SIMULATE

Chapitre 4

Pov Mayra

Je suis resté dehors un bon bout de temps après être sorti de l'agence. Loin de moi est l'envie de rentrer chez moi mais ce n'est pas comme si j'avais le choix.

J'enlève mes chaussures à l'entrée, sentant une odeur de nourriture.

Depuis le mariage, je n'ai pas parlé à mes parents et Daria n'est pas revenu le faire non plus.

Je me demande si c'est elle qui a demandé aux filles de me faire souffrir. Maintenant je sais qu'elle est capable de beaucoup de choses alors ça ne m'étonnerai pas.

Ce qui me blesse c'est que je l'ai toujours prise sous mon aile même si je suis sa petite soeur. Étant plus fragile que moi, je la protégeais.

Rien ne comptait pour elle. J'ai cru à une illusion.

— Mayra ! C'est toi ? demande ma mère de la cuisine.

Je soupire puis lui réponds. Elle me parle comme ci elle aussi ne m'avait pas trahi.

— Viens t'assoir à table on mange !

C'est tout ce dont je n'ai pas envie. Mais il faut bien que je me force pour éviter des coups de la part de ma mère.

Alors je pars seulement me laver les mains dans la salle de bain d'en bas et j'entre dans la salle à manger.

Papa est assis à côté de maman donc je prends la place vacante à côté de ma sœur.

J'ai devant moi une assiette de riz avec une sauce qui m'est inconnu.

C'est tout ce qu'on mange ? Il y a toujours quelque chose d'accompagné d'habitude.

Je garde le silence en effectuant ma première bouchée.

C'est bon, comme d'habitude.

— Qu'est-ce qui t'es arrivé au visage Mayra ? remarque ma mère.

Mon père me regarde et Daria fait pareil, détournant ensuite le regard. Son attitude me fait encore plus douter.

— Je me suis un peu battu avec quelqu'un mais ce n'est rien.

Elle ne dit rien.

— Mais ils n'ont pas pu cacher ça avec du maquillage n'est-ce pas ? devine mon père.

J'hoche doucement la tête.

Il se remet à manger, soupirant doucement. Ma main sur ma cuisse se serre.

Il est déçu. Non pas que ça me rend triste, mais je voulais leur montrer que je pouvais très bien réussir ma vie avec mon métier.

Je suis en train de leur prouver le contraire.

— Et toi Daria ? Comment ça se passe ?

Un sourire anime son visage en même temps, ce qu'elle n'a pas fait pour moi.

Ma sœur pose sa fourchette, ayant déjà presque finit son assiette puis prononce fièrement :