1

230K 8.1K 2K
                                    

1.

Salam aleykoum. Alors moi c'est Soumaya, jeune fille de 20 ans. Je suis d'origine guinéenne, j'ai les yeux noire, mes cheveux me vont au niveau de l'épaule, je suis une fille banale quoi! Je porte le hijab depuis quatre ans maintenant, j'aimerais porter le jilbab plus tard In sh Allah mais je ne me sent pas vraiment prête à sauter cette étape. Je porte des vêtements large qui cache mes forme.

Je suis une fille très très calme, j'essaie de faire de mon mieux pour pratiquer ma religion, l'Islam. Je ne remercierais jamais ma mère de m'avoir appris cette si belle religion, elle m'a tout appris. Normalement un père est aussi présent pour t'apprendre la religion, c'est un père qui doit aussi t'apprendre à comment faire la prière mais mon père je ne le connaît pas. Il n'est pas mort non mais il vit avec sa nouvelle femme. Il vit sa vie comme s'il ne me connaissait pas, ça fait mal oui mais je vie avec et je m'en fout à l'heure d'aujourd'hui qu'il soit la ou pas car mon père c'est ma mère. Elle a su faire les deux rôles, c'est une femme bien ma mère. Je lui dois tout.

J'ai un grand frère qui s'appelle Yûsri, il a un an de plus que moi. Il est comme moi, c'est un homme dans la religion, un homme qui fait tout pour pratiquer au mieux sa religion. Ma mère est fière de nous avoir éduqués comme ceci et nous aussi on est fière d'elle. Yûsri est fière de moi, il est fière de la femme que je suis. Il est fière que je ne soit pas comme toutes ces filles faciles et moi aussi je suis fière de moi. Je ne jugerais pas ces filles là car je ne suis personne pour le faire, je me dis que ce sont sûrement des filles avec un lourd passé. Il est fière de moi aussi car je ne parle à aucun homme, je ne veux absolument pas tomber dans la fornication et jamais je ne parlerais à un homme si ce n'est à mon mari. Quand je vois un homme, je baisse les yeux et je continue mon chemin. Quand ils me parlent, je continue mon chemin comme si je n'avais rien entendu. L'amour c'est dangereux et je sais que si je tombe dedans, j'aurais beaucoup de mal à me relever alors je fais tout pour l'éviter.

--

Aujourd'hui nous déménageons dans une cité, nous habitons dans la campagne mais nous n'avons plus vraiment les moyens pour payer le loyer alors nous déménageons et aussi pour moi car demain je commence ma première journée à la fac de médecine pas très loin de cette cité car si nous restions dans la campagne ça aurait était très loin de chez moi sachant que je n'est pas mon permis.

Nous arrivons dans cette fameuse cité, on sort les cartons des camions pour les monter à l'étage. Je prends un carton puis j'avance à côté de mon frère, je vois des hommes devant le bloc alors je baisse les yeux, je ne veux pas voir leur regard sur moi, ni même poser les yeux sur eux. Je reste très près de mon frère, nous prenons l'ascenceur puis nous montons dans notre nouveau chez nous, c'est très beau mais ça change beaucoup de où nous habitons avant. On pose les cartons puis nous redescendons pour en chercher d'autres. Nous nous dirigeons vers le camion quand deux hommes et une femme nous interpellent, je baisse immédiatement les yeux.

Homme 2 : Vous avez besoin d'aide ?

Yûsri : Euh ouais... Si ça vous dérange pas.

La femme - sourire - : Bien sur que non si on vous demande.

On se dirige vers le camion, on prends les cartons puis on fait plusieurs allé-retours, ça nous a pris plus d'une heure. On dépose les derniers cartons à la maison.

Yûsri : Merci beaucoup de votre aide, sans vous on y serait encore la.

Homme 1 : T'inquiète frère, c'est rien ! On peux vous aider pour tout aménager si vous voulez ?

Yûsri : Non c'est bon merci, on va se débrouiller.

Homme 1 : Comme tu veux.

La femme : Bon on vous laisse, si vous avez besoin de nous hésités pas à nous appeler. Et en faite, c'est quoi vos prénoms ?

Yûsri : Moi c'est Yûsri et ma soeur s'appelle Soumaya.

La femme : Enchantée, j'aime trop vos prénoms. Alors moi c'est Inaya, lui - l'homme 1 - c'est Issa et l'autre - l'homme 2 - c'est Imran.

Yûsri : Enchanté aussi !

Ils nous disent aurevoir puis ils s'en vont.

Yûsri : Tfouuu je suis KO.

Moi : Moi aussi mais faut emménagé tout la.

Yûsri : On le fera demain si tu veux, la je vais dormir.

Moi : D'accord.

Il me fait un bisou sur le front puis il va se coucher tandis que moi je commence à emménager la maison, ma mère m'aide.

Ma mère : Il y a pas grand chose à manger, tu ne peux pas aller faire les courses ?

Moi : Mais mama, je ne sais même pas où se trouve les magasins.

Ma mère : Demande à la jeune fille qui nous a aidés pour les cartons, elle doit connaître.

Moi : Hmm... d'accord.

Elle me donne l'argent puis je descends en bas, je vois Inaya avec toujours les mêmes hommes. J'avance tête baissée, je n'ose pas lui demander de m'indiquer le chemin car elle est en présence de ces deux hommes et ça me gêne de parler en leurs présences.

Inaya : Euuuh... Soumaya c'est ça ?

Moi - d'une toute petite voix : Oui.

Inaya : Tu vas où comme ça ?

Moi : Faire les courses pour ma mère.

Inaya : Tu sais où sait ?

Moi : Euh... non.

Inaya : Bah viens je t'accompagne.

Moi : Je veux pas te déranger.

Inaya : C'est rien t'inquiète. Vous venez avec nous les gars ?

Issa : Bah ouais!

Je ne veux pas me retrouver avec des hommes, leur présence me gênerait beaucoup.

Moi : Je crois que je vais y aller toute seule, c'est mieux.

Inaya : Bah pourquoi ?

Moi : Bah... Je... Je...

Inaya : Tu...

Je me sent très gênée d'un coup, je n'ose pas lui dire que je veux y aller toute seule car ces hommes sont la, j'ai peur qu'ils le prennent mal.

Inaya : Bah vasy les gars restez-la, je vais avec elle.

Issa : Ok.

Et nous voilà parties pour faire les courses.

L'histoire de SoumayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant