As-Salam wAleykoum !!
Bonjour/Bonsoir !!...
Après avoir fini mon cheesecake, je jette un dernier coup d'œil à mon téléphone.
Plusieurs appels manqués.
Tous des numéros inconnus.
Djibril, évidemment.Je souffle doucement, amusée.
Il peut s'exciter autant qu'il veut, je ne vais pas gâcher ma journée pour lui.Je me lève et quitte le café, décidée à finir en beauté. Direction une boutique de luxe.
L'endroit est calme, feutré, l'odeur du cuir et du parfum haut de gamme flotte dans l'air.
Je flâne entre les rayons, effleurant du bout des doigts les sacs exposés.
Mon regard s'arrête sur un modèle en cuir noir, élégant, intemporel. Parfait.— Je vais prendre celui-ci, dis-je à la conseillère de vente, un sourire satisfait aux lèvres.
Elle me conduit à la caisse.
Je sors la carte de Djibril et la tends avec assurance.
S'il voulait jouer, il allait payer.Mais à l'instant où je tends la carte, une présence derrière moi me fige sur place.
Une main se pose doucement sur le bas de mon dos.— Beau choix, souffle une voix grave à mon oreille.
Djibril.
Mon cœur rate un battement.
Mon sang se glace.Il est là.
Je serre les lèvres, ma gorge se noue, mais je ne montre rien.
Par fierté, par défi.
Je dois rester impassible.La caissière bippe la transaction.
Paiement accepté.Mon ventre se serre.
Djibril n'a toujours pas bougé sa main de mon dos, son geste est presque tendre... presque.Son visage est neutre, mais sa voix est lourde de sous-entendus quand il murmure :
— Profite bien, Yasmine. Parce que tu vas me le rendre... d'une manière ou d'une autre.
Je ne réponds pas.
La conseillère revient avec mon sac soigneusement emballé et me le tend avec un sourire.— Félicitations pour votre achat, madame.
Djibril la regarde et, avec un sourire parfaitement poli, il la remercie :
— Merci beaucoup.
Comme si de rien n'était.
Comme s'il n'était pas en train de me menacer à l'instant.Je récupère mon sac et sans attendre, je me détache brusquement de lui.
Je refuse de lui donner l'impression qu'il a gagné.Il ne dit rien, il se contente de me regarder, un sourire indéchiffrable aux lèvres.
Je relève la tête, le dépasse et sors de la boutique, digne.
Mais à l'intérieur, mon cœur bat encore beaucoup trop vite.Je marche d'un pas rapide à travers le centre commercial, le sac de luxe bien serré dans ma main.
Djibril me suit.
Je le sens derrière moi, son pas est calme, mesuré.
Comme un prédateur qui sait que sa proie ne peut pas lui échapper.Je refuse de me retourner, je refuse de lui donner cette satisfaction.
Mais mon cœur bat fort.— Tu vas où comme ça ? Sa voix est posée, presque amusée.
Je continue d'avancer sans répondre.
