𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟏

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Enora

5 heures avant l'arrivée d'Aiden :

- Avance ! hurle Léon en me tirant par le bras.

- Arrête, tu me fais mal, dis-je en grimaçant de douleur.

Il me lâche le bras et me plaque contre le mur le plus proche me faisant sursauter. Je baisse les yeux alors qu'il me dévisage.

- Tu fermes ta gueule de salope et t'avances, crache-t-il son visage à quelque centimètres du mien.

Je me mords la joue de dégoût, je le déteste.

- Va te faire foutre !

Mon élan de courage disparaît soudainement lorsqu'il plaque sa main contre ma gorge et commence à m'étrangler. Je lutte pour reprendre mon souffle, essayant de me dégager de son emprise, mais sa poigne est trop forte. Les larmes me montent aux yeux tandis que je me débats, ma vision se trouble, et je commence à voir des étoiles.

- T'as pas compris ? rugit Léon. Tu fais ce que je te dis, sinon...

Sa menace reste en suspens, résonnant dans l'air lourd. Mes pensées s'embrouillent, l'oxygène manque, et une terreur glaciale me paralyse. Juste au moment où je pense que je vais perdre connaissance, il relâche soudainement sa prise. Je tombe à genoux, haletante, essayant désespérément de remplir mes poumons d'air.

- Lève-toi, ordonne-t-il. On n'a pas toute la journée.

Je me relève lentement, tremblante, la gorge brûlante et meurtrie. Je jette un regard autour de nous, cherchant une échappatoire, mais les rues sont désertes. Aucune chance de m'enfuir, pas maintenant. Il se tient là, menaçant, prêt à réagir au moindre signe de désobéissance.

- Allez, bouge ! ajoute-t-il impatiemment.

Mon esprit se fige un instant, mais une bouffée de colère et de défi monte en moi. Sans réfléchir, je crache au visage de Léon. L'instant suivant, je le vois rougir de rage, son visage se tordant en une grimace furieuse.

- Espèce de salope ! hurle-t-il.

Avant que je puisse réagir, son poing s'abat sur mon visage avec une force brutale. La douleur explose dans ma tête, et je vacille, sentant le goût métallique du sang dans ma bouche. Je tombe à genoux, étourdie, mes oreilles bourdonnant. Il ne s'arrête pas là ; un coup de pied violent dans mes côtes me fait crier de douleur. Je roule sur le sol, tentant de me protéger autant que possible.

- Tu vas payer pour ça, murmure-t-il, sa voix glaciale, presque calme maintenant.

Alors qu'il s'avance pour me frapper à nouveau, une voix retentit, forte et autoritaire.

- Hé ! Arrêtez ça tout de suite !

Léon se retourne, surpris, et je profite de ce moment de distraction pour ramper en arrière, essayant de m'éloigner de lui. L'inconnu, un homme grand et imposant, s'approche rapidement, son visage durci. Léon hésite, ses yeux brillants de colère et de confusion.

- Occupe-toi de tes affaires, dit Léon, tentant de reprendre le contrôle de la situation.

- Elle est mon affaire, rétorque l'homme, s'avançant encore une batte de baseball à la main.

Je reste là, haletante, mon corps meurtri et tremblant. L'homme se penche vers moi, son expression adoucie par l'inquiétude.

- Ça va aller ? Tu peux te lever ? me demande-t-il doucement.

Je hoche la tête, tentant de maîtriser les larmes qui menacent de couler. L'inconnu pointe le doigt vers Léon qui nous observe, un sourire aux lèvres. Je me relève lentement, chaque mouvement me faisant souffrir, et je recule prudemment.

ESMERALDAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant