Chapitre 76 ✍🏼

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As-Salam wAleykoum !!
Bonjour/Bonsoir !!

...

Arriver à la villa.

La voiture s'arrête brusquement devant l'entrée.
À peine le moteur coupé, j'ouvre la portière et en descends avec une hâte contenue.

Djibril ne fait rien pour me retenir cette fois.
Il sait.
Il sait que l'orage gronde, que la tension est prête à exploser.

Je claque la portière avec une force qui résonne dans la nuit.
Un coup sec, brutal.
Comme une gifle silencieuse.

Sans un regard pour lui, je traverse le grand portail et monte les marches d'un pas rapide.

Direction ma chambre.

Je dois me changer les idées, me calmer, retrouver un semblant de contrôle sur cette soirée qui m'échappe complètement.

Mais alors que je pousse la porte et la referme derrière moi, à peine le temps de souffler, une autre claque retentit.

Djibril vient d'ouvrir la porte d'un geste sec, sans la moindre hésitation.

— T'es sérieuse, là ?

Sa voix est basse, tendue.

Je ne me retourne pas tout de suite.
J'inspire profondément, serre les poings, puis pivote lentement vers lui.

— Dégage, Djibril.

Il s'avance d'un pas.

— Répète ?

Son regard est sombre, son corps tendu. Il n'est pas là pour plaisanter.

— J'ai dit, dégage.

Il ricane, un rire sans joie, purement nerveux.

— Et puis quoi encore ? Tu crois que je vais faire semblant de rien ? Après ce que t'as dit ?

Je plisse les yeux, agacée.

— De quoi tu parles ?

— "Désolée, je suis occupée... Y'a pas mal de choses intéressantes à regarder autour de moi."

Sa voix monte d'un cran, son regard brûle de jalousie.

Je croise les bras.

— Et alors ? T'as un problème avec ça ?

Il se rapproche, réduisant la distance entre nous en une fraction de seconde.

— Grave.

Mon cœur cogne contre ma poitrine, mais je garde le menton haut.

— Ah ouais ? Et tu comptes faire quoi, Djibril ?

Il me scrute, ses mâchoires crispées.

— J'ai envie de t'étrangler, putain.

Sa voix est rauque, menaçante.
Mais ce n'est pas de la violence brute, c'est autre chose.
Un mélange toxique de colère, de frustration... et d'envie.

Il me veut sous son contrôle.
Il veut que je plie, que je m'excuse, que je lui donne raison.

— Dommage pour toi, je ne suis pas d'humeur à me laisser intimider aujourd'hui, répliqué-je, provocante.

Il esquisse un sourire, mais il n'a rien d'amusé.

— C'est marrant, parce que pourtant...

Il tend la main et frôle ma mâchoire du bout des doigts.
Un contact léger, mais suffisant pour me faire frissonner.

De la haine a l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant