Commande d'OS x Reader [Commandes Fermées]

JuJutsu Kaisen : Yuji x Reader - Le Chocolat

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Hello !

♦ Voici ma troisième commande x reader, à nouveau sur le manga Jujutsu Kaisen. 

♦ Je me rends compte de plus en plus que le format x reader sous forme d'OS n'est pas mon fort. Aussi cet écrit comportera-t'il sûrement plusieurs faiblesses. 

♦ J'espère tout de même qu'il vous plaira, bonne lecture !

16 pages - 7 795 mots

TW : Deuil, Suicide

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 Le ciel n'avait plus de couleur. Yuji n'aurait pas su dire s'il était gris, noir, ou même ensoleillé.

Il n'était pourtant que seize heure et l'automne n'avait pas encore débuté alors qu'il déambulait dans les rues. Sa vision était emprisonnée dans une éternelle et identique boucle insoutenable. Et il savait déjà que, même en fermant les yeux, il ne pourrait en fuir les couleurs.

Celle du sang surtout, et aussi les cris. Les cris de ces enfants lui suppliant de le tuer. Cela faisait une semaine qu'il avait croisé la route de l'affreux Mahito. Il n'avait pas imaginé, en intégrant le monde des fléaux, que l'horreur serait de cette envergure. Il avait été forcé de les tuer. Et l'instant d'après, il avait vu mourir Junpei.

S'il ne l'avait pas tué de ses mains, il avait échoué à le sauver. Pour Yuji, cela revenait au même. La tristesse et le traumatisme l'envahissaient tellement que Kento Nanami, sous la supervision de Satoru Gojo, avait concédé à le laisser sortir. L'état de l'adolescent les alertait beaucoup trop pour continuer à le garder caché. De toutes façons, ils étaient tombés d'accord sur l'idée qu'il était hors de question de le priver de sa jeunesse.

Ils avaient cependant insisté pour qu'il passe ce temps dans des quartiers où il ne risquait pas de croiser ses camarades ou pire, l'un des gérants de l'école.

Le jeune exorciste continuait sa triste promenade. Il avait l'impression que les âmes qu'il avait vu s'envoler s'étaient réincarnées sous forme de poids s'accrochant à son coeur. Kento le lui avait pourtant répété : rien de cela n'était sa faute et surtout, c'était un spectacle auquel il allait devoir s'habituer.

Une affiche fini par attirer son attention. Là que son pas s'était stoppé, il se rendit finalement compte qu'il sentait la pluie dégouliner le long de ses joues. L'affiche promettait la projection d'un film d'auteur dans un bar de la rue, le soir même.

Yuji sentit son coeur rater un léger bond. Le mot «cinéma» était teinté d'au moins autant d'amertume que de passion depuis quelques jours. Mais il ne souhaitait pas se laisser abattre. Il avait encore en tête les derniers mots de son grand-père, qui aurait tôt fait de venir sévèrement le hanter s'il savait ce qu'il avait en tête.

L'adolescent serra le poing et se rendit à l'endroit indiqué. C'était peut être la première fois depuis un moment qu'il suivait un objectif précis, plutôt que d'errer à l'image des êtres qu'il avait vu mourir quelques jours plus tôt.

Le contact glacé de la poignée de porte, la morsure de la pluie sous son manteau, tous ces éléments le reconnectèrent cruellement au réel avant que le souffle puissant de la chaleur du bar ne le prenne à la gorge. Il en senti presque son cœur s'arrêter.

La musique enveloppante du lieu serpenta jusque dans ses oreilles, baignant son esprit dans une brume vaseuse. Pendant quelques secondes, l'urgence de sortir de ce rêve le saisit comme un frisson instinctif. Il devait fuir, ne pas trahir la tristesse honorable dont il s'était drapé pour la mémoire de ceux qu'il avait tué.