MALTA

Chapitre 15

Tandis ce que nous sommes toujours tous les deux sur le hamac, j'allonge mes jambes sur ses cuisses de façon à être allongée, pendant qu'il attrape le plaid pour le mettre sur nous.

- Tu veux vraiment jouer à ça ? Me demande-t-il
- Pourquoi pas ? J'ai rien à perdre moi.
- Alors embrasse moi. Il me sourit. Juste pour être sûr qu'on ne ressent rien.
- Je n'ai pas besoin de t'embrasser pour le savoir.

Il soupire en ajustant le plaid sur mes pieds.

- Dommage. Il attrape son téléphone et regarde le soleil se lever progressivement. J'aurai bien aimé.
- Moi je ne pense pas justement.
- Tu vois, tu es pas sûre. Il rigole. Ça te coute quoi d'essayer ?
- Ma dignité Mason.

Il rigole encore plus puis repose son téléphone dans le hamac et remonte le plaid sur son torse. Je plie mes jambes contre ma poitrine et continue d'admirer la vue.

- Ils vont encore nous cramer. Je lui dis en pensant au reste du groupe
- On fait rien de mal ? On est là à discuter devant le lever du soleil.
- Mais justement on est là, tous les deux.
- Tu préfères qu'on soit dans ta chambre ? Dit-il en se moquant de moi
- Moi j'ai froid je vais retourner sous ma couette.
- Non Ninon, m'abandonne pas.. Il fait la moue. S'il te plait.

Je me lève en frottant mes bras pour me convaincre qu'il ne fait pas si frais.

- On sort demain soir, il faut être en forme, dis-je en me retournant pour retourner en direction de la maison.

Je rentre dans ma chambre plongée dans le noir et retire mon short pour me glisser dans mes draps. J'attrape mon téléphone pour connaitre l'heure. 06h13, encore le temps de dormir quelques heures. Sauf si on me dérange.

« Mason : Je m'ennuie sans toi »

Un sourire s'échappe de mon visage mais je me reprends directement quand je m'en rends compte. Sourire devant les messages de Mason ? Je suis folle.

« Ninon : Je dors »
« Mason : Je ne te crois pas. »
« Ninon : Viens vérifier ? »

L'euphorie du petit matin me fait écrire des choses que je n'aurai jamais pensé écrire à cette personne. Je pose mon téléphone et me blottit sous la couverture espérant de tout coeur qu'il ne prenne pas ce message au sérieux. Mais j'entends grincer la porte de ma chambre..

- Ninon ? Chuchote-t-il dans l'embrasure de la porte en bois

Je ne réponds rien. J'entends la porte se refermer, soulagée. Mais ses pas avançant sur le carrelage de ma chambre me ramènent à la réalité, il est bien là.

- Qu'est ce que tu fais là ? Je lui demande sans bouger ma tête posée sur mon oreiller
- Je viens vérifier que tu dors. Apparemment c'est pas le cas.
- J'arrive pas tu prends trop de place aujourd'hui. T'es tout le temps là, dis-je en rigolant
- C'est encore de ma faute. Dit-il en s'asseyant sur le bout de mon lit
- Toujours de ta faute. Je me retourne pour m'allonger sur le dos, la tête contre l'oreiller
- Tu comptais vraiment dormir ? Il s'allonge sur les coudes dans l'horizontalité du lit
- J'arriverais jamais. Encore moins si tu squattes ici.
- Avoues que tu kiffes.
- Quoi ?
- Que je sois là.
- Non. Je souris pour retenir mon envie de rigoler. Je te déteste.
- Alors arrête de me mater comme ça, je vais me faire de faux espoirs.