TW: Certaines scènes à caractère violents
ou sexuel pourraient heurter votre sensibilité. Bonne lecture <3« La haine rend aveugle, et pourtant je
t'aime»-APRILE-
«- Fais pas ça. Tu pourrais détruire sa vie en le faisant, princesse »Faites qu'il se taise.
Pitié. Mon souffle se coupe et ma tête bourdonne.
Quand je le vois s'approcher, mon corps réagit avant même que mon cerveau ne le commande. Je cours en direction de la cuisine, ouvre le premier tiroir et saisit un couteau de cuisine.
L'acier est froid contre ma peau lorsque je plaque la lame contre ma gorge. Mes mains tremblent.
Mes larmes ruissellent sans interruption, étouffantes.
Lorsqu'il entre dans la pièce, il se fige. Son expression change du tout au tout.
De la surprise et de la panique.
J'ai envie de rire.
«- Si tu parles encore une fois de ce putain de mec, je me bute ! hurlais-je, hors de moi. T'as compris, Verazza ?! »
Le silence tombe sur lui comme une chape de plomb.
Il ne dit plus rien,il respire juste lourdement.
C'est déjà ça.
Un frisson me traverse.J'ai soudain envie d'une plaquette.
Et puis il souffle, presque trop naturellement :
«- Bordel, Vadruno, je pourrais presque te trouver excitante comme ça »
Un déclic.
«- Connard ! » je hurle, la rage noyée sous les larmes.
Je veux qu'il disparaisse.
Qu'il crève, lui aussi.
Il pose son téléphone sur le comptoir avant d'avancer d'un pas.«- Tu ne m'approches pas ! »
Mon cœur cogne contre ma poitrine.
J'appuie un peu plus la lame contre ma gorge, sentant le froid mordre ma peau.Ma salive avait du mal à passer.
Je ne devais pas être très belle à voir, là, maintenant.
Mais qui s'en soucie ?
Tout. Absolument tout me pourrit la vie.
Il s'arrête net. Son regard s'embue et je remarque une larme coincée au bord de ses yeux.
Je ricane, aigre et brisée.
«- Tu vas pas chialer quand même, hein ?»
Il ne répond pas.
«- Aprile, pose ce couteau... Je t'avoue que j'aime pas trop...»
Sa voix est calme, presque trop. Je resserre mes doigts autour du manche comme si c'était la seule chose précieuse que je possédais. Comme si tout n'avait plus aucune valeur.
Mais en réalité, la seule chose sans valeur ici, c'est mon existence.
«- Pourquoi ? je souffle, un rire amer m'échappe. Tu vas appeler les flics ? Vas-y, ne te gêne pas. J'attends.»
Je lève légèrement la tête, accentuant la pression de la lame contre ma peau.
«- Mais ma gorge sera déjà tranchée quand ils arriveront.»

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Easy Girl
RomanceLe temps passe. Il ne reste plus que deux jours avant la rentrée scolaire, et Aprile travaille sans relâche. Aprile Vadruno est une adolescente mystérieuse, avec une réputation qui la précède. À l'université comme au lycée, elle est poursuivie par s...