UNFAIRNESS

.25. Le temps presse et la mort se rapproche

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** 𝑈𝑛𝑓𝑎𝑖𝑟𝑛𝑒𝑠𝑠 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑟𝑜𝑚𝑎𝑛 𝑝𝑠𝑦𝑐ℎ𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑é𝑝𝑒𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑏𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑜𝑥𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠. **
                                 

Ylass.

Les erreurs sont les leçons de la vie. Celles qui mettent en évidence les failles, pointant ainsi nos défaites face à nous-mêmes.

Et parmi ces erreurs-là, il y a celle que je regrette amèrement: elle.

Sous l'effet de l'ivresse, elle m'avait révélé ses maux, ses cauchemars. J'ai pensé que lui dévoiler mon univers en valait la peine.

Que, malgré ma difficulté à communiquer, je pouvais lui montrer quelque chose qui pouvait la distraire de ses pensées. De ses démons.

Cependant, j'aurais dû me douter que tout ce que j'attire se flétrit. Dès qu'elle a franchi le seuil de ma galerie d'art, les choses ont déraillé, réduisant à néant toute forme d'entente, privilégiant la haine.

Celle colère innée est enracinée en elle, battant contre sa cage thoracique quand nos regards se mêlent. Je le vois. Je le sens.

Au fond, je suis sûrement borné, fonçant tête baissée comme un de ces gamins qu'on a envie de jeter dans un pensionnat. Néanmoins, j'ai compris, à travers cette erreur que, même si je cherchais à bien faire les choses, cela finit mal.

Et c'est vrai, parce qu'avec elle, tout est destiné à mal finir. La peinture est mon seul moyen d'échapper à la réalité.

Je voulais être le sien, l'espace d'un instant. Seulement, je ne suis pas le prince charmant avec qui elle vivra une belle histoire.

Je ne le serai jamais. Car je n'ai rien à lui offrir, outre de l'instabilité et une vie chaotique, remplie d'un désastre qui finira par ma mort assurée.

Avec cette maladie, rien n'est réel.

La pulpe de mon index se presse fermement contre la gâchette, je me débarrasse des pensées intrusives qui me rongent.

Mes mâchoires se contractent, je plante mon attention sur la cible pourpre qui se tient à quelques mètres.

— Essaye de ne pas rater cette fois, j'entends, sur un ton moqueur.

J'étire les commissures de mes lèvres en coin, un sourire narquois, sans lâcher l'objectif du regard.

Le pistolet arrimé entre mes doigts, j'appuie sur la détente. Une balle siffle, quittant le canon dans un cri strident.

Elle transperce la cible, en plein centre, prouvant mon habileté. J'épie brièvement le ruban de fumée qui s'élève de mon arme.

— Je ne rate jamais, je rétorque.

Logan, charge son revolver, sérieux. Il écarte les locks caramels et brunes superflues qui lui obstruent le front, avant d'arrêter son regard sur la cible.

— Je sais.

Ses bras mâts, ornés de tatouages, se tendent tandis qu'il dresse son arme face à sa cible.

Dans une concentration méticuleuse, Logan tire sèchement.

Le projectile vient poignarder le centre de la cible avec une précision implacable. Rien de surprenant, émanant de lui.