3 - (...the world)

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"Respire, Minho

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"Respire, Minho."

Le nommé avait du mal, à dire vrai. Devant le roi, Chan ne se permit pas de frotter le dos de son fils, mais il pouvait sentir sa panique. Juste avant le dîner, le père de Minho lui avait demandé de le retrouver dans la salle du trône. Il allait rencontrer le fameux prisonnier.

"Pourquoi ne suis-je pas né simple paysan Bêta..."

C'était une phrase que Chan entendait souvent. Elle fut soufflée entre les dents de Minho, ses mains tremblantes fermées en poings, la panique diffusant une odeur plus forte de muguet. Quand Minho rejetait sa condition, il ne semblait pas même se rendre compte qu'il parlait à voix haute. Chan ne répliqua pas cependant, et le roi ne sembla pas entendre son fils. Il s'était tourné vers les gardes qui tenaient la grande double porte. Chan s'autorisa alors à une subtile caresse sur le bras de son ami. Malgré tout, cela rassurait Minho d'avoir Chan à ses côtés.

"Faites entrer l'esclave de mon fils."

Il avait un nom, voulut lui dire Minho. Cependant, sa bouche resta fermement scellée alors qu'il regardait les portes s'ouvrir. Il cligna des yeux et sembla se rappeler qu'il devait respirer lorsqu'il sentit la main de Chan se poser sur son dos. Il la retira instantanément et le roi se tourna vers lui.

"Mon fils, je te présente notre prisonnier. Enfin, ton prisonnier."

Minho eut un goût amer dans la bouche quand il déglutit. Deux gardes tenaient un jeune homme par les bras. Il était presque traîné au sol et Minho fut autant frappé par la muselière que par la force qu'il mettait à essayer de se dégager.

"Et bien, et bien... On est agité, tout d'un coup ?"

Son comportement n'avait rien à voir avec la visite en prison. Le prisonnier posa ses yeux injectés de sang dans celui du roi. Minho aurait presque pu croire que, sans la muselière, il aurait craché au sol.

"Voilà pourquoi on leur met une muselière." S'amusa le Roi.

Les gardes autour rirent, mais ceux qui tenaient le prisonnier avaient bien du mal à le tenir. Il semblait fort et Minho eut un mouvement de recul.

"Ne t'inquiète pas, lui souffla Chan. Je suis là."

Par réflexe, il avait posé sa main sur le pommeau de son épée. Minho eut envie de monter les marches vers les trônes et filer par la porte de derrière pour s'extirper de cette désagréable situation. Il détestait voir quelqu'un souffrir, en plus de la peur que cet homme lui fasse du mal, une fois libéré de ses entraves. Les esclaves prisonniers de guerre ne pouvaient jamais être totalement soumis, beaucoup de nobles avares et orgueilleux en payaient le prix s'ils ne faisaient pas attention.

"Approche, Minho."

Le prince sursauta à l'entente de son prénom. Les gardes s'étaient arrêtés à trois bons mètres du roi et ce dernier avait tendu la main vers son fils. Minho déglutit avec difficulté et Chan le poussa doucement vers son père. Minho marcha avec automatisme, sans quitter le prisonnier des yeux. Chan était juste derrière lui.

Mon Roi | [Minsung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant