait dès que le professeur tournait le dos.
Cependant, ces instants de joies que je ressentais lorsque je me mêlée à leur jeux étaient pour moi précieux.
Ils représentaient, pour moi, mon intégration au groupe, l'impression de réellement faire parti de ce petit monde, d'être une personne à part entière.
Souvent, nous nous retrouvions tous ensemble afin de décider à quel jeux nous jouerons. Comme souvent, cache-cache était choisis à l'unanimité. C'est alors avec entreint que nous y jouions.
Ce jeux était de loin mon préféré, je gagnais toujours toute les parties et pouvais rester dans la même cachette sans que personne ne me trouve pendant des heures.
Mais un jour j'ai finalement compris qu'aux yeux de tous je me trouvais être invisible.
Lors d'une après-midi comme les autres mes camarades et moi jouions à cache-cache dans la forêt derrière l'école. Je m'étais alors cachée dans cette cachette à la lisière du bois. Comme chaque semaine elle m'accueillait et j'attendais. Seulement ce jour-là il faisait chaud et la chaleur de ce début d'été se faisait ressentir, alors je m'étais assoupis quelques instants.
Lorsque je rouvris les yeux le soleil était déjà couché et la pénombre bien installée. J'avançais prudemment jusqu'au chemin principal appelant mes camarades, lorsqu'un poignet m'agrippa fermement.
Mon corps se glaça, je n'avais pourtant pas entendu de pas derrière moi et je ne pouvais rien voir malgré l'obscur clarté de la nuit. J'étais alors tétanisée, impossible d'effectuer le moindre mouvement. La prise autour de mon poignet était ferme et je pouvais aisément deviner qu'il s'agissait d'une main d'homme.
Le silence devenait pesant et j'eus l'impression qu'une éternité s'était écoulée depuis la matinée.
La voix de l'homme retentit alors, son souffle contre mon coup, il m'avait collé à lui. Mon corps contre le siens, je pouvais sentir une bosse qui appuyait contre mes fesses bien que je n'en connaissais pas l'origine.
L'homme ne prononça que peut de mots.
" Que fais tu ici, seule, à une telle heure jeune fille "
Sa voix était froide, son ton glaçant et monotone.
Mes sens se mirent soudain en éveil, comme si mon corps se réveillait d'un long coma, il était en état d'alerte.
Comprenant le danger imminent et dans un vain instinct de survis je m'échappais de la prise de mon hôte et me mis à courir de toute mes forces vers l'entrée de la forêt pourtant proche.
Des pas frénétiques résonnaient derrière moi, l'homme s'était mis à courir tout en criant.
Lors de ma fuite, mon regard était tourné vers le sol, mais il fut attiré par une lumière au loin, une lumière bleu et rouge.
" C'est la police !" Sont alors les seuls mots qui me sont venus à l'esprit dans la tête de l'enfant que j'étais alors.
Alertés par mon absence mes parents les avaient appelés en catastrophe. En effet je n'étais pas rentrée avec mes camarades qui n'avaient pourtant pas remarqués mon abscence.
J'appris plus tard qu'en réalité ils ne s'étaient pas rendus compte de ma présence initialement, certains ne savaient même pas qui j'étais, ni mon nom, ni ce à quoi je ressemblait lorsqu'on leur avait demandé ce que je portais aujourd'hui.
" Elle est dans notre classe ?" -Avaient dit les uns
" Vous connaissez quelqu'un qui répond à ce nom ? "- Avaient dit les autres.
Tous avait haussés les épaules face aux questions des policiers, même mon enseignante et mes parents ne pouvaient pas répondre. C'était un miracle qu'ils se soient aperçu de mon absence.
Alors que je m'approchais de l'entrée de la forêt, je pouvais apercevoir la silhouette des policiers vêtus de leurs uniformes. Mais avant que je n'ai pu les atteindre quelque chose me percuta et je tombais à terre.
Mon corps entier devint froid et je sentis une chose métallique sur le côté droit de ventre.
L'homme m'avait rattrapé et dans un élan vint avait planté son couteau pour me neutraliser.
Ma vue se brouillait et bientôt je ne sentais plus mes sens.
Mes paupières se fermaient seules et la dernière image que j'eus fus celle des policiers courant vers moi.
Tout était inaudible autour de moi et je perdis bientôt connaissance.
Je me souviens avoir pensé une dernière chose avant de m'endormir.
" Je déteste ce jeux "
CITEȘTI
Cache-cache avec le monde
Mister / ThrillerQuand j'étais petite mon jeu préféré était cache-cache. Me cacher était pour moi toujours très simple, personne ne remarquait mon absence. Aujourd'hui, ce jeu est celui que je déteste le plus, je continue de me cacher aux yeux de la société, aux yeu...
