Un nom n'est qu'un nom ( Todomomo )

Chapitre 2 :

Ochaco se releva aussitôt, prête à descendre avec les autres filles donner un coup de main aux garçons pour le repas du soir. Comment pouvait-elle espérer aider sa famille dans le besoin si quelques courbatures et un ventre en décomposition la terrassait ? Non, elle devait être beaucoup plus forte. Et puis, peut-être même qu'un jour, Izuku remarquerait son courage et serait admiratif. Elle rougit à cette pensée idiote. Elle devrait prendre exemple sur Tsuyu, qui laissait rarement ses émotions s'étaler sur son visage. Le moindre de ses pas était une véritable torture pour son dos et ses nerfs, et elle regretta immédiatement d'avoir choisi la chambre du deuxième étage de l'auberge dans laquelle ils résidaient tous.

Plus jamais, pensa-t-elle en descendant prudemment une marche, en s'appuyant sur le mur pour éviter la chute. Elle entendit les rires joyeux et légèrement affaiblis des filles derrière elle, qui fermaient la porte de la chambre avant de se mettre à gémir alors que les marches les terrassaient, une à une.

- Je déteste Aizawa-sensei, se plaignit Mina à haute voix.

- Et moi, les entraînements qui me rendent dans cet état. Sérieux, comment Tsuyu-chan a réussi pour descendre aussi vite ? Il me semblait l'avoir vue filer à toute allure, remarqua Kyôka en laissant Tooru s'appuyer sur son dos.

- Je ne sais pas...mais on arrive bientôt, fît remarquer Ochaco.

En effet, la salle commune s'étalait sous leurs yeux ahuris. Elles qui pensaient naïvement que les garçons étaient en train de travailler, eh bien, elles avaient bien tort : Izuku, Hanta, Eijiro et Denki jouaient à la console, complètement absorbé par le jeu ; Fumikage et Tenya discutaient à voix basse sur la table d'entrée, concentrés sur un journal ; Koji, Mezo, Minoru, Rikido, Yuga et Mashirao avaient commencé une partie de Poker ; Shoto s'était endormi sur un canapé, une couverture posée maladroitement sur le corps ; Katsuki lisait avec un paire d'air pods dans les oreilles.

- Les gars, vous foutez quoi ? Demanda Mina, soudain en pleine forme.

Certains relevèrent la tête, surpris.

- Quoi ? Demanda Denki, apparemment incompréhensif.

- Je croyais que c'était à vous de faire le repas de ce soir, expliqua gentiment Ochaco.

- Oui, nous aussi, mais Asui-san est venue et nous a affirmé qu'elle avait besoin de se changer les idées, expliqua Tenya. Croyez-moi, j'ai essayé de la dissuader de travailler seule mais elle ne m'a pas écouté...

- Et Yaomomo, elle est avec elle, non ? Demanda Kyôka, les sourcils froncés.

Les garçons semblèrent soudain confus et échangeaient des regards, gênés.

- Ben...elle n'était pas avec vous ? Demanda timidement Mezo.

- Elle a dit être descendue avec Tsuyu, répliqua Kyôka, qui commença à se tordre les mains. Je vais aller vérifier la cuisine, si ça se trouve, vous ne l'avez juste pas vue passer.

Kyôka savait que c'était tout bonnement impossible, mais elle avait besoin de s'assurer que sa meilleure amie allait bien. Elle ouvrit la porte de la cuisine - l'effort fît couiner son bras de colère - et entra, retenant une exclamation de surprise quant au spectacle qui s'offrait à elle : Tsuyu, assise tranquillement devant le four, était entourée de plusieurs plats, desquels s'élevaient des parfums envoûtants. Pendant un instant, Kyôka se crut au paradis. Mais elle chassa ses pensées et son concentra sur son amie, qui la regardait à présent avec un air curieux :

- Tsuyu-chan, qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je prépare à manger, kero, dit-elle en inclinant la tête sur le côté.