The first who fall in love loses

Chapitre 16

Aran

" It is, its is, it is, what it is"

TW : TCA

Depuis que Luan s'est entraînée avec moi, je reviens à la patinoire tous les soirs, je ne loupe pas un jour. Pourtant, je n'ai pas perdu de poids j'ai gagné du poids, et je ne comprends pas pourquoi, je ne comprends pas comment.

Alors maintenant, je me retrouve tous les soirs devant les toilettes, à m'enfoncer deux doigts au fond de ma gorge pour vomir.

Je me dégoûte, je me dégoûte tellement.

Mais je ne sais pas ce qu'il m'a pris ce soir mais je ne suis pas allé dîner avec les autres, je suis resté dans le dortoir alors qu'habituellement je ferais tout pour m'enfuir de cet endroit, pour être loin de Lissandro mais pas ce soir. Je suis resté allongé dans mon lit après ma journée de cours et d'entraînement, j'ai tout simplement fixé le plafond jusqu'à l'envie de me faire vomir me vienne.

Alors comme chaque soir, je me lève, je vais dans la salle de bain et je m'enferme à l'intérieur. Je m'agenouille devant les toilettes, prends une grande bouffée d'air, je me penche en avant en me mettant deux doigts au fond de ma bouche.

Et je vomis alors que j'ai quasiment rien dans le ventre.

Je ne sais pas combien de temps je passe au dessus des toilettes mais ça me parait une éternité. Quand j'ai terminé, je me relève et je vais passer de l'eau sur mon visage en me tenant au lavabo puis je ressors pour directement m'allonger dans mon lit.

Je me tourne dos à la porte et pose mon téléphone contre le mur pour regarder une de mes séries préférées mais au même moment j'entends la porte s'ouvrir pour se refermer quelques secondes après.

Cruz.

Je ne me retourne même pas, j'ai pas la force de le faire chier.

J'ai la force de rien faire.

Je l'entends ranger ses affaires en silence, je ne peux pas m'empêcher de jeter un petit coup d'œil au-dessus de mon épaule pour le voir. Il sort ses affaires de photographe.

Je n'en reviens toujours pas qu'il ait choisi d'aller en filière photographique .Plus jeune, je l'imaginais aller en faculté de droit ou bien en médecine, il a une grande capacité de mémorisation. Et il réfléchit tellement différemment des autres, je me rappelle nous deux en pause, on pouvait s'affronter sur des problèmes de maths ou de logique. ne comprends pas ce qui fout là alors qu'il pourrait faire des études beaucoup plus prestigieuses. Il pense sûrement la même chose de moi, comment les deux premiers de la classe se retrouvent dans des études si... banales.

Les premiers de la classe.

Rien qu'en repensant à ça, je ne peux pas me retenir de laisser échapper un petit rire.

- Pourquoi tu rigoles ? Me demande le brun.

- Pour rien d'intéressant.

Aucune réponse ensuite, il n'essaie pas de creuser ?

- Aran ?

- Mmh ?

- Je veux juste faire quelques tests photo pour le projet.

- Maintenant ?

- On se voit jamais en dehors du soir ! Aller s'il te plait c'est l'histoire d'une vingtaine de minutes !

Je soupire, me redresse doucement et me tourne vers lui.

Tu pouvais pas choisir un autre jour Cruz.

Mais quand je regarde, il a déjà tout préparé, le fond blanc, une chaise, son appareil et les lumières. Je le regarde, on dirait un gamin. Il a l'air tout excité à l'idée de prendre des photos. Et quand je le regarde comme ceci, c'est comme si une chaleur se propageait dans ma poitrine.

Alors je me lève doucement pour aller m'asseoir.

- J'enlève mon haut ?

- C'est le but de te mettre en valeur.

Je ne bronche pas et j'enlève mon haut noir, et le pose sur le lit de Lissandro, dès que je m'assois il me regarde à travers l'appareil.

- Tu as repris l'entraînement depuis le dernier match ?

- Oui, pourquoi ?

Je le vois simplement hocher de la tête derrière son appareil, puis je le vois se décaler pour régler le petit éclairage qu'il a. , Il retourne ensuite vers son appareil, mais il fronce une nouvelle fois les sourcils avant de lever la tête vers moi.

- T'es hyper pâle Schen.

-N'importe quoi.

Il me regarde droit dans les yeux, tandis que je me retiens de ne pas détourner le regard.

Ses yeux verts me sondent un instant, avant qu'il contourne son appareil pour s'approcher de moi.-

 Te moque pas de moi Schen. 

- Je suis pas pâle Lissandro. 

- Arrête on dirait que tu vas me faire un malaise.

En même temps qu'il dit cette phrase il prend mon visage entre ses mains.

Qu'est ce qu'il fait ?

-T'as mangé ?

- Oui.

Menteur, mensonge.

Il me regarde sérieusement, mais je fuis son regard.

"Les regards ne mentent jamais Aran"

Il soupire, il enlève une de ses mains de mon visage, il attrape son sac et sort une compote, qu'il me met dans les mains.

- Je vais pas manger une compote Lissandro.

- Mange la, et me prends pas pour un con j'ai vu que t'étais pas là au repas ce soir.

J'ouvre ma bouche mais je n'ai pas le temps de répliquer, qu'il enlève sa deuxième main de mon visage, il ouvre la compote et me la donne en me regardant avec attention. J'apporte la purée de fruit a ma bouche en marmonnant, mais Cruz va s'asseoir à côté de son appareil, tout en continuant de me surveiller.

Cependant, tout ce que je retiens c'est la perte de chaleur lorsqu'il a enlevé ses mains de mon visage. C'était, une chaleur agréable, comme celle de tout à l'heure qui se dégageait dans ma poitrine. Et puis son souffle qui tapait sur mon visage, son souffle chaud et ce regard si insistant remplit de chose que je ne pourrais pas décrire.

Quand je finis la compote qu'il m'a donné, je la pose sur le bureau.

- Ça se voit que la photographie ça te rapporte du bonheur.

Il hausse un sourcil en me regardant.

- Quand on faisait nos "concours" de problème, ça te rendait malheureux ?

Il ne me répond rien au début, c'est une question stupide, je gratte légèrement l'arrière de mon cou.

-Non, ça ne me rendait pas malheureux.

Je hoche la tête.

- Ça me rendait pas malheureux, tout au contraire, c'est comme la photographie, ça a sauvé une partie de ma vie.

Moi aussi, ça m'a sauvé une partie de ma vie.

Sauve moi de nouveau Lissandro. Je t'en supplie.

Ndc : on enchaine les chapitres tristes purée 

On espère bientôt les chapitre plus heureux non ?