chapitre 36

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Sephtis maintenant ma tête pour m'obliger à fixer le cadavre de l'homme que je viens de tuer.

Je suis sans cesse prise de nausées.

Tout me donne envie de vomir : l'odeur, la proximité avec Sephtis, l'acte barbare que je viens de commettre...

Et même si cela paraît égoïste je me demande où est Iris.

N'aurait elle pas pu empêcher ce qu'il vient de se passer ?

Je suis une meurtrière désormais.

J'ai tué un homme.

Certes qui le méritait, mais tout de même.

- Lâche moi ! je hurle en me débattant.

Il maintient toujours ma mâchoire entre ses mains et tourne ma tête de force vers lui. Il a u e allure démoniaque dans le regard.

- Arrête de faire ta victime, j'ai très bien vu que tu prenais plaisir à faire ça, rigole-t-il.

- Non absolument pas ! Tu ne m'as pas laissé le choix ! Je ne veux plus te voir ! Tue moi je t'en supplie ! Je ne viendrais pas avec toi à ta foutue soirée demain.

Il me regarde avec colère, puis me balance sur le sol. Encore une fois, mes genoux le heurtent violemment. Je retiens un cri de douleur.

En revanche les larmes, elles, coulent à flot. Je ne peux les retenir.

- Si tu viendras. De gré ou de force mon ange.

Je me recule sur le sol à mesure qu'il avance vers moi.

Je trouve le courage de me relever, puis quitte la salle en courant. Heureusement, il ne me suit pas.

Je cours dans la chambre d'Iris, espérant tomber sur elle.

- Iris ! Iris !

- Je suis là ! Qu'est-ce qu'il c'est passé ? Je suis tellement désolée de ne pas t'avoir suivie mais... je ne peux pas me rendre dans la salle de torture. J'ai vraiment essayé, mais... je n'ai pas réussi.

- J'ai tué un homme, j'annonce de but en blanc.

- QUOI ?!

- C'était moi ou lui, et... et, il est... il est un agresseur... c'était moi ou lui et je... Sephtis a dit... il a dit qu'il me torturerait. Je n'avais pas... pas le choix.

- Je comprends, me dit Iris. Je comprends ton choix. Tu as bien fait. Ta vie vaut mieux que celle de l'homme que tu as... tué.

- C'est tout ? Tu... je ne te dégoûte pas plus que ça ?

- Non. Même si je n'ai jamais tué un être humain, je comprends pourquoi tu l'as fait. De toute façon si ce n'était pas toi, Sephtis l'aurait tué.

- Iris. Je... je ne ressens rien. Rien au fait d'avoir pris la vie de cet horrible être humain.

Elle me regarde avec stupéfaction.

- C'est peut être l'adrénaline ? Tu ne réalises pas encore ?

- Si, je suis bien consciente de ce que j'ai fait. Mais ça ne me touche pas. Je ne m'en veux pas. Il était un pervers qui a sûrement abusé d'autres femmes.

- Je... je vois. C'est... étrange. Mais je peux comprendre. Tu sais ce serait un peu égoïste de ma part de te juger en sachant que je vis avec des tueurs et que je les soigne. Surtout que tu es prisonnière et que je ne peux rien faire. Je suis complice de ta captivité en quelque sorte...

Elle baisse la tête.

- Ne t'en veux pas Iris. Tu n'es pas la fautive. Tu n'as pas... tué mon père, je dis d'une petite voix.

Mon cœur se serre à l'évocation de mon géniteur. Même si nous n'étions pas très proche, il restait mon père.

Je me demande ce qu'il se passe là dehors. Un politicien est mort et sa fille a disparu. Si ça se trouve ils ne font pas de recherches, car ils pensent que je suis morte aussi. De toute façon la police doit être corrompue par Sephtis et sa bande. Iris me répond :

- Je suis tellement, tellement désolée pour ça... si je pouvais les empêcher... revenir en arrière... je ne sais pas pourquoi ils ont tué ton père. Ils ont sûrement reçu une grosse somme du parti adverse... je ne sais pas.

Je souris tristement.

- On peut arrêter d'en parler s'il te plaît ?

Iris me sourit.

- Désolée. Oh, mais j'y pense ! J'ai un cadeau pour toi !

- Un cadeau ?

Elle part chercher un carton dans son armoire et me le tend.

- Tu m'offres un carton ?

- Ouvre le idiote, rigole-t-elle.

Je m'exécute et j'y trouve un téléphone portable.

- Sérieux ? J'ai le droit d'avoir un téléphone ? m'exclamé-je. Sephtis le sait ? Tu n'as pas peur que je vous trahisse et appelle la police ?

- En fait, non... ce portable a comme une sorte de contrôle parental. Il y a une puce dedans. Tu ne peux appeler et contacter uniquement les numéros enregistrés. Il y a mon numéro, celui de Sephtis, d'Alec, de Dawson et de Marcus. Et tu ne peux pas enregistrer d'autres numéros, je ne sais pas comment ils ont fait mais la puce bloque l'enregistrement de nouveaux contacts. Par contre tu as accès à mon compte netflix, si tu veux regarder un film ou une série quand tu t'ennuies.

Mon enthousiasme redescend. Je ne peux contacter personne à part mes tortionnaires et Iris avec qui je suis tout le temps.

- Merci, je dis quand même.

- Je pense qu'avec le temps j'arriverai à convaincre Sephtis d'enlever la puce restrictive. C'est déjà bien qu'il ait accepté que tu possèdes un téléphone.

- Oui. Je peux prendre des photos avec ?

- Oui ! Je vais d'ailleurs t'envoyer celle qu'on a prise la dernière fois.

Elle s'exécute et je regarde la photo en souriant. D'extérieur, on dirait une photo normale de deux amies qui se sont faites belles pour une soirée. La réalité en est tout autre.

***

Chapitre un peu court, je sais ! le prochain sera plus interessant :)))

donnez moi vos avis sur celui là quand même !!

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant