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1. premier impact (ou 'iced americano avec sirop de mytho')

 premier impact (ou 'iced americano avec sirop de mytho')

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I'm in the lobby 😊
16:32

sorry but im not ready, please 10 min (゚ー゚*)
16:33

Sure, no problem 👍
16:33

Minho éteint l'écran de son téléphone pour reprendre une gorgée de son américano, commandé au bar de l'hôtel.

Froid, amer, avec un arrière goût acide. Assorti au reste de cette journée.

Il pourrait dire qu'il hait son job, mais ce serait mentir. Pendant que ses amis traversent l'un des cercles de l'enfer (un des fast-food du coin), affrontant leurs créatures barbares (des clients allant d'oubliables à insupportables), lui passe ses après-midi à flâner dans Séoul. Le tout pour un salaire plus gras que toutes les frites que ses potes préparent réunies, saupoudré de pourboires. Sincèrement, il aurait difficilement trouver plus agréable pour rentabiliser ses vacances.

Au moment de signer son contrat, la seule chose qui le préoccupait était le risque de clients désagréables. Sauf que d'une, Minho a de toute façon l'art et la manière de s'agrafer un sourire poli sur la tronche, même face au dernier des connards. De deux, il n'a tout simplement encore jamais rencontré quelconque problème avec sa clientèle.

Même si son employeur avait insisté sur le fait que leurs services visent tous les touristes en Corée du sud, Minho s'attendait surtout à des jeunes filles, attirées par sa belle gueule (égotique ? Non, réaliste) et peut-être collantes sur les bords. Or, aucune de ses trois premières missions ne correspondait à ce profil et s'étaient merveilleusement bien déroulées : trois charmantes vieilles dames venues depuis le Canada, une bande de mecs de son âge, une trentenaire thaïlandaise qui voulait profiter d'un voyage d'affaires pour voir du pays. Le nom de l'entreprise peut pourtant prêter à confusion, d'ailleurs, à chaque fois que Minho doit parler de son boulot, c'est la même chanson :

« - Ça s'appelle "Oh My Oppa", et non, c'est ni un club d'hôte ou un site de rencontre : c'est une entreprise de guides touristiques. »

Lui-même, lorsqu'il jetait son CV sur tous les sites d'emplois possibles en priant pour que quelque chose morde à l'hameçon, et qu'il était tombé sur l'annonce de "ohmyoppa.com", avait cliqué par curiosité malsaine. Sauf que le site internet propret l'a vite déçu : rien de sexy ou de romantique, juste une entreprise proposant à des touristes de "louer un oppa" (ou une unnie, malgré le nom, le site emploie aussi des femmes), un habitant de telle ou telle ville, pour leur faire visiter. Grosso modo, un service de guides touristiques avec un nom tape à l'œil. C'est sûr que ''louer un oppa'', ça claque plus que ''payer un guide'', pour preuve, le nom avait capté l'attention de Minho. Sauf que lui n'ayant pas atterri sur ce site parce qu'il planifiait son prochain voyage, il s'était vite penché sur sa FAQ, en particulier cette ligne : Comment rejoindre l'équipe "Oh My Oppa" ?

Eh bien, rejoindre l'équipe ne requiert rien de particulier : un permis de conduire, le sens du contact humain, connaître un tant soit peu l'endroit où l'on vit, une maîtrise solide de l'anglais... Des cases que Minho cochent toutes, un autre CV envoyé ce soir-là, donc. Et au moment des retours de la pêche, un dilemme cornélien entre une supérette de nuit et Oh My Oppa plus tard, le voilà un Oppa certifié.

Ce qui l'amène donc dans le lobby de cet hôtel, son américano dans une main, son téléphone dans l'autre et une furieuse s'éclater le crâne contre le coin de la table basse. Résultat d'une accumulation de petits riens, ingrédients incontournables d'une journée de merde : le réveil qui n'a pas sonné, les fouilles archéologique dans son tiroir pour une paire de chaussette, puisqu'il a cru que la lessive d'hier pouvait attendre, les nuages de pluies prêt à éclater qu'il a découvert en sortant de chez lui dans sa pauvre veste en simili, les embouteillages (qui lui ont au moins permis de retourner sa boîte à gants, à la vaine recherche de son parapluie) et cerise moisie sur le gâteau périmé, l'arrivée pile à l'heure dans l'hôtel, tout ça pour que l'autre grognasse soit en retard.

Grognasse, car si tous ses clients précédents étaient tous des gens charmants, Claire est... Soit, Minho ne peut pas dire qu'elle est désagréable, ça n'empêche que quelque chose chez elle l'irrite, sans pouvoir dire quoi. Son usage abusif d'emojis, son anglais parfois à la limite du lisible, son refus de reprogrammer leur rencontre malgré la pluie maintenant battante ? Ce dont il est certain, c'est qu'elle a payé sa visite et qu'elle a toujours été polie dans ses messages. Minho n'a malheureusement aucune excuse pour recracher le dégoût que lui inspire cette journée sur cette pauvre fille. Il profite même de l'attente pour relire leur conversation, peut-être que des idées d'activité de dernière minute lui viendront au passage. Tiens, elle avait mentionné être intéressée par le shopping, ce qui tombe à pic : ils iront à Hongdae faire les boutiques, à l'abri de la météo, puis-

« - Bonjour, vraiment désolé du retard, mais bref, le métro, tout ça, tu connais. »

Minho sursaute, pourtant, il guettait du coin de l'œil l'ascenseur et les escaliers de l'hôtel, il jure qu'il n'a pas vu passer... Cette personne qui n'est absolument pas Claire. Quelqu'un que Minho reconnaît néanmoins, il ne lui faut même pas une seconde pour replacer ce visage et lui rendre son salut :

« - Mais qu'est-ce que tu fous là, toi ?! »

comme promis, une fic toute douce, toute débile, pour prendre une pause de 'havoc', j'espère que ça vous plait <3 sinon ça va faire 8 ans que j'utilise wattpad et j'adore leur détermination à nous offrir une app complètement cassée, avec une mise en page qui explose dès qu'on ajoute des images, changez rien les gars

𝗢𝗛𝗠𝗬𝗢𝗣𝗣𝗔.𝗖𝗢𝗠 ☆ MINSUNGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant