Giulia,
septembre 2021
L'avion atterrit et je retire le mode avion de mon téléphone.
À : Mathieu
- je viens d'atterrir
Tout le monde se lève, la porte de l'avion s'ouvre et je sors dans le couloir. J'attends ma valise et souris devant ma dernière notification.
De : Mathieu
- je t'attend à la sortie
- tu vas cash me reconnaître on dirait un fugitif
J'attrape ma valise et marche vers la sortie. En passant les portes, je le repère direct. Il est appuyé contre un poteau, capuche sur la tête, casquette vissée et lunettes de soleil sur le nez. On dirait qu'il est en cavale.
Je m'approche et souris quand il se penche pour embrasser ma joue. Il attrape ma valise et me sourit.
- Ça va ? il demande.
J'hoche la tête. Je suis trop contente de le voir.
- T'as faim ?
- Grave.
Il passe son bras autour de mon cou et m'attire contre lui en marchant vers le parking.
-Vas-y, on va manger et après on ira poser tes affaires alors.
On rejoint sa voiture et il met ma valise dans son coffre. Dès qu'il s'assoit, il attrape mon visage et m'embrasse. J'attendais ce moment depuis un mois et j'ai l'impression que lui aussi. Un baiser intense, impatient, presque maladroit mais sincère. L'attente a été trop longue.
- Putain.. ça m'a manqué, il murmure.
Je souris, comme une enfant. Il prend la route et pose sa main sur ma cuisse. On dirait qu'il ne veut plus me lâcher maintenant que je suis là. C'est pas pour me déplaire.
Lorsqu'on arrive dans Paris, je regarde à travers la fenêtre. Tout est beau ici.
On s'arrête dans une brasserie chic. L'endroit est assez calme, et Mathieu serre la main du gérant en entrant.
- Ça va ? il lance avec un sourire.
L'homme hoche la tête et son regard tombe sur moi. Il me sourit.
- Je te présente Giulia. Giulia, j'te présente Vincent.
J'hoche la tête à mon tour et il se penche pour me faire la bise. Je suis toute gênée d'être ici mais Mathieu tente de me mettre à l'aise.
Il nous guide vers une table au calme. Le rappeur m'indique ses plats préférés.
- Tu viens souvent ici ? je demande.
- Ouais, c'est un ami de mon père. J'suis tranquille ici, au moins.
Il glisse sa main sur la mienne et la serre doucement.
- T'sais, j'voulais t'dire.. c'est pas comme en Corse, ici. C'est compliqué.
- Comment ça ? je fronce les sourcils.
