𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎

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( TW : ATTOUCHEMENT )

Enora

Je papillonne des yeux, les paupières lourdes, et la lumière de la pièce m'aveugle.

J'ai la tête qui tourne...

Je tente de me redresser, mais mes mouvements sont lents et maladroits. La pièce semble vaciller autour de moi, comme si les murs se déformaient légèrement. Je respire profondément, essayant de reprendre mes esprits. Puis, la réalité me frappe : je suis enchaînée. Les murs humides et le sol froid me font frissonner. Je tire instinctivement sur mes liens, mais la douleur qui irradie de mes poignets m'oblige à arrêter. Mes souvenirs sont flous, je ne me rappelle plus de rien.

Je respire profondément, tentant de calmer la panique qui commence à m'envahir. Soudain, une porte grince quelque part derrière moi, et des pas lourds résonnent dans l'obscurité. Mon cœur s'emballe, chaque battement résonnant dans ma poitrine comme un coup de tonnerre. Je tourne difficilement la tête, essayant de discerner la silhouette qui s'avance vers moi.

- Enfin réveillé, murmure une voix rauque. J'espère que tu as bien dormi.

La silhouette se rapproche, et je reconnais vaguement l'homme qui se tient devant moi. Il porte un masque alors impossible de le reconnaître mais ce qui attire immédiatement mon attention, ce sont ses yeux : l'un est d'un bleu glacial, l'autre d'un vert profond. Des yeux vairons vident d'émotions et pleins de froideur. Son regard transperce la pénombre, et une lueur sadique y danse.

- Qu..qu'est-ce que vous voulez ? demandé-je, ma voix faible.

Il rit, un son désagréable qui résonne dans la cave sombre.

- Tout dépend de toi, répond-il en s'accroupissant à ma hauteur. Tu détiens des informations que je veux. Plus vite tu parles, plus vite tu seras libre.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, laissez-moi partir ! rétorqué-je.

Il secoue la tête, déçu, avant de m'attraper le menton et me force à le regarder.

- Ton père m'a pris quelque chose de très important pour moi, je voudrais juste le récupérer.

La pression de sa prise sur mon visage m'écœure. J'essaie de me dégager, mais rien à faire, les chaînes m'empêchent de bouger correctement. Alors que je le supplie de me lâcher, je sens son regard descendre vers ma poitrine. Je baisse la tête et remarque que mon haut est déchiré et que mon soutien-gorge est détaché, laissant un de mes seins visibles.

Une vague de honte et de peur m'envahit. Je tente de croiser les bras pour me couvrir, mais les chaînes entravent mes mouvements. Son regard malveillant glisse sur ma peau, et je sens une nausée monter en moi. Mon ravisseur se penche plus près, sa respiration chaude et désagréable contre ma peau.

- Lâche-moi ! crié-je, ma voix trahissant la terreur qui me consume.

Il ne répond pas immédiatement, son regard glissant lentement de mon visage à ma poitrine découverte. Je sens une larme couler sur ma joue, mêlant humiliation et colère.

- Tu es dans une position bien vulnérable, murmure-t-il enfin, sa voix rauque résonnant dans la cave.

Il se penche encore plus près, sa main glissant de mon visage à mon épaule. Je frissonne de dégoût et tente de me dégager, en vain. Ses doigts glacés effleurent ma peau, et je serre les dents pour retenir un cri de dégoût.

- Tu ne parleras pas ? dit-il en inclinant la tête, ses yeux vairons perçant mon regard.

- Je ne sais pas ce que tu veux ! craché-je, mon corps entier tremblant.

ESMERALDAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant