Chapitre 47 ✍🏼

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As-Salam wAleykoum !!
Bonjour/Bonsoir !!

...

09:26

Aujourd'hui Kaïs et moi on sort de l'hôpital,

Je le prends et l'installe tout doucement sur son siège.

La porte de la villa claque doucement derrière moi résonnant dans le silence.

J'avance dans l'entrée le poids de mon bébé endormi dans mes bras, minuscule et fragile.

Je ressens une fatigue intense, un vertige permanent ou chaque pas est tellement lourd comme si j'étais enchaîné.

Je dépose mon bébé dans le berceau en prenant soin de ne pas perturber son sommeil.

Il respire calmement, son petit cœur enroulé dans une couverture paisible.

Moi en revanche je suis tout sauf paisible.

Mon regard s'attarde sur lui une dernière fois avant que je recule.

Je me dirige vers la salle de bain,
J'entre dans la douche italienne et allume l'eau.

Le bruit d'eau qui ruisselle couvre tout.
Enfin seule.

La vapeur emplit rapidement la pièce, embrumant le miroir.

L'eau chaude frappe ma peau me ramenant brutalement à moi-même.

Je penche la tête en avant laissant mes cheveux trempés s'imbiber de cette chaleur.

Mes mains s'accrochent au mur, mes doigts glissent sur le carrelage froid.

Et la, dans cette asile de solitude le masque de brise.

Les larmes jaillissent se mêlant à l'eau qui coule sur mon visage.

Ce n'est pas de la douleur, pas de la joie, pas de la peur- c'est tout à la fois.

Je ressens une culpabilité obscure à me laisser aller alors que mon enfant dors dans la pièce d'à côté.

Comme si ce moment de faiblesse était un abandon.

Le poids de ce que je suis, de ce que je deviens m'écrase.

La lumière faible de la salle de bain accentue les ombres.

Et puis je l'entends.
Un bruit faible.

Une sorte de gémissement. Le bébé !

Instinctivement mon corps se redresse, mon souffle se suspend.

La réalité me rattrape implacable.

L'eau continue je de couler, mais je sais que mon refuge a pris fin.

Je sors de la douche.
La serviette a peine serre autour de moi.
Trempée et frissonnante je retourne dans la chambre, guidée par le son.

Il est là, les yeux entrouverts et sa petite main cherchant quelque chose.

Je le prends contre moi, sa chaleur douce contre ma peau froide.

De la haine a l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant