Dans les bras de la mort

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J'aurais aimé mourrir. J'aurais tant aimé mourrir avec mes frères et soeurs, avec mes parents, avec ceux auxquels je tenais, mais bien sur, la maudite chance n'en a pas décidé ainsi. Voilà deux jours que je déambule comme un zombie dans des endroits moins recommandables les uns que les autres, mais bien sur, le maudit sort a décidé que personne ne me ferait du mal. Oh, si la mort pourrait seulement m'emporter! Mais ça ne fût pas le cas, bien sur.

La pluie tombe doucement sur les rues de New York. Je meurs de faim. Mais je ne mangerai rien. Je marche lentement sur les pavés mouillés. C'était pitoyable. Je n'ai pas la force de rester forte, de me relever. Si ce n'aurait été la puanteur de cette ruelle, j'aurais dit que c'était presque beau. Une odeur forte a sang séché, à pourriture et à rat mort m'assaillit les narines. Tant mieux. Si ça se trouvait, je me prendrais d'une infection inconnue et mourrais. Je m'étendis simplement sur le sol, attendant que mon heure sonne. Avec un peu de chance, j'étais assez maigre pour qu'une voiture passante ne me voie pas et m'écrase. Vous ai-je déjà dit que la chance me détestait? Quelqu'un m'a trouvé. Puis c'est le néant. Je ne vois plus rien. Je n'ai même pas mal. Juste le néant. Est-ce ça la mort? Mais le destin en a décidé autrement.

J'ouvre les yeux. Une obscurité aveuglante reigne dans les lieux. Mes yeux s'habituent lentement a la pénombre et je discerne les contours d'un masque sur mes yeux. On me l'enlève brutalement et la lumière me fait mal aux yeux. Devant moi, un homme d'une vingtaine d'années me sourit, scalpel en main. Je formule mon voeux le plus cher

- Qui que vous soyez, tuez-moi par pitié. Peu m'importe si vous volez mes organes, juste tuez-moi!

- Ahh, non désolé chérie, tu nous ne sera pas très utile si tu es morte..

- Que voulez-vous? Je vous l'offre, a condition que vous me tuiez. J'ai de l'argent, prenez le tout.

- Non, nous ne sommes pas ici pour l'argent, c'est ton sang que nous voulons.

- Prenez-le. Dis-je sans me douter de ce qu'il voulait dire

- Il nous faudra que tu sois vivante et en bonne santé. Dit-il, un vaste sourire s'étendant doucement sur son visage.

Mes yeux discernent alors la couleur des siens. Rouges. Sang. Je m'enfonce un peu dans le lit d'hôpital sur lequel je suis.

- Qu'êtes-vous?

- Un vampire.

Je haussai les épaules. Tant qu'il puisse me tuer. Mais soudain, la réalité me frappa, cruellement et douloureusement, il ne me tuerait pas, puisque les vampires se nourrissent de sang.. Frais.

Il approcha une seringue de mon bras et je tombai dans les bras de Morphée.

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Je rouvre les yeux. Cette fois, je remarque une pièce sale qui pue le sang vieux. Une jeune fille, avec juste de la peau sur les os s'approche de moi

- Ça va? Moi, c'est Vannessa. Appelle-moi Ness, Vannessa ça fait prétentieuse.

Elle me tend une main pour m'aider a me relever.
- Moi c'est Cassandra, appelle-moi Cassy.

- Bienvenue dans la galère, Cassy. Fit une autre voix devant moi.

Je lève les yeux. Une belle fille aux bouclettes blondes que j'estime a 16 ans me sourit faiblement.

- Attendez. Dis-je en m'éloignant
- Vous êtes des vampires?

Elles partirent d'un rire incontrôlé.

- Non, nous on est la bouffe. Comme toi tu vas le devenir.

- Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'ils nous font? Fis-je peu rassurée.

- Viens, je t'explique, au fait, je m'appelle Sara.

Elle passa quelque temps pour m'expliquer le fonctionnement. Il y a avait sept vampires. L'un d'eux allait m'être assigné. Il allait m'avoir une ou deux semaines, puis il pouvait choisir s'il voulait me garder ou pas. Il allait boire mon sang sans toutefois me tuer. Je devais simplement bien dormir et bien manger. Quand je leur demandai si on dormait dans cette espèce de cachot, elle me regardèrent d'un air outré

- Bien sûr que non, ils nous dorlotent. Ils disent que notre sang est meilleur quand on est bien reposés. Si tu as de la chance, ton vampire sera gentil. Ça existent, ils ne sont pas tous brutaux et sadiques.

Sara pâlit

- Ils ne sont pas tous comme Stephen. Dit-elle en dévoilant ses bras pleins de bleus, de marques et de cicatrices.

- Qu'est-ce qu'il... Soufflai-je horrifiée.

- Il aime torturer son repas. Justifiât-elle

- Tu te laisses faire?! Demandai-je scandalisée

Elle haussa les épaules
- Je n'ai pas vraiment le choix. Si tu sors les griffes, c'est pire.

J'assimilai tout avec étonnante facilité, mais surtout avec horreur. Lorsque la porte s'ouvrit et que l'on scanda mon nom, je tressaillis. Les filles me soufflèrent bonne chance et on m'entraîna loin d'elles. On me laissa seule dans une chambre assez bien éclairée. Si je ne m'apprêtais pas a souffrir, j'aurais dit qu'elle était a couper le souffle. La chambre était peinte en rouge foncé, évidemment, pour des vampires. Le mobilier en un bois foncé était assez "vintage". Une commode avec un miroir était magnifiquement sculptée. Je m'assis sur le tabouret devant la commode. Je supposai que je n'avais qu'a attendre. La poignée tourna lentement. À vrai dire, tout mon courage m'avait abandonnée. J'étais éffrayée. Selon ce que les filles m'avaient dit, cette première rencontre n'était que pour qu'il me connaisse et voit si je lui plais assez pour lui servir de nourriture. Il allait juste goûter a mon sang.

Je sens la porte s'ouvrir et la peur tenailla mon ventre.

Blood loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant