chapitre 88

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Je tente de me maquiller mais j'ai du mal. Mes mains tremblent.

J'ai enfilé de la lingerie sous une petite robe sexy pour essayer de l'amadouer. Je me dégoûte de faire ça. Mais c'est pour la bonne cause.

Je regarde l'heure sur l'horloge accrochée au mur. Il est 18h30 tout pile. C'est étrange qu'il ne m'ait toujours pas fait appeler.

Le temps passe. 18h35, 18h40... et il n'est toujours pas là.

Je commence à avoir la tête qui tourne. Il faut absolument que je l'ai tué avant 19h. Ça me paraît fou à dire.

Il est 18h45 lorsqu'on frappe à la porte.

- Oui ?

- Je vous prierai de me suivre. Monsieur Esposito vous demande.

- J'arrive.

Plus je m'approche du bureau d'Esposito, plus j'ai l'impression que mes pas sont lourds.

Une fois arrivés, l'homme toque et on entend un « Entrez. ».

Je pousse les portes du bureau et je tombe des nues.

Esposito est bien la. Mais également une quinzaine de ses hommes de main.

Putain de merde... comment suis-je censée faire ?

Je m'approche d'Esposito et me colle à lui, puis je lui murmure.

- Je pensais qu'on aurait un peu de temps tous les deux...

- Oui, après la réunion. Tu te doutes bien, ma jolie, que je ne vais pas prévoir un plan uniquement avec toi.

- Oui...

Merde, merde, merde. Qu'est-ce que je fais ?

Esposito m'indique une chaise et je m'assois.

Esposito expose notre plan à ses hommes, tandis que je réfléchis à toute vitesse. Aucune idée ne me vient. Je tourne le stylo que j'ai dans les mains lorsque je le fais accidentellement tomber. J'ai soudain un plan. Je suis terriblement gênée d'avance.

Je me lève, le cul face à Esposito et je me baisse pour ramasser le stylo en m'assurant que ma robe remonte bien pour qu'Esposito ait une belle vue.

Ça fonctionne. Je l'entends s'interrompre quelques secondes, me fixant, puis il reprend son monologue. Je me rassois et met mon stylo à ma bouche, le suçant en fixant Esposito. Il a l'air déstabilisé, masks continue d'expliquer le plan pour tuer Sephtis. Je décide d'utiliser les manières fortes. Je me lève carrément de ma chaise et me colle à son entrejambe en parlant :

- Je serais l'appât principal. Il faut qu'il croit en ma redemption.

Je me penche sur la table devant moi, me collant encore plus à Esposito.

Il me prend soudain par les hanches, puis dit à ses hommes :

- On revient dans dix minutes, regardez les plans que je vous ai laissés.

Me tenant toujours par les hanches, il m'entraîne dans une autre pièce plus petite, et m'allonge immédiatement sur la table.

Il commence à m'embrasser dans la nuque, tout en murmurant :

- Tu me rends fou... Je vais te prendre tout de suite sur cette table.

Je me redresse vivement.

- On pourrait attendre un peu ? Autant laisser monter le désir...

Je cherche dans tous les sens un objet qui pourrait me servir d'arme mais je ne trouve rien.

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant