Nour : [UNE FLEUR DANS L'OMBRE]. {EN PAUSE}

CHAPITRE 1💫

" Même les fleurs les plus pures peuvent pousser dans l'ombre, là où personne ne pense à regarder."

Bismillah.....

MAROC- CASABLANCA...

Le muezzin venait à peine d'achever l'appel à la prière lorsque Nour ouvrit les yeux. Elle ne se réveillait jamais avec violence. Son corps par habitude se levait à l'aube, comme une fleur qui s'ouvre lentement vers la lumière.

Dans la petite chambre aux murs couleur blanche tout respirait la paix, une bibliothèque basse où s'alignait quelques livres religieux, un miroir couvert d'un foulard brodé et une photo encadré : Nour avec sa mère adoptif, les traits doux, les yeux brillants.

- Je remercie Allah de m'avoir permis de me réveiller, Alhamdulillah.  Dit-elle en s'étirant avec une voix douce.

Elle se leva puis se dirigea vers la salle de bain et fit ses ablutions avec soin. L'eau fraîche sur son visage apaisa les dernières traces de sommeil.

Le tapis de prière était déjà déroulé, tourné vers la qibla. Sa voix s'éléva doucement en harmonie avec le silence du matin.

- "Iyyāka na'budu wa iyyāka nasta īn"...

La sourate résonnait dans son coeur comme un chant intérieur. Nour ne priait pas par  devoir, mais par amour. Elle se sentait protégée, guidée,enracinée.

Après la prière, elle enfila sa robe longue bleu nuit puis son khimar, elle n'avait pas encore mis son niqab car elle restait chez elle ce matin.
Dans la cuisine, le parfum du pain chaud la guida.  Sa mère lui adressa un petit sourire.  Elle s'appelait Myriam.
Depuis la mort de ses parents, Nour avait été dans un orphelinat elle n'avait aucune famille, c'est là qu'un beau jour Myriam et son mari Hassan décidèrent de l'adopter.

- Déjà debout, ya binti ?

- Toujours à l'aube, khalti, répondit Nour dans un sourire.

Elles prirent le petit déjeuner ensemble : thé à la menthe, pain chaud .

Nour observait la lumière du matin glissé sur les murs comme un présage de paix.
Mais quelque chose dans l'air était présente, différente  aujourd'hui, comme un pressentiment, un frisson sans raison.

Frontière - MEXIQUE _ GUATEMALA ☘️

À des milliers de kilomètres,une autre scène se jouait.
Pas d'aube paisible.
Pas de silence sacré.
Juste la guerre.

Un cri. Un tire. Une voiture qui expose.
La poussière retombe et El Lobo (le loup) apparaît.

Il avance veste de cuir noir, le regard glacé. On ne voit pas ses yeux derrières les lunettes fumées mais on sent leur menace. Il est calme.
Trop calme c'est ce qui le rend aussi dangereux. Il est très grand environ 1m95, il a le teint très matte digne d'un vrai maghrébin. Une petite cicatrice en dessous de l'oeil assez discrète mais visible de près. Des épaules larges. Des bras incroyablement musclés et une barbe de quelques jours dévoilant sa virilité. Le regard noir il avançait avec les sourcils froncés.

Derrière lui ses deux ombres inséparables :

Marco: petit ,nerveux, un sourire tordu accroché au visage,armé d'une batte ensanglantée.

El Mono: massif,silencieux, une mitrailleuse légère dans les mains, chewing-gum à la bouche.

- Ils pensaient vraiment qu'on allait les laissés passer ici sans payer ? ricane Marco,en tapant sur un  corps déjà mort.

- Je crois qu'ils ont confondus notre cartel avec une oeuvre caritative, ironise El Mono.

- Faut dire qu'avec ta tête on croirait presque à un bon samaritain,répond Marco.

El lobo ne dit rien,il observe comme à son habitude.

Cinq cadavres au sol, deux survivants ligotés.
Il fait un signe de tête. Un seul.

-  Parle,dit-il au plus jeune.

- On.......on travaille pour El Sombra....c'est lui qui....

BANG.

Une balle en pleine tête. Pas d'hésitation.

- Et toi ? demande El lobo à l'autre.

Le second ferme les yeux,tremble mais ne dit rien.  Trop tard.

BANG.

Silence.

Marco hausse les épaules:

- Tu crois qu'ils croyaient vraiment survivre ?

El Mono fixe son chef.

- On leur envoie un message,patron ?

El lobo répond enfin d'une voix lente et posée :

- Un message,non. Plutôt une guerre.

Et pendant que la poussière retombe sur les balles et les morts, la radio dans la voiture de Marco joue un morceau de ranchera.
Un air tragique.
Un air de fin du monde.

🌙 Deux mondes, une rencontre à venir...

Nour ce matin-là, mit de la cannelle dans le thé comme elle le faisait toujours.

Elle ne savait pas encore que quelque part dans ce monde, un homme comme un loup traquait ses ennemies.....et que bientôt leurs chemins se croiseraient.

Elle ne savait pas qu'elle allait devenir la lumière dans un monde sombre.
Et qu'un jour, peut-être, même le loup apprendrait à aimer la fleur. 

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ADA🌝

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