Easy Girl

CHAPITRE 11

«Il y a des jours avec et des jours sans»

-APRILE-

TW: Certaines scènes à caractère violents
ou sexuel pourraient heurter votre sensibilité. Bonne lecture <3

J'étais en proie à une panique écrasante. Je ne devais pas être vu putain... Surtout pas par ce bourge. Pourquoi diable fallait-il qu'il soit là hier soir ?! Mes pensées tourbillonnaient, et je repensais à Lewis. Il me regardait de la même manière que ce soir-là.... Ma respiration s'accélère, et je me suis précipité dans une cabine de toilette, cherchant un refuge pour prendre mes médicaments sans être dérangé. J'avais un besoin urgent de ces pilules...La situation devenait insupportable.

Avec une main tremblante, je sors ce qu'il me faut et avale une première plaquette, puis une deuxième, puis une troisième... Je ne comptais même plus. Je me demande comment c'est possible que je n'ai pas encore crevé.
Mes mains tremblaient toujours, et j'essayais désespérément de retrouver un rythme de respiration normal. Ce soir, je savais que Klaus allait encore me faire vivre un enfer, comme la veille. Il avait dit que je dansais comme une pute et que je ne réussirais jamais à ce rythme... Peut-être avait-il raison... Un frisson me parcourut, et la douleur lancinante dans ma tête ne faisait qu'empirer.

Puis  j'entend quelqu'un frapper à ma cabine, me faisant sursauter. Mon cœur s'emballe et je me fige sur place, ne sachant pas quoi faire. Qui pouvait bien être là ? Est-ce que c'était encore lui ? La panique m'envahit à nouveau.

«-Aprile c'est toi ? Je sais que tu te caches souvent ici depuis la rentrée. Tu peux m'ouvrir ?»

Je soupire de soulagement en reconnaissant la voix d'Arianna, ce qui me fait moins stresser. Sa présence apaisante me rappelle que je ne suis pas seul et que je peux compter sur elle pour me soutenir dans ces moments difficiles, même si on ne se connaît pas énormément non plus. Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer mon esprit tourmenté, et je me lève pour lui ouvrir la porte. Elle me regardera alors.

«-Tu sais que ça a sonné depuis cinq minutes ?

-Sérieusement ?» soufflais-je désespéré

Ça fait vraiment cinq minutes que je me drogue sérieusement ? Je baisse alors la tête, réalisant à quel point j'ai perdu la notion du temps. Les minutes semblent s'étirer et se contracter, comme si le monde autour de moi s'était figé. Je me sens très mal... Chaque seconde compte, mais où je ne peux m'empêcher de m'enfoncer un peu plus dans cet état. La honte m'envahit alors que je me rends compte de l'ampleur de ma dépendance. Je lutte contre cette envie de fuir la réalité, mais en même temps une partie de moi se sent piégée, incapable de faire marche arrière. C'est un combat intérieur entre le besoin de réconfort et la peur des conséquences. La voici la conséquence en l'occurrence...

«-Je n'ai pas cours ce matin, j'ai appelé Rachel et elles nous invitent à sa soirée demain soir

-Alors d'une vue comment a tourné la dernière il est hors de question que j'y retourne... Et de deux je travail tous les soirs... l'informais-je

-Il n'y aura aucun mec justement, et elle a négocié avec ton père il est d'accord pour que tu prennes ta soirée»

Mon père ? Klaus Vadruno m'a dit oui pour me laisser y aller genre ? J'y crois pas une seule seconde. Rachel aurait réussi à négocier ? Mon père est une tête de mule et un putain de violeur et il adore quand c'est moi sa victime. Comment pourrait-il se passer de ses actes pour une soirée entière ? J'essaie de trouver une réflexion derrière tout ça, mais rien du tout. Au regard de la brune, elle avait plutôt l'air sérieuse... C'est comme si tout cela n'avait pas de sens. Je suis totalement paumée.